Wednesday, October 21, 2015

« Bricoler l’incurable », par Mohamed El Baz

Flag Maroc

‘Du 20 octobre au 26 novembre 2015 à la galerie d’art L’Atelier 21’

Cette exposition dont les œuvres figurent parmi les plus abouties et les plus complexes de l’une des figures les plus importantes de l’art contemporain au Maroc, s’inscrit dans la continuité de la série Bricoler l’incurable, projet que l’artiste réalise depuis 1993. Après l’Atelier au cactus (2009), le festin nu (2011), Never Basta (2013), Mohamed El Baz revient avec un nouveau projet où il établit un jeu, une espèce de dialectique entre le « JE » et le « ON ».

Mohamed El Baz parle de son nouveau projet en ces termes : « J’ai décidé d’appeler ce nouveau projet « ON », comme un pied de nez à notre communauté, à nos fantasmes d’appartenance. Je ne parle pas de ce « NOUS » irréel, rêvé et hors sol… ».

Masque

L’artiste ajoute : « Les nouvelles œuvres présentées sont d’une certaine manière, des situations historiques « génétiquement modifiées » J’ai toujours questionné dans mon travail notre présence dans le monde, notre ambition à y être actifs, vivants… Au regard des événements historiques contemporains, j’ai conçu un parcours mental et une errance réelle dans certains espaces géographiques, historiques qui nous concernent au premier point… »

La dot

Les différentes œuvres ont été conçues au fur et à mesure, sur une période de deux ans, chaque pièce en amenant une autre :

  • Les masques africains viennent de Bamako. Ils ont été peints et tatoués de motifs berbères à Casablanca.
  • Les photos des caissons lumineux ont été réalisées en Tunisie, à Kairouan, ce haut lieu de l’Histoire Islamique arabe et africaine…berceau des révolutions arabes récentes…
  • Les autoportraits ont été réalisés en France, où l’artiste vit… Pays en proie aux doutes les plus violents vis à vis de gens qui viennent d’ailleurs, « comme nous », précise Mohamed El Baz…
  • Les drapeaux des 6 nations arabes africaines, ont été rehaussés au pochoir et à la bombe « des pères de nos indépendances »… Que reste t-il des libérations historiques ? Des indépendances chèrement acquises par nos « Pères »…?
  • Une horloge géante tourne dans le vide sans jamais nous indiquer le temps présent … »

Mohamed El Baz est né en 1967 à Ksiba. Après l’obtention, en 1989, du diplôme national d’art plastique à l’Ecole régionale d’Art de Dunkerque, il décroche, en 1992, le diplôme national supérieur d’Expression plastique à l’Ecole nationale supérieure de Paris-Cergy. Il a également poursuivi des études à l’Institut des Hautes Etudes en Arts Plastiques à Paris.

White spirit 2

Ses œuvres ont intégré des collections permanentes dont le Fonds National d’Art Contemporain, Paris, le Musée National d’Art Moderne de Lille…

L’artiste a réalisé huit livres autour de son travail et une monographie complète a été éditée par les Editions Skira et la galerie d’art L’Atelier 21.

Mohamed El Baz vit et travaille entre le Maroc et la France.



via Abdo El Rhazi « Bricoler l’incurable », par Mohamed El Baz

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