Il ne manque au Maroc que 3 petits échelons pour figurer dans le top 50 dans le classement Doing Business de la Banque mondiale. Alors qu’il figurait à la 60e places dans l’édition 2019, le Royaume se hisse à la 53e place dans le classement 2020 rendu pubic hier (jeudi 24 octobre 2019) à Washington. En gagnant 7 places d’un coup, le Maroc conserve son avance en Afrique du Nord et se classe au troisième rang des pays de la région de l’Afrique du Nord et du Moyen Orient (MENA), derrière les Émirats arabes unis (16ème) et le Bahreïn (43ème), et devant l’Arabie saoudite (62ème), Oman (68ème), la Jordanie (75ème), le Qatar (77ème), la Tunisie (78ème), le Koweït (83ème) et l’Egypte (114ème).
Au niveau du Maghreb, l’Algérie voisine reste au même rang que l’année dernière, à la 157e place (166ème en 2018), la Tunisie est 78ème, la Mauritanie 152ème et la Libye 186ème.
Au niveau africain, le rapport de la Banque mondiale accompagnant le classement souligne que le Maroc conserve sa troisième position derrière les îles Maurice, qui se classent au 13e rang mondial, le Rwanda (38e), et devant le Kenya (56e), l’Afrique du Sud (84e), le Sénégal (123e) et le Nigeria (131e).
Le Maroc doit sa performance aux avancées réalisées dans divers segments pris en compte dans la «mesure» du climat des affaires, comme l’explique le Département du Chef du gouvernement dans un communiqué. Ainsi, concernant l’Indice de protection des investisseurs minoritaires, le Royaume est passé de la 64ème place à la 37.
Le Maroc s’est classé au 16ème rang mondial pour ce qui est de l’indice d’octroi des permis de construire en lançant une nouvelle version de la plate-forme électronique pour la gestion numérique des permis de construire.
Le classement marocain dans l’indice de raccordement au réseau électrique (34ème au niveau mondial contre 59 l’année dernière) s’est également amélioré grâce à la facilitation du raccordement électrique des entreprises à Casablanca à travers le lancement d’une plateforme électronique, baptisée « e-Raccordement », pour le dépôt et le suivi des demandes de raccordement en moyenne tension et le développement de l’utilisation des postes de transformation préfabriqués.
Le rapport de la Banque Mondiale évoque également une série d’autres réformes qui ont contribué à l’amélioration du climat des affaires au Maroc et de son classement international, en l’occurrence :
– La mise en place d’un système automatisé pour l’attribution des affaires aux juges et la publication de rapports sur la performance des tribunaux, ce qui a facilité l’exécution des contrats et a permis au Maroc d’atteindre le 60ème rang mondial.
– La mise en place d’un système de paiement électronique des redevances portuaires, la suppression des démarches de transit sur support papier et l’extension des heures de travail dans le port, ce qui a accéléré les opérations de commerce transfrontalier et propulsé le Maroc à la 58ème position mondiale.
– La réduction du taux de l’impôt sur les entreprises en adoptant un système progressif d’imposition des sociétés, qui a permis au Maroc d’atteindre le 24ème rang mondial de l’indice de performance fiscale.
Le programme de travail du Comité national de l’environnement des affaires (CNEA) est pour beaucoup dans le bond réalisé par le Maroc et le département du Chef du gouvernement n’a pas manqué de le souligner.
La même source rappelle les réformes de la loi N° 17.95 relative aux sociétés anonymes et de la loi N° 5.96 sur la société en nom collectif, la société en commandite simple, la société en commandite par actions, la société à responsabilité limitée et la société en participation, figuraient parmi les réformes importantes entrées en vigueur au cours de l’année.
Ces réformes ont permis de renforcer la protection des investisseurs minoritaires et d’établir le principe de transparence et de bonne gouvernance fondé sur les normes internationales dans ce domaine, peut-on lire dans le même communiqué.
Le Maroc est bien parti pour réaliser l’objectif fixé par le programme gouvernemental visant à faire intégrer le pays parmi les 50 meilleures économies du monde en matière d’amélioration du climat des affaires d’ici à 2021. Surtout qu’une réforme majeure est en cours, concernant la création d’un registre national de sûretés mobilières dans le cadre de la mise en œuvre de loi relative aux sûretés mobilières, ce qui permettra aux PME d’avoir accès aux financements nécessaires et d’améliorer le classement du Maroc dans l’indice d’accès au financement.
Voir tous les détails concernant le Maroc : FACILITÉ DE FAIRE DES AFFAIRES AU MAROC
Doing Business bible : La Bible des investisseurs
Doing Business 2020 est une publication phare du Groupe de la Banque mondiale et est la 17ème d’une série de rapports annuels mesurant les réglementations favorables et défavorables à l’activité commerciale. Doing Business présente des indicateurs quantitatifs sur la réglementation des affaires ainsi que sur la protection des droits de propriété de 190 économies – de l’Afghanistan au Zimbabwe – au fil du temps.
Doing Business mesure les réglementations concernant 12 domaines du cycle de vie d’une entreprise. Dix de ces domaines sont inclus dans le score et le classement sur la facilité de faire des affaires : création d’entreprise, l’obtention d’un permis de construire, raccordement à l’électricité, transfert de propriété, obtention de prêts, protection des investisseurs minoritaires, paiement des taxes et impôts, commerce transfrontalier, exécution des contrats et règlement de l’insolvabilité. Doing Business mesure également la réglementation du marché du travail et la passation des marchés public. Ces domaines ne sont pas inclus dans le score et le classement sur la facilité de faire des affaires .
Les données de Doing Business 2020 sont mises à jour en date du 1er mai 2018. Les indicateurs sont utilisés pour analyser les résultats économiques et identifier les meilleures réformes concernant la réglementation des affaires, en fonction de l’objectif et du contexte local.
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via Abdo El Rhazi Doing Business 2020 : Le Maroc gagne 7 places et frôle le top 50 mondial
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