Du 15 au 20 janvier 2017 à la F.O.L de Casablanca
Connu pour ses formes verticales, le peintre, sculpteur et poète Mustapha Ghazlani expose à la FOL ses derniers travaux jusqu’au 20 janvier 2018. Une vingtaine de tableaux et de sculptures autour du thème de prédilection de l’artiste : Ma terre en vertical. « Cette exposition couronne en quelque sorte l’ensemble de mon travail, qui atteint une forme de maturité », nous confie Mustapha Ghazlani.
Entre Flore et faune, l’artiste issu du monde rural utilise des bouts de terre pour façonner ses toiles. Ses matériaux naturels : résidus de moutons, de serpents ou de charbon, à l’image des « Moissonneurs du vent et des pierres » nous rappellent ce rapport viscéral qui lie l’Homme à sa Terre et qui se transmet de père en fils perpétuant ainsi la tradition.
Une autre série de tableaux révèle ce que l’Homme apporte à la terre et inversement, mais toujours dans un monde de contraintes où les frontières affectent les cultures et limitent grandement les rapports Homme-Terre. Un monde où l’artiste cherche tout de même à conserver une partie de ce bout de Terre, bien illustrée dans sa série « Une miette de la patrie suffira ».
Fier de ses racines africaines, le plasticien nous propose également une série de sculptures consacrée à la femme africaine dans tous ses états : depuis la reine, la fiancée en passant par la femme enceinte jusqu’à la femme en colère qui décide de tout plaquer pour partir avec son petit. Une métaphore pour signifier le rapport de l’Homme à la femme dans une société qui la juge en permanence. « La femme n’est pas trop gâtée par notre culture, on la juge tout le temps, et donc, notre rapport avec la femme n’est jamais innocent ! », s’indigne Ghazlani.
Abstrait dans la majeure partie de ses ouvrages, l’artiste développe naturellement une thématique liée au patrimoine traditionnel et à la mémoire de son milieu d’origine : la campagne. Il ne cesse d’y puiser matière, signes, couleurs et autres ingrédients picturaux au programme d’un mode de vie enraciné. Transfigurée, la terre est ainsi présente à coups de références métaphoriques et de valeurs vernaculaires appréhendées dans leur essence. A ce thème « la terre » à la fois source et ressource, l’artiste applique une lecture symbolique via son traitement de la matière et du calibrage de la lumière, évoquant ainsi notre appartenance commune à cet élément naturel et son impact sur notre imaginaire social.
Fraîchement nommé président de l’Association nationale des arts plastiques, Mustapha Ghazlani succède ainsi au défunt Abdellatif Zine.
Il va également exposer à Miami (USA) en mars 2018.
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via Abdo El Rhazi « Ma Terre en vertical », la dernière exposition de Mustapha Ghazlani
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