Après avoir remporté le Prix Atlas à la postproduction aux Ateliers de l’Atlas à la dernière édition du FIFM, le premier long métrage « Zanka Contact » de Ismael El Iraki vient d’être sélectionner à la Mostra de Venise.
Le premier road-movie rock et romantique du réalisateur et scénariste marocain Ismael El Iraki a été sélectionné en compétition Orizzonti (Horizons) à la prochaine Mostra de Venise. « Il y a un an jour pour jour, c’était notre dernier jour de tournage de Zanka Contact. Aujourd’hui mon coeur déborde de joie et de reconnaissance pour chacun des membres de notre équipe, chacun des bosseurs fous et talentueux qui m’ont accompagné lors de cette aventure », déclare Ismael El Iraki sur sa page Facebook.
Un clin d’œil à David Lynch et Quentin Tarantino
Entre polar et film musical, le long métrage qui rappelle Sailor & Lula de David Lynch et l’univers de Quentin Tarantino, regroupe des acteurs de talents comme Khansa Batma, Ahmed Hammoud, Saïd Bey, Abderrahmane Oubihem, Mourad Zaoui et Fatima Attif. Il raconte une histoire d’amour entre deux survivants : Larsen, un rocker has-been qui a perdu sa voix, qui tombe amoureux de Rajae, une prostituée à la voix d’or. Il lui écrit des chansons racontant sa vie nocturne dans les rues dangereuses de Casablanca, un Maroc underground et méconnu. Leur amour met sens dessus-dessous un microcosme peuplé de maquereaux mélomanes, de flics tortionnaires et d’éleveuses de pit-bulls. Lorsque Rajae rejette un client agressif, puissant et cruel, les amants s’enfuient vers le Sud, ses paysages de western et ses promesses de liberté. Ils sont poursuivis et leur élan libertaire va tourner au drame sanglant… Leur idylle y survivra-t-elle ?
Un road-movie purement Rock’n roll à la sauce western
« Zanka Contact n’est pas du tout un film réaliste, explique Ismael El Iraki. C’est une déclaration d’amour au rock’n roll, au style western, aux serpents, aux motos, …tout ce que j’aime en fait. Ça se passe dans un Maroc underground un peu tragicomique, avec des personnages haut en couleurs, un mac mélomane, un tortionnaire un peu déjanté, une ex prostituée, qui élève des pitbulls dans le sud du Maroc, avec sa carabine, …C’est une histoire de libération pour deux personnages qui portent en eux un trauma très lourd. Un chemin de libération, qu’ils vont vivre ensemble.
Pour le jeune réalisateur marocain, l’idée c’est de voir « comment passe-t-on d’une victime à survivant ? » : « C’est un projet qui m’est venu de mon propre stress post-traumatique en tant que survivant de l’attentat du Bataclan. J’ai découvert que une espèce de maladie infectieuse qui nous a été collée par la violence, …on a partagé beaucoup de choses avec le victimes de viol, d’harcèlement et d’abus divers, … Si dans « Zanka Contact », il y a mon amour du cinéma, avec mes disques préférés, ma bague de tête de mort qui ne me quitte jamais, il y a aussi malheureusement mes hallucinations, mes cauchemars de cette période-là, …Avant toute chose, c’est un film Rock !, conclut le réalisateur.
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via Abdo El Rhazi « Zanka Contact » sélectionné au Festival de Venise
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