Les progrès en matière de lutte contre le sida dans le monde ralentissent, a averti, mardi, la directrice exécutive par intérim d’ONUSIDA, Gunilla Carlsson, notant que ce recul concerne également la réduction du nombre de décès liés au VIH/Sida et l’élargissement de l’accès au traitement.
« On s’imagine que le sida est arrivé à sa fin, mais ce n’est pas le cas. En 2018, nous constatons toujours une augmentation de nouvelles infections et quelque 770.000 morts liées au virus. Donc c’est loin d’être terminé et la complaisance et l’idée que l’épidémie est terminée freine les progrès que nous avons mené à bien dans le monde », a expliqué Carlsson, lors d’une conférence de presse au siège de l’ONU à New York.
Selon elle, la lutte contre le VIH/Sida est à un « moment précaire » où certains pays connaissent des progrès impressionnants alors que d’autres connaissent une hausse du nombre d’infections liées au VIH et des décès liés au sida, notamment en Europe de l’Est, en Asie centrale, et dans la région MENA.
Carlsson s’est félicitée du fait que quelque 23,3 millions de personnes à travers le monde ont accès à un traitement antirétroviral qui leur permet de s’épanouir et vivre pleinement, signalant toutefois qu’environ 15 millions de personnes attendent toujours d’accéder au traitement, dont la moitié des enfants qui en ont besoin.
Par ailleurs, la cheffe par intérim d’ONUSIDA a déploré que, pour la première fois, les ressources mondiales disponibles pour lutter contre le Sida ont considérablement diminué. En 2018, « les ressources disponibles ont chuté de près d’un milliard de dollars, et il existe un manque de financement de 7 milliards de dollars à ce jour », a-t-elle précisé.
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via Abdo El Rhazi Sida : ONUSIDA sonne l’alerte
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