L’Administration Trump, ne fait plus de cachoteries, elle veut abattre le régime des mollahs en Iran. Sous la houlette de John Bolton, elle en fait un objectif clair. Le fait que l’ancien maire de New-York, Giuliani, assiste à ne réunion de l’opposition iranienne à l’Etranger est une indication claire sur ce nouveau cap.
L’option militaire est exclue. D’abord parce que l’Iran dispose d’une armée moderne qui a acquis des technologies avancées, mais surtout parce que ce que l’on appelle le croissant chiite peut embraser toute la région et l’enfoncer dans le chaos le plus absolu.
La politique des sanctions a profité au régime des mollahs. Ils ont pu créer un système mafieux pour les contourner et distribuer des prébendes, s’attirant des allégeances objectives. Le discours, la propagande, rallient de larges couches à l’idée que le responsable des difficultés de la vie quotidienne c’est le Satan occidental. C’est une vraie question. Les sanctions impactant les peuples, ceux-ci souvent soutiennent les dictatures au prétexte de la fierté nationale, mais surtout en réponse aux privations.
L’Amérique d’Obama, selon la nouvelle administration, a fauté parce qu’elle n’a pas soutenu, outre-mesure, les manifestants réformistes.Bolton pense qu’il y a des forces démocratiques en Iran qu’il faut soutenir dont il faut relayer les activités, pour créer un contexte insurrectionnel endogène.
L’opposition à l’extérieur n’est dans cette vision qu’un relais. Elle doit maintenir la flamme, offrir des soutiens logistiques, de communication, d’incarnation aux forces de changement en interne. Il ne s’agit pas de lubies, mais d’une véritable stratégie assumée, clarifiée. L’union européenne, au-delà de l’accord nucléaire, n’a pas la même
vision, ni les mêmes intérêts. L’Amérique de Trump met les Européens au pied du mur. Elle ne veut pas composer avec Téhéran, elle veut abattre le régime des mollahs.
Sur le plan géo-stratégique c’est une démarche déstabilisatrice. Le conflit à fleurets mouchetés entre les monarchies du golfe et l’Iran est déjà sanglant. On imagine mal l’Iran, ne pas utiliser les composantes chiites pour se défendre face à cette stratégie de déstabilisation déclarée, mettant en danger la stabilité du Bahreïn, de l’Arabie Saoudite, du Liban, comme c’est déjà le cas en Syrie.
En même temps, il y a de vraies forces démocratiques en Iran, qui veulent se débarrasser du régime archaïque. Ces libéraux méritent de ne plus passer par pertes et profits lors de négociations entre les puissances occidentales et le pouvoir en place, c’est une ligne de crête. Comment aider ces forces du changement sans embraser la région ?L’avenir nous dira si Trump peut y arriver.
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via Abdo El Rhazi IRAN La nouvelle stratégie américaine
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