Quelques 8000 Algériens sont victimes du trafic des « voitures du Polisario ». Pour être indemnisés, ils s’adressent au palais d’El Mouradia qui a créé ce privilège au profit du Polisario.
En Algérie, les « voitures du Polisario » font scandale. Elles font partie des « privilèges » accordés par le pouvoir algérien aux miliciens séparatistes pour les motiver dans la guerre, par procuration, menée contre le Maroc. Ces voitures d’occasion sont importées par ces miliciens notamment d’Espagne, sous couvert d’admission temporaire, pour être ensuite écoulées dans différentes algériennes sans n’avoir jamais été dédouanées.
Ce trafic a pris tellement d’ampleur que le Polisario a créé un marché parallèle à Mostaganem, selon Algérie Part. Rare média algérien à parler de ce sujet gênant, ce site d’information rapportait, il y a un déjà, que « les différents walis qui se sont succédés à la tête de cette wilaya ont laissé faire les trafiquants sans agir ni bouger le petit doigt. Les conséquences sont désastreuses : près de 3000 véhicules immatriculés en Espagne ont été revendus en toute illégalité par la filière des trafiquants des « véhicules dit Polisario ». Ces véhicules ont été ensuite acheminés dans plusieurs wilayas répartis sur l’ensemble du territoire national. »
Aujourd’hui, ils seraient quelque 8.000 victimes à avoir vu leurs voitures saisies, même si véhicules ont été achetés en plein jour et obtenu les documents administratifs nécessaires. Ne se laissant pas faire, ces victimes dénoncent ce trafic organisé et toujours béni par les autorités et remuent ciel et terre pour être indemnisés. Elles multiplient les envois de lettres au Palais d’El Mouradia sans l’autorisation duquel les « voitures du Polisario » n’auraient jamais existé. Leur colère est telle qu’elles dénoncent « le terrorisme de l’administration », comme on peut le voir sur la photo illustrant cet article.
Le scandale d’Etat des « voitures du Polisario » se passe dans une indifférence médiatique quasi générale. Mis à part Algérie Part, les autres médias algériens font comme si de rien n’était. Comme l’agence de presse officielle, APS, quand ils traitent ce scandale si gênant pour le pouvoir algérien, ils évitent d’évoquer les « voitures du Polisario ». C’est ce qu’ils ont fait quand ils sont dû rapporter, en mars dernier, le verdict prononcé par le tribunal criminel d’Ain Témouchent, à l’ouest du pays, à l’encontre d’une quinzaine de revendeurs de ces voitures. De lourdes peines ont été alors prononcées. Elles vont de 3 ans de prison ferme à la perpétuité. Or, comme l’affirment les victimes, les vrais coupables n’ont même pas été appelés à la barre.
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via Abdo El Rhazi Algérie : L’affaire des « voitures du Polisario » ébranle le palais El Mouradia
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