Pour sa 18e édition, le Festival Mawazine-Rythmes du Monde déclare comme chaque année sa flamme au continent africain et à ses talents. Le meilleur de la scène africaine sera une fois encore sur la mythique scène du Bouregreg. Au menu : un nouveau panorama de ce que l’Afrique a de plus beau à voir… et à écouter.
Le concert d’ouverture sera notamment l’un des grands temps forts de cette programmation, marquant le tempo d’une semaine riche. Vendredi 21 juin, le public aura ainsi rendez-vous avec BCUC. Ce groupe sud-africain unique en son genre navigue à mi-chemin entre le free jazz, le hip hop des origines, les Stooges dissonants et l’énergie balancée de James Brown. Avec BCUC, c’est aussi le souvenir de Fela Kuti, et son cocktail afro-beat made in Lagos.
La soirée du lendemain, samedi 22 juin, sera tout aussi électrique. Venu de Kinshasa, le groupe Kokoko se produira pour une première partie pleine d’énergie. Composée de musiciens et d’artistes plasticiens, cette formation excelle dans la musique électronique, qu’elle réinvente avec des instruments de récupération. Maya Wegerif, alias Sho Madjozi, prendra ensuite le relais pour une prestation qui s’annonce extatique. Fière de ses racines et néo-panafricaniste engagée, la rappeuse sud-africaine chantera en xitsonga et en swahili, lâchant son flow saccadé sur les rythmes synthétiques d’un style musical qui fait fureur à Durban.
Dimanche 23 juin, c’est le grand Kery James, figure du rap francophone, qui livrera une performance sans concession. Militant de la première heure, le quadra né à Haïti entonnera les paroles de son dernier album, J’rap encore, mais aussi les lyrics qui ont fait son succès depuis la sortie de son premier titre en 1992 à l’âge de 15 ans !
Le collectif des Amazones d’Afrique sera à l’honneur lundi 24 juin. Formé de huit divas réunies dans la lutte contre les violences faites aux femmes, ce groupe réunit les plus grandes voix féminines du continent : Kandia Kouyaté, Mamani Keita, Rokia Koné, Angélique Kidjo, Nneka, Mariam Koné, Mouneissa Tandina et Pamela Badjogo. Qu’elle soit malienne, béninoise, nigériane ou gabonaise, chacune chantera pour sensibiliser le public au combat pour les femmes et contre les barbaries dont elles sont victimes.
Mardi 25 juin, les festivaliers vivront une véritable odyssée musicale avec Delgres, un groupe de trois musiciens français dont le chanteur Pascal Danaë, originaire de Guadeloupe. Tirant son nom d’un héros, la formation explore les racines enfouies à la recherche d’un blues personnel et intime.
Riche de sa double culture africaine et européenne, Youssoupha sera mercredi 26 juin l’une des têtes d’affiche du Bouregreg. Celui qui domine le rap français par son verbe et sa liberté de parole maniera les mots comme personne, avec un rap conscient inspiré de sa jeunesse et de la vie en banlieue.
Jeudi 27 juin, un autre phénomène prendra place : le grand Kamasi Washington, saxophoniste de Los Angeles et porte-étendard du new jazz west coast, débarquera avec sa formation de virtuoses pour un concert qui mêlera jazz, funk, free, soul, blues et rock. Un mix détonnant qui fait de cet ovni musical une icône Outre-Atlantique.
Le chanteur togolais Peter Solo et son groupe Vaudou Game créeront la surprise vendredi 28 juin avec une musique qui fait resurgir le son de l’afro-funk, qui a marqué l’histoire de la musique africaine dans les années 1970. Sur des harmonies vaudou, la formation dévoilera une autre image de cette culture ancestrale, où la nature et ses éléments tiennent une place fondamentale.
Enfin, le Bouregreg vibrera samedi 29 juin aux sons des compositions de Koba LaD, qui s’est imposé dans le rap hexagonal à l’âge de seulement 19 ans. Avec ses freestyles ténébreux et ses hits dansants, le chanteur cumule déjà des millions de vues sur YouTube. Une nouvelle sensation dont le dernier album, VII, sorti fin 2018, a déjà été certifié disque d’or.
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via Abdo El Rhazi Mawazine 2019-L’Afrique fait son come-back au Bouregreg !
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