La neuvième édition des Assises Nationales de l’Agriculture, a ouvert ses travaux aujourd’hui lundi 17 avril à Meknès. Ce grand rendez-vous de débat autour du secteur agricole placé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, est marqué cette année par la présence du président de Guinée, et Président de l’Organisation de l’Union Africaine, Alpha Condé, en tant qu’invité d’honneur.
Dans son discours à l’ouverture de cet événement, Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, est revenu sur les événements majeurs ainsi que les principaux indicateurs d’activité du secteur lors de la campagne agricole actuelle.
Après avoir passé en revue les réalisations, très satisfaisantes, de l’ensemble des activités du secteur agricole, le ministre s’est attardé sur la question de la rareté des ressources hydriques, thématique des 9ème Assises de l’Agriculture. “Nous sommes déterminés à adopter une vision proactive et tournée vers l’avenir pour une agriculture intelligente et durable répondant au double enjeu des objectifs du Plan Maroc Vert et aux défis du changement climatique’” a ainsi déclaré le ministre.
À ce propos, Akhannouch, a annoncé que le secteur de l’eau agricole au Maroc a connu et continue de connaitre le déploiement d’importants projets d’irrigation et d’aménagements hydro-agricoles. Ainsi, sur une superficie avoisinant 60.000 hectares, les travaux de modernisation des réseaux d’irrigation dans les projets de conversion collective à l’irrigation localisée ont été finalisés.
Les exploitations agricoles ont également atteint le plafond fixé de 50.000 hectares annuellement équipés en irrigation localisée. A ceci s’ajoute la poursuite des aménagements hydro-agricoles sur une superficie de 40.000 hectares. Ce chantier compte l’un des plus grands projets d’équipement hydroagricole au Maroc à savoir Dar Khroufa sur une superficie de 21.000 hectares et qui permettra de doubler la superficie irrigué dans la plaine du Loukos.
Par ailleurs, cette année a connu le lancement des chantiers d’aménagement hydro-agricole de la plaine de Boudnib à partir du barrage de Kadoussa et qui portera sur 5.000 hectares ainsi que la plaine du Saïss depuis le barrage Amdaz, où 30.000 hectares seront irrigués au terme de l’opération.
En outre, dans le cadre d’un partenariat public-privé, 3200 hectares seront aménagés dans la région côtière d’Azemmour-Bir Jdid.
Ces programmes présentent d’ores et déjà des résultats satisfaisants prouvant que le Maroc relève avec confiance et détermination le défi du changement climatique et de la raréfaction des ressources hydrauliques. Les surfaces équipées en goutte à goutte ont atteint une superficie de 500.000 hectares, l’objectif fixé pour 2020 (550.000 hectares) sera atteint à la fin 2017. Quant à la rentabilité de l’eau, elle a sensiblement augmenté dans l’agro-industrie (57% de hausse) et dans la filière des légumes (82%), traduisant la forte conscience des acteurs du secteur eux-mêmes et leur conviction que l’eau n’est pas qu’un simple intrant dans la production.
Un contrat-programme pour l’Agro-industrie
A trois ans de la fin de la mise en œuvre du Plan Maroc Vert en 2020, les résultats sont en ligne avec les objectifs que s’est fixé le Royaume pour son secteur agricole, et l’agriculture est aujourd’hui un secteur moteur du développement économique et social.
Ces succès en appellent d’autres, les acteurs du secteur doivent multiplier les efforts pour relever le défi de l’industrie alimentaire. Aujourd’hui, à travers la signature du Contrat-programme du développement et de la modernisation de l’industrie alimentaire, avec une enveloppe de 12 milliards de dirhams, le Maroc vise l’intégration des chaînes industrielles et l’ouverture sur le marché international. Akhannouch a déclaré que l’objectif du Contrat-Programme signé entre les Ministères de l’Economie et des Finances ; le Ministère de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts et le Ministère du Commerce, de l’Industrie, de l’Investissement et de l’Economie numérique et un grand nombre de représentations professionnelles notamment la COMADER et la FENAGRI ; est la mise en place de 371 unités industrielles, ce qui permettra de créer 38.500 opportunités d’emploi et générera un chiffre d’affaires supplémentaires de 42 milliards de DH ainsi qu’une valeur ajoutée supplémentaire de 13 milliards de DH.
via Abdo El Rhazi Assises Nationales de l’Agriculture : Place à l’intégration industrielle
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