La sinistrose est totale dans l’automobile, industrie et marchés réunis. Affecté par les effets de la crise sanitaire, ce secteur peine à redémarrer. Cette annonce de PSA redonne espoir en Europe, pas au Maroc.
Certains constructeurs automobile relèvent la tête et commencent à préparer l’avenir. C’est le cas de PSA (Peugeot, Citroën, Opel). Avec l’énergéticien Total, le constructeur français vient de créer une société commune de fabrication de batteries. Un projet déjà annoncé en janvier, avec comme grand objectif de créer une filière européenne face à la concurrence asiatique.
La co-entreprise à 50-50 réunit PSA et sa filiale allemande Opel avec le spécialiste français des batteries Saft, filiale de Total. Ce projet est parfois surnommé « Airbus des batteries » en raison de sa dimension politique et franco-allemande.
« Avec cette association, les partenaires mettent en place un acteur mondial de référence dans le développement et la fabrication de batteries pour l’industrie automobile au meilleur niveau de performance dès 2023 », ont précisé PSA et Total dans un communiqué conjoint.
Cette alliance doit également accueillir ultérieurement le constructeur français Renault, comme l’avait annoncé fin mai le président de la République Emmanuel Macron. Un centre de R&D à Bordeaux et un site de production pilote à Nersac (Charente) sont « déjà en phase de démarrage pour permettre la mise au point de nouvelles technologies de cellules lithium-ion de haute performance », ont indiqué PSA et Total.
La fabrication en série sera lancée à l’issue de la phase de R&D dans deux usines : à Douvrin, dans le nord de la France, puis à Kaiserslautern en Allemagne. L’objectif est d’atteindre une capacité de 8 GWh dans un premier temps, puis une capacité cumulée de 48 GWh à l’horizon 2030 sur l’ensemble des deux sites.
Cela correspondra à la production de 1 million de véhicules électriques par an, soit plus de 10% du marché européen, est-il précisé dans le communiqué.
Ce projet traduit dans l’effet la volonté des Européens à assurer leur « souveraineté industrielle ». C’est une bonne nouvelle pour les syndicats français et allemands. C’est un mauvais signal pour le Maroc qui compte sur Renault et PSA pour continuer à développer son industrie automobile. Si l’électrique échappe au royaume, l’avenir du secteur pourrait se dérober devant lui.
MZ avec AFP
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via Abdo El Rhazi Industrie automobile: un mauvais signal pour le Maroc nommé « Airbus des batteries »
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