Contrairement ce que pourraient avancer d’aucuns, le retard de la constitution d’un nouveau gouvernement aura un impact certain sur le comportement de l’économie marocaine. Si, dans l’ensemble, cet impact pourrait être différé, sachant que l’on continue de « consommer » sur l’année 2016, il n’en demeure pas moins que l’effet sera « défavorable sur le fonctionnement de l’économie et le climat des affaires. », renseigne une note du Haut-commissariat au plan. Cette même note révèle que le retard affiché au niveau de la formation d’un nouveau Gouvernement aurait « certainement des retombées sur l’économie. » En effet, l’ajournement de la promulgation de la loi de finances serait à l’origine de l’installation d’un climat d’incertitude et d’attentisme nuisibles à l’économie et aux investissements privés. Et d’ajouter que « en l’absence de la nature de la loi de Finances de 2017 en termes de fiscalité, de taux d’intérêt, de politique monétaire et de politique sociale, les opérateurs économiques ne disposent pas de visibilité sur les orientations de la politique économique du Gouvernement pour pouvoir procéder à des investissements. » D’où, on s’en doute un environnement d’incertitude qui « conduit les entreprises à hésiter à investir et l’économie nationale en aurait pâti lourdement. » Résultat des courses ? Un ralentissement des activités économiques en attendant que les perspectives proposées dans la loi de Finances de 2017 soient plus encourageantes et plus attractives, indique la même source.
Pire encore. La réduction des dépenses de fonctionnement aura, ainsi, un impact négatif sur la croissance anticipée, l’emploi et les revenus.
Et de préciser que, « pratiquement tous les secteurs économiques auraient été touchés par ce retard, mais à des degrés différents. Les plus sensibles seraient certainement les chantiers publics en cours d’exécution, les producteurs de services rendus à l’administration et les petites et moyennes entreprises sous-traitantes en retard de paiement.
Globalement, le retard de la composition du Gouvernement aurait impacté, en premier lieu, le secteur du BTP déjà mal en point, tandis que d’autres entreprises se serait affrontées à une conjoncture relativement peu favorable.
Un dossier exhaustif, avec des intervenants des différents secteurs d’activité économique et d’analystes, dans notre prochaine édition de l’Observateur du Maroc et d’Afrique.
via Abdo El Rhazi Ce que nous coûte le blocage gouvernemental
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