Par Ahmed Charaï
Les images de l’assassinat du citoyen américain Georges Floyd sont littéralement insoutenables. Que des policiers, dépositaires de la force publique, seule violence acceptée dans un Etat de droit, mettent à mort un être humain de cette manière est indigne d’une grande nation, et l’Amérique est une grande nation.
De la même manière, les scènes de pillage, d’atteinte à la propriété privée sont intolérables. La frustration, le sentiment de révolte ne justifient pas la violence, l’incivisme. Ce n’est pas l’Amérique que j’aime. Comme des millions de personnes, j’ai partagé le rêve américain, celui d’une société de liberté, d’égalité, du droit à la recherche du bonheur.
Martin Luther King a payé de sa vie son combat contre le racisme mais pacifiquement. Il a mené la lutte pour les droits civiques au nom d’un rêve, « I have a dream », le rêve d’une société égalitaire, apaisée, fraternelle.
Rosa Parks a combattu la ségrégation par un simple geste, le plus dignement du monde et sans la moindre violence, même verbale.
Oui l’Amérique a un problème avec le racisme. Le poids de l’histoire y est pour beaucoup. La guerre de sécession a fait 700.000 morts et elle avait pour seul motif l’abolition de l’esclavage. C’est prégnant, mais cela ne fait pas de l’Américain un raciste par nature. Le racisme existe aux USA, comme partout ailleurs, il est surtout le fait des couches les plus défavorisées.
Les hommes politiques, même en période électorale, doivent se mettre au niveau de leurs responsabilités. Jeter de l’huile sur le feu, se lancer des noms d’oiseaux est tout simplement indigne. Il faut au contraire rechercher la concorde, la paix.
L’Amérique a un grand atout, une justice totalement libre, qui n’est inféodée à aucun pouvoir. Il faut que la justice passe, que les meurtriers subissent les conséquences de leur forfait, en dehors de toute pression externe.
L’Amérique de la conquête de l’espace est celle qui fait rêver. La Lune, et maintenant Mars, sont accessibles grâce au génie américain. Dans la littérature, les arts, l’apport de cette nation à la civilisation humaine est conséquent. Des faits regrettables ne doivent pas avilir cette image.
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via Abdo El Rhazi L’Amérique que nous aimons
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