Analyse de Wale Olokodana, Business Group Lead pour Cloud et Enterprise chez Microsoft Moyen Orient et Afrique
Les entreprises d’Afrique et du Moyen-Orient découvrent peu à peu à quel point les solutions hybrides sont susceptibles de contribuer de manière efficace à leur transformation numérique.
Migrer vers le cloud c’est un peu comme déménager toutes les activités d’une entreprise vers une nouvelle adresse. Les avantages de cette migration sont nombreux certes, néanmoins la transition vers le cloud peut parfois s’avérer particulièrement délicate. A l’heure où les gouvernements et les entreprises s’empressent de tirer profit des possibilités qu’offre l’informatique du cloud, la question qui se pose à l’heure actuelle concerne les réglementations actuelles et futures dans le domaine des données, ainsi que sur la façon de tirer le meilleur parti à partir des infrastructures informatiques existantes.
Aussi bien en Afrique qu’au Moyen-Orient (MEA), les entreprises accordent une priorité absolue à l’adoption du cloud computing. Des études démontrent que la plupart des entreprises d’Afrique et du Moyen-Orient recourent à des services de cloud computing ou prévoient de le faire lors des deux prochaines années.
Grâce aux économies qu’il permet de réaliser et à la sécurité qu’il apporte, le cloud est devenu un élément clé pour les entreprises qui cherchent à être compétitives à l’ère du numérique. Cependant, il existe de nombreux obstacles qui empêchent encore ces entreprises d’accéder à la numérisation; c’est ici que le cloud hybride joue un rôle inestimable en aidant ces dernières à se transformer numériquement.
Le cloud hybride permet aux entreprises de stocker et de traiter leurs données. Le cloud computing hybride est une plateforme qui offre tous les avantages du cloud computing: c’est à dire la flexibilité, l’évolutivité et la rentabilité.
Réglementation liées aux données et au cloud
La conformité aux règlements demeure particulièrement importante dès lors qu’il s’agisse de migrer vers l’informatique du cloud. Bon nombre de ces réglementations sont encore en cours de création au niveau des régions du Moyen Orient et de l’Afrique.
Les pays du Conseil de coopération du Golfe ont commencé à s’attaquer aux problèmes liés à la protection des données à l’échelle nationale ; cependant il n’existe pas, à l’heure actuelle, de loi générale liée à la protection des données au sein de la région.
L’organisation de l’Union Africaine sur la cybersécurité et sur la protection des données personnelles a récemment encore lancé un appel aux pays afin qu’ils puissent commencer à adopter des cadres juridiques plus stricts à des fins de protection des données.
Au Kenya, par exemple, le projet de loi sur la protection des données de 2019 a été récemment promulgué: il sert de réglementation générale sur la protection des données (GDPR). Les personnes qui enfreignent cette loi s’exposent à une amende pouvant aller jusqu’à cinq millions de shillings ou, dans le cas d’une entreprise, jusqu’à deux pour cent de son chiffre d’affaires annuel.
Pérenniser votre stratégie informatique
Le cloud hybride aide les entreprises à pérenniser leurs stratégies numériques, tout en leur permettant de tirer profit des avantages du cloud pour ce qui est du stockage des données et des applications.
C’est précisément pour cette raison que Oman Data Park (ODP), l’un des principaux fournisseurs régionaux de services informatiques gérés, a lancé sa nouvelle solution de cloud hybride « Microsoft Azure Stack». ODP déploie des solutions d’hébergement, de sécurité et de cloud computing, ainsi que des services de centres de données virtuels basés à Oman. Lors du lancement des services Azure, ODP a dû faire face aux exigences réglementaires du Sultanat en matière de stockage des données locales.
ODP s’est ainsi tourné vers Microsoft afin de construire et de déployer des applications hybrides tout en respectant, sur le plan local, la souveraineté du Sultanat en matière de données. ODP sert désormais de catalyseur numérique pour de nombreuses autres entreprises à Oman.
Utilisation des investissements technologiques existants
Le cloud hybride est particulièrement important pour les entreprises comme pour les banques, notamment celles qui ont réalisé des investissements importants afin de développer leur infrastructure informatique existante. Grâce au cloud computing hybride, les banques sont capables de préserver leurs systèmes mainframe, mais aussi d’adopter simultanément de nouvelles technologies liées au cloud.
Les banques utilisent Azure Stack afin de connecter leurs systèmes actuels, tout en construisant une supra-couche intelligente constituée de toute une panoplie de services numériques. La plate-forme Microsoft Azure supporte alors les environnements hybrides évolutifs. Sterling Bank , par exemple, a accordé une priorité absolue aux services cloud; l’approche cloud first a été la raison du choix de Microsoft Azure pour la construction, le test, le déploiement et la gestion d’applications et de services, et ce à travers un réseau mondial de data centers gérés par Microsoft.
Jusqu’à présent, la banque a déjà réussi à déployer plusieurs produits, dont notamment Fare Pay, qui est destiné au transport, mais aussi Specta, une solution de prêt communautaire qui accorde des prêts en 5 minutes, ainsi que i-invest, un produit populaire sur le marché et qui permet d’acheter ou de négocier un bon du Trésor. La banque a en outre lancé OnePay, une proposition destinée aux consommateurs et qui a été développée via Microsoft Cloud.
Le futur sera-t-il hybride ?
Les innovations en matière de cloud computing facilitent grandement la gestion des environnements cloud hybrides. Microsoft a récemment lancé sa solution Azure Arc qui permet aux entreprises d’accéder à des services d’hébergement et de gestion de données. Étant donné que la plupart des entreprises possèdent une infrastructure informatique répartie autour de plusieurs centres de données, clouds et sites périphériques, la possibilité d’exécuter des environnements sur site et multi-clouds à partir d’un espace central permet de changer la donne de manière radicale.
Il n’est donc pas étonnant que l’adoption du cloud hybride soit entrain de s’accomplir à un rythme rapide, ce qui confirme que l’avenir du cloud computing pourrait bien être hybride. C’est particulièrement le cas au Moyen-Orient qui dépasse déjà le taux d’adoption mondial moyen.
En utilisant le cloud hybride, les entreprises détiennent bénéficient d’un contrôle plus large sur leur informatique, ce qui améliore la latence et la fiabilité de leurs services. Cela fait donc du cloud hybride une option particulièrement intéressante pour les entreprises qui opèrent au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, qui font partie des régions les plus sous-représentées au monde en termes de connectivité Internet par habitant.
Lorsque les entreprises se lancent dans un voyage au sein du cloud hybride, il est important pour elles de commencer par des objectifs commerciaux qui tiennent compte de leurs besoins et de leurs priorités. Cela les aide à déterminer quelles sont charges de travail qui mériteraient être transférées sur le cloud. Afin de réaliser le juste équilibre entre l’utilisation du cloud public et privé, il convient de tenir compte de plusieurs facteurs, à l’instar du budget informatique, des exigences réglementaires, de la nature des différentes applications et de l’endroit où elles sont le mieux susceptibles d’être déployées.
Un partenariat avec un prestataire de services capable de gérer et d’intégrer efficacement les différents environnements informatiques de votre entreprise est important: il vous aide à garantir que votre entreprise sera à même d’optimiser son investissement au sein du cloud hybride et de réussir sa transition en tant qu’entreprise numériquement autonome.
Cet article Entreprises et Cloud : La prochaine ère sera certainement « hybride » est apparu en premier sur L'Observateur du Maroc & d'Afrique.
via Abdo El Rhazi Entreprises et Cloud : La prochaine ère sera certainement « hybride »
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