Venus présenter à Mawazine leur dernier album « Jump on the road », le groupe écossais aux 35 millions de disques vendus a charmé le public de l’OLM Souissi avec ses plus grands tubes « I don’t wanna a lover », « Black eyed boy », « The Conversation », « Say What You Want », « Let’s Work It Out » et « Summer Son ». La formation qui fête ses 30 ans de carrière et qui a su traverser avec brio les générations n’a pas pris une ride. Idem pour sa chanteuse Sharleen Spiteri, connue pour son franc parler rock’n’roll, et qui à 50 ans, nous revient plus rebelle et plus sereine que jamais !
C’est la 2e fois que vous jouez au Maroc mais la première fois à Mawazine. Quel est votre sentiment ?
C’est un pays magnifique, on est arrivé tard hier soir, au même moment où Bruno Mars chantait sa dernière chanson. C’était génial de voir tous ces jeunes danser et chanter dans la rue, j’espère qu’on leur fera le même effet ce soir.
30 ans après votre 1er succès, vous êtes toujours là. Est ce que c’est difficile pour un groupe de tenir si longtemps ?
Notre priorité est de faire de la bonne musique qui va durer dans le temps, rien que ça. On est peut-être toujours là car c’est ce que nous continuons à faire. On n’est pas dans un groupe pour être célèbre, on veut laisser un héritage et donc, on fait attention à la qualité de notre musique. En fait, c’est dur, oui et non. Ce n’est pas comme si on faisait un travail manuel dur, comme construire des routes ou quoi… mais vous savez, quand je monte sur scène, je chante toujours pour de vrai, peu importe si je joue pour 5 personnes, une personne ou 100 000 personnes ! Je joue toujours de la même façon, c’est pour cette raison que ça a l’air tellement simple. On sent qu’il y a beaucoup de pratique et de maîtrise, chaque beat de la guitare émane de moi, je n’ai pas besoin d’y penser, je ne fais que le jouer. Finalement, le secret de la réussite c’est de travailler dur et rester tout le temps professionnel. Il n’y a pas de place pour les excuses, ni pour l’approximatif. Il faut faire les choses bien ou ne pas les faire !
En tant que parolière, c’est difficile pour vous de ne pas vous répéter et de vous renouveler en permanence ?
Ce n’est pas une question de se répéter, mais il peut nous arriver des fois d’écrire des choses mauvaises. Sur le tas, on se dit que c’est bon, mais après, on se rend compte que c’est nul, c’est pour cela qu’il faut travailler dur jusqu’à ce que la chanson soit prête et accomplie. Il y a certaines chansons qui te rendent la vie dure, comme si tu te battais contre quelque chose, mais quand tu accouches d’un disque compliqué, les gens ressentent que tu t’es êtes donné à fond. Et des fois, tu sors un album comme « Jump on board », qui est un album si facile à produire, on s’est beaucoup amusé à le faire, et ça s’entend dans les chansons, parce qu’on était vraiment heureux de l’enregistrer. Chaque période dans votre vie est différente et les albums, c’est pareil. Tous les éléments sont importants pour cataloguer la musique parce que le catalogue de votre musique est un voyage de vous et de votre vie, un voyage des fans, de ceux qui écoutent, du groupe…A partir du moment où on sort un album, il appartient à tout un chacun, il y a des gens qui découvrent des albums 10 ans après leur sortie et qui sont touchés par quelque chose en fonction de ce qu’il traversent dans leur vie à ce moment précis.
Qu’est ce qui vous a inspiré pour « Jump on board », plus Pop que Rock ?
On voulait un album qui rende les gens heureux et qui les aide à oublier la morosité du quotidien. Un album qui donne envie de danser, et heureusement, il a été très bien accueilli. Vous savez, les choses simples de la vie sont parfois les plus compliquées à trouver. Quand tu les identifies, tout devient plus facile. Et cela a été l’inspiration derrière ce disque : tout simplifier. Je me sens vraiment en paix. Aujourd’hui, j’ai 50 ans et je ne stresse plus. Quand tu es jeune, tu veux que les gens t’aiment, tu veux les rendre heureux, mais à mon âge, tu t’en fiches si quelqu’un t’aime ou pas, tu peux dire NON quand t’en as envie ! La vie est courte, il faut profiter de chaque seconde, manger bien, boire du bon vin, apprécier sa vie.
D’où vient le nom du groupe Texas ?
Le groupe s’est appelé en référence à la sortie du film Paris Texas de Wim Wenders, on était obsédé par le son de la guitare, qu’on entendait dans le film, et ça nous a beaucoup inspiré pour le reste de l’album. Et si on devait renommer le groupe, ce serait certainement un autre nom, parce que quand on a 17 ans, on ne sait pas comment appeler un groupe ! Je n’ai jamais été au Texas et quand on voyage, les gens croient qu’on est un groupe de rock qui vient du Texas, ou qu’on est Américains. Lorsque j’ai rencontré Lionel Ritchie il y a quelques années, il avait beaucoup de mal à comprendre qu’on n’était pas du Texas et qu’on était écossais !
Notre but a toujours été de faire de la bonne musique, pas devenir célèbre
Comment vous en êtes venus à écrire “I Don’t Want A Lover”?
J’avais 17 ans lorsque que j’ai rencontré Johnny (le bassiste du groupe). À l’époque, j’étais dans une école d’art et je travaillais comme coiffeuse. J’avais de l’audace. Johnny m’a demandé si j’écrivais, j’ai répondu ‘Ouais’, avec l’insouciance et la désinvolture d’une jeune femme de 17 ans. C’est comme ça qu’on a écrit notre premier morceau, “I Don’t Want A Lover”, extrait de l’album “Southside” sorti en 1989.
Vous vous êtes déjà produit au Maroc il y a quelques années. Avez-vous une idée sur la musique marocaine ?
Pas vraiment, on est là parce qu’on a beaucoup de succès en France et je sais que le Maroc est très influencé par la musique là bas. Moi, j’ai grandis avec les chansons des Rolling Stones et quand j’écoute les Beatles qui ont été influencé par ce genre musical, je me demande forcément quel genre d’instrument ils ont utilisé pour tel morceau, quel type de son, de rythme…Beaucoup de groupes s’éduquent eux-mêmes, un musicien qui arrête d’apprendre et de s’éduquer doit quitter le métier. Il faut être curieux, passionné, …j’ai toujours détesté l’école, j’étais ravie de la quitter, je m’intéressais beaucoup à la musique, je faisais pleins de collections, à l’époque, une fille ne jouait pas à la guitare, n’achetait pas des disques. Mes amies allaient au magasin des disques pour draguer, moi, j’y allais pour acheter des disques !
Quels conseils pouvez-vous donner aux jeunes musiciennes qui veulent percer dans ce domaine ?
Je pense que lorsque vous avez surmonté plusieurs difficultés dans votre vie, vous puisez au plus profond de vous-même, du coup, vous êtes plus créatif. Ceux qui ont vécu des expériences difficiles créent des choses spéciales. Si j’avais à conseiller de jeunes filles comme ma fille qui a 16 ans, je leur dirais qu’il y aura toujours de mauvaises personnes qui croiseront leur chemin. J’espère vivre dans une société où les jeunes filles (qui sont des proies faciles) peuvent dire NON. Quand je pense aux femmes à Hollywood qui n’ont pas le même salaire que les hommes, c’est juste révoltant et ridicule !
Pour votre single « Let’s work it out », on vous voit avec Thierry Henri sur le clip ? Pourquoi ce choix et êtes-vous fan de football ?
Thierry est le parrain de ma fille, c’est un vieil ami, on se connait depuis 20 ans, depuis qu’il est venu en GB pour jouer avec Arsenal. C’est bizarre, parce que je n’ai jamais demandé à un ami de figurer dans une de mes vidéos. J’adore le foot et mon équipe préférée c’est Celtic Glasgow. Ce soir, je vais encourager la Belgique.
Cet article Texas « Si on est toujours là, c’est parce qu’on a toujours été professionnels » est apparu en premier sur L'Observateur du Maroc & d'Afrique.
via Abdo El Rhazi Texas « Si on est toujours là, c’est parce qu’on a toujours été professionnels »
No comments:
Post a Comment