Par Hamid Enayat
En 2019, l’économie iranienne est au bord de la faillite. 40 après la révolution islamique de 1979, le système est en bout de course.
Le mouvement de protestation en Iran, qui avait débuté à la fin de l’année 2017 ne cesse de gagner en intensité. On assiste quotidiennement à des manifestations de colère contre la totalité du régime. Même si chacune a sa propre origine: la pénurie d’eau, la pauvreté, la misère et la faim, la corruption financière et bancaire, les salaires impayés, la répression mais aussi l’inflation et la chute de la monnaie, le rial. Ces origines diverses et variées sont autant de signes d’un régime à l’agonie.
On observe que l’opinion publique est passée d’une protestation temporaire contre des politiques particulières à un soulèvement généralisé contre l’ensemble du régime. Le peuple iranien ne peut plus supporter les conséquences de la politique du régime.
En défiant les Pasdaran, les Bassidjis et les agents en civil, les Iraniens manifestent leur courroux et leur rejet de la dictature religieuse au pouvoir en Iran. Cette nouvelle génération rebelle ne sera pas apaisée tant que le peuple iranien ne sera pas libre.
Cette crise économique est causée en partie par la politique du régime qui donne la priorité au financement du terrorisme, contre le bien-être de ses propres citoyens mais aussi par les sanctions américaines. Selon le Centre national de statistiques iranien, les prix des denrées alimentaires dans les épiceries ont augmenté de 20 à 250%, selon les produits, en 12 mois.
Au cours des quatre derniers mois, le prix de la viande a plus que doublé, selon la télévision d’État iranienne, en raison de l’inflation. En février, le prix de l’agneau et du bœuf a ainsi atteint 105.000 tomans le kilo (soit 7,50 euros), alors que le salaire minimum mensuel est de 1,3 million toman environ (soit 93 euros).
La menace d’un renversement du gouvernement plane lourdement en Iran. Les dirigeants, eux-mêmes, évoquent désormais ouvertement cette possibilité. L’ayatollah Ali Khamenei ne cesse d’appeler à la vigilance contre l’ennemi. Ainsi, il a accusé les États-Unis, Israël, l’Arabie saoudite et les opposants au gouvernement vivant en exil de fomenter des troubles. Le chef suprême du régime a encore appelé, mercredi dernier, les Iraniens à rester unis, affirmant que les États-Unis et les résistants exploiteront les divisions et pourraient lancer des complots contre l’Iran en 2019.
Les membres de la résistance, dont la principale composante est l’OMPI, travaillent depuis des années en interne mais aussi activement à l’étranger. Leur but: représenter la voix du peuple iranien, exposer la réalité de leur pays et les positions de la résistance. Cette organisation est dirigée par une femme musulmane démocrate, Mme Maryam Radjavi. Elle reflète parfaitement l’avenir émergent de l’Iran. Un Iran libre, où les droits de tous les citoyens sont garantis.
Le régime au pouvoir n’a jamais réussi à éliminer l’opposition, même après des années de massacres, d’exécutions et de campagnes de désinformation contre l’opposition organisée. Ce qui est certain aujourd’hui c’est que les manifestations vont se poursuivent grâce à l’activité des réseaux de la résistance de l’OMPI qui vont encore se multiplier.
C’est pourquoi il est important pour la communauté internationale de reconnaître qu’une alternative au régime des mollahs existe en la personne de Mme Maryam Radjavi avec son plan en 10 points. Comme il est nécessaire de soutenir le peuple iranien dans son combat pour un changement de régime démocratique et l’instauration d’une république pluraliste, laïque et surtout sans armes nucléaire.
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via Abdo El Rhazi Iran : la crise de la quarantaine
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