Sabri Boukadoum, le ministre algérien des Affaires étrangères fait tout son possible pour que le dossier du Sahara soit pris en charge par l’Union africaine, via le Conseil africain de paix et de sécurité. Selon lui, le processus onusien est dans l’impasse et il faut donc que l’Afrique prenne la relève.
On comprend bien la motivation de cette demande. Le Conseil de paix et de sécurité est pour le moment présidé par un algérien, donc évidemment, il défendra la thèse algérienne. Elémentaire, mais trop voyant.
Mais on peut poser cette question très simple: Combien de conflits le CPS a résolus en Afrique? Aucun. Ou alors on a oublié. Il n’y a que l’Algérie qui croit en la pertinence de sa proposition. L’Afrique du Sud aussi évidemment, qui veut que le conflit nord-africain perdure pour que le Maroc, son vrai concurrent sur le continent, soit retardé dans son développement. L’Algérie n’est pour lui qu’un instrument. Elle ne concurrence personne.
Bien sûr on a vu que le conflit n’a rien retardé, au contraire. Le Maroc s’est beaucoup développé depuis les années 70. Le problème c’est que l’Algérie y est toujours, avec son idéologie d’avant la chute du mur de Berlin.
Toutefois, on peut donner raison au ministre algérien quand il déclare que les événements de Guergarat «ont posé de sérieux défis susceptibles de mettre en péril la paix et la sécurité dans toute la région». On est d’accord, soutenir le Polisario, l’armer et le pousser à la guerre contre le Maroc est une vraie menace pour la paix et la stabilité.
Ce n’est pas bien de dire du mal des voisins, c’est dans la culture marocaine, mais on peut lui tirer les oreilles de temps en temps. Pour son bien.
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via Abdo El Rhazi Guergarat. L’Algérie ne lâche pas le morceau
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