‘Du 08 mai au 07 juin 2016’
Avec le soutien de la fondation montresso, les œuvres éphémères et monumentales de Kouka consacrées au guerrier Bantu (qui signifie « homme » en kikongo ») ont été exposées en début de ce mois de juin sur l’île de Gorée à la Biennale de Dakar. Symbolisant le retour en terre Africaine de cette communauté et touchant ainsi au sujet si actuel de la migration des peuples mais aussi à celui de la fraternité.
Par cet acte, l’artiste sénégalais réaffirme son enracinement à la terre Afrique et apporte sa contribution à la vision de la civilisation de l’universel du « Prince des Poètes ». Les Guerriers Bantus sont les témoins éveillés d’une histoire commune et les gardiens de l’Humanité. Fiers, les guerriers de Kouka ne sont pas éternellement enfermés dans le passé mais forts de leurs héritages, ils se tournent résolument vers l’avenir. La place de l’homme dans l’histoire se pose ici en terme de dialogue et d’échange non d’opposition, ni de haine.
Kouka aime brouiller les frontières que les hommes instituent, les subvertit. Ni noir, ni blanc, il est l’enfant Blam, enfant de la terre, d’une identité commune. En se réappropriant les imageries coloniales, l’artiste propose une nouvelle lecture du tiraillement entre les traditions et la modernité. Dépouillés de tous complexes, les guerriers Bantus exhibent leurs dignités et offrent une autre manière d’être et de voir le monde. Cette réflexion l’a conduit à la création d’un véritable puzzle dont les pièces ne s’emboitent pas toujours facilement mais fédèrent les traditions par delà les différences. Les « Guerriers de la République » insufflent l’obligation d’inscrire les actes de chaque individu à l’intérieur du cadre exigeant de la fraternité et de l’égalité. Pas de race, ni d’unité culturelle, physique ou sociale…simplement BANTUS. Cette fenêtre ouverte est un symbole de liberté sur un monde meilleur.
C’est en 2010 que Kouka décide de créer en plein cœur de Paris la première armée de guerriers bantus en peignant 77 Bantus sur l’ensemble des fenêtres d’un immeuble abandonné. La Façade atypique du bâtiment s’y prêtait à merveille ! Le symbole est fort, Le Château d’Albatard, comme il est nommé, se trouve à deux pas de la Place de la République : un espace de liberté et de réflexion est créé.
Plus tard, l’immeuble sera racheté et transformé en Hôtel 5 étoiles. Une première série de 10 fenêtres est alors vendue au profit de «l’AMREF FlyingDoctors» et d’autres associations caritatives par Pierre Cornette de St Cyr. Les autres ont été démontées pour être exposées à la Biennale de Dakar.
via Abdo El Rhazi Kouka expose « Les guerriers de la République » à la Biennale de Dakkar
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