Wednesday, September 7, 2016

« Exils » de Josep Pedro Ginestar

Du 22 septembre au 09 octobre 2016 à l’Institut Cervantès à Casablanca

Expo 2 (1)

Le projet Exils dirigé par Nadia Sabri, professeur-chercheur universitaire, est né autour d’une exposition de cinq artistes invités à produire des œuvres sur l’exil en tant qu’élan fondateur de la pensée et de l’action humaine. L’exposition a été présentée à la Galerie Bab Rouah de Rabat au mois de mars dernier. L’Institut Cervantès accueille pour la rentrée culturelle de cette année les installations de l’artiste espagnol Josep Pedro Ginestar.

Pour l’artiste espagnol, l’exil évoque plusieurs significations liées à son parcours de vie : l’exil de sa région Valence qui a vu les deux tiers de la population contrainte de partir en 1609. L’exil symbolique des mystiques qui transmettent leur « pays de lumière» au monde matériel dans lequel nous vivons. Aussi, le mot « Exils » éveille en l’artiste la confusion de ne plus savoir à quelle « patrie » il appartient : l’occident où il est né, ou le monde arabo-musulman vis-à-vis duquel il a toujours eu un fort sentiment d’appartenance. Les pièces qu’il présente dans le cadre de l’exposition Exils sont une réflexion à ce sujet.

Josep Ginestar, artiste prolifique, met en place un ensemble d’installations dont :

Expo 1CASA

En réalisant le plan de sa maison, de son refuge en Espagne, avec des pierres récupérées de la ville de Rabat, l’artiste indique son désir d´être, d´habiter, de fusionner avec la géographie et le gens du Maroc.

L´ENERGIA

Ibn el Ârabi est un exilé né en Andalousie et mort à Damas. L’artiste lui rend hommage en transmettant ses paroles de fusion, d´acceptation et de tolérance avec tous et avec tout. Ici, ces paroles sont bâties avec la terre de son pays natal sous la forme expansive de l´énergie de la spirale.

EL DECRET

Hommage à la ville natale de l’artiste, où les deux tiers de la population a été contrainte de partir en 1609 suite à l’expulsion des mauresques. Ce travail met en lumière l’expulsion des minorités qui, aujourd’hui encore, continue dans certaines régions.

L´EXILI 1

Fragile, un petit bateau en mer part d´un point pour arriver à un autre.

L´EXILI 2

Suspendu dans le vide, à peine tenu par une fragile ficelle accrochée a des aiguilles, le destin de l´exilé est incertain.

Le vernissage aura lieu jeudi 22 septembre à 19h à l’Institut Cervantes de Casablanca et sera précédé par une conférence de la chercheuse Vanessa Paloma intitulée « Maison mère, Foyer et Tradition dans les exils des juifs marocains » où elle traitera de l’importance des maisons, et de ceux qui restent dans les lieux d’où les autres se sont exilés. Vanessa Paloma parlera également des espaces, des traditions qui les habitent et des personnes qui les font vivre pour ceux qui sont partis,… Cela étant partie intégrante de l’histoire des sépharades du Maroc.



via Abdo El Rhazi « Exils » de Josep Pedro Ginestar

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