Dans une analyse publiée dans La Razon paru ce jeudi 3 mai 2018 et sur le site web de ce quotidien espagnol, Ahmed Charaï s’arrête sur le trio fort dont s’est entouré Trump pour appliquer sa politique dans son pays comme à l’international.
«Après une série de licenciements, Trump semble avoir trouvé la femme et les hommes qu’il lui fallait pour des postes des plus stratégiques. Il s’agit de Gina Haspel, Mike Pompeo et John Bolton», écrit l’analyste, avant de présenter chacun des profils:
Nommée à la tête de la CIA, Haspel a fait toute sa carrière au sein de l’Agence, c’est une experte dans la lutte anti-terroriste. Elle est appelée « la dame de fer » parce qu’elle privilégie les méthodes fortes, ce qui correspond au discours de Trump. Elle a surtout une défiance absolue vis-à-vis de l’Iran.
Ancien belliciste contre l’Iran, Mike Pompeo, le remplaçant de Tillerson au département d’Etat, est capable de décliner les stratégies du président concernant le pays des Mollahs. Pour ce faire, il s’appuiera sur son expérience partisane au sein du Congrès américain et son passage à la CIA.
John Bolton, nouveau conseiller à la sécurité nationale, est un faucon néo-conservateur de l’ère Bush. Il plaidait pour bombarder la Corée du Nord et montrer la puissance militaire partout dans le monde pour défendre les intérêts des USA plutôt que de s’enliser dans les accords multilatéraux .
Sur la base de cette présentation, Ahmed Charaï estime que ce triptyque sera à la base de la politique de Trump qu’il pourra mettre en œuvre, sans anicroche avec le président. «Celui-ci va très certainement se retirer de l’accord avec l’Iran, qu’il juge catastrophique malgré les suppliques de l’Union européenne. En même temps, cela renforcera l’alliance arabo-israélienne contre l’Iran», lit-on dans l’analyse.
Par ailleurs, Charaï se réfère au « Washington Post », pour rappeler que le Qatar a versé des centaines de millions de dollars à divers groupes terroristes pour libérer leurs otages, en particulier les membres de la famille royale. Selon ce journal, ces centaines de millions de dollars ont été donnés à des groupes rebelles syriens tels que Jabhat al Nusra. «Tout cela représente un véritable défi pour l’administration Trump et son objectif de lutter efficacement contre le terrorisme dans la région», conclut l’analyste.
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via Abdo El Rhazi USA: Les cerveaux du Président Trump
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