La société Cambridge Analytica est accusée d’avoir utilisé à des fins politiques les données privées de 50 millions d’utilisateurs de Facebook. Selon son ex-directeur de recherche, Christopher Wylie, Cambridge Analytica a joué un « rôle crucial » dans le vote en faveur du Brexit. On peut donc faire pencher la balance lors des élections en faveur d’une option ou d’une autre, d’un candidat ou d’un autre. On mesure la gravité de la chose. Si la force est l’outil de prise et de maintien du pouvoir des dictatures, la ruse pourrait être celui des démocraties.
Fait troublant : En 2013, C. Wylie a été recruté par SCL, maison mère de Cambridge Analytica. Il explique à des journaux qui l’ont intervieuwé (Le Monde, Die Welt, El Pais et La Repubblica…), avoir découvert après coup que son prédécesseur « était mort dans des conditions inexpliquées dans sa chambre d’hôtel à Naïrobi, alors qu’il travaillait pour Uhuru Kenyatta » , l’actuel président du Kenya.
Le lanceur d’alerte travaille déjà avec les autorités britanniques, qui enquêtent contre Cambridge Analytica. Et il est prévu qu’il témoigne aujourd’hui, mardi 27 mars, devant un comité parlementaire britannique, annonce Le Monde. Par ailleurs, il a accepté de faire de même devant le Congrès américain.
Conclusion de l’ex directeur, il faut réparer facebook. D’ailleurs son patron Zuckerberg a réagi bien qu’il ait pris son temps. Après 5 jours de l’éclatement de la crise a reconnu que facebook a avait négligé ses utilisateurs par le passé. Il n’en demeure pas moins, que le réseau social a reçu un coup sérieux à sa crédibilité. Cambridge Anaytica a contribué à la campagne de Donald Trump aux Etats-Unis et son acte illégal peut jeter le doute sur les élections. Depuis quelque temps déjà, on l’idée de Zuckerberg candidat à la présidentielle américaine de 2020 a commencé à circuler, note Courrier international. Tout est possible, sauf que l’intéressé doit aujourd’hui rassurer qu’il peut toujours maîtriser la huitième des plus importantes sociétés cotées en Bourse, et maintenir la confiance des 2,1 milliards d’utilisateurs.
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via Abdo El Rhazi Facebook-Cambridge Analytica, la démocratie manipulée
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