Le confinement avait ça de libérateur. Beaucoup de femmes ici et ailleurs ont découvert le « bien être » de ne plus porter de soutien-gorge.
Par Hayat Kamal Idrissi
Après l’annonce de l’allègement des restrictions du confinement liées à la pandémie, les premières blagues concernaient justement le « re-port obligatoire de soutien-gorge ». « Brossez vos cheveux, épilez-vous et n’oubliez pas de remettre vos soutien-gorge. Fini la liberté ! », rigole-t-on. Mais en réalité, ça n’avait rien d’amusant pour des femmes qui étaient obligées de remettre un « habit » jugé indisposant et hautement inconfortable.
Changement d’habitudes
Si ici on manque d’études chiffrées, en France par exemple, 18% des jeunes femmes de moins de 25 ans ont affirmé en juillet 2020 ne jamais porter ou presque jamais de soutien-gorge. Avant le confinement, ce chiffre ne dépassait pas 4%. Une nouvelle habitude qui s’est installée durant les mois de confinement et à laquelle nombreuses ont vraiment pris goût.
De nouvelles adeptes du mouvement « No bra » ( Sans soutien-gorge) qui séduit de plus en plus de femmes en Europe et spécialement dans les pays anglo-saxons. Les conditions spéciales du télétravail et le confinement les auraient libérées de l’obligation de bien « contenir » leur poitrine. Toujours d’après cette récente étude française, la première motivation pour laisser tomber définitivement ce type de lingerie n’est autre que le confort. Ainsi 53% des femmes interrogées se réjouissent de pouvoir enfin se débarrasser de cet oppressant et inconfortable soutien-gorge.
Pour 32% des jeunes interrogées, d’autres considérations plus idéologiques rentrent dans ce choix. On évoque alors « la lutte contre la sexualisation des seins féminins qui impose de les cacher au regard d’autrui ». Une motivation qui se réfère en effet aux principes fondateurs du « no bra ».
Mouvement féministe
Rappelons que ce mouvement est apparu en 1960, aux Etat unis avant de se développer en Europe. Sa revendication principale : la libération du corps féminin et sa soustraction à la pression sexuelle. Jugé inconfortable et inutile, ce « vêtement » est considéré par les féministes comme une injonction imposée par la société et le milieu professionnel en particulier. En 2018, le hashtag #nobrachallenge connait un large déploiement sur les différents réseaux sociaux tels Facebook, Twitter et Instagram. Objectif : Encourager les femmes à abandonner leur soutien-gorge et à se libérer du control social sur leur corps.
D’ailleurs au-delà de l’affranchissement des normes, d’autres raisons rentrent en jeu spécialement celles concernant la santé. De nombreuses adeptes du « no bra » affirment que leurs problèmes de dos ont disparu après l’abandon du soutien-gorge. Aussi, elles nient son utilité dans le maintien de la fermeté des seins.
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via Abdo El Rhazi Après-confinement: Tomber le soutien-gorge !
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