‘Avec Idées Blanches (2014), Vianney décomplexe la chanson française. Agé de 24 ans, le chanteur à textes bon chic bon genre, séduit avec sa voix et ses compositions romantiques. ‘
Connu pour son vibrato puissant et ses textes sincères, le jeune chanteur français anti-branché compose à l’instinct et conte fleurette avec des balades romantiques, en ne s’aidant que d’une guitare et de sa voix. Amoureux des chanteurs à textes comme Brel, Brassens ou Dick Annegarn, le jeune autodidacte qui a grandit avec des parents mélomanes sort son 1er album Idées blanches en 2014 dont les morceaux Je te déteste et Pas là résonnent sut les ondes françaises tout l’été. A la fois personnel et sincère, son opus nommé aux Victoires de la musique en 2015, résume bien son état d’esprit au quotidien, un rêveur atypique à la recherche de notes positives. Nous l’avons rencontré à Agadir, lors de la dernière édition du concert de la Tolérance où il a partagé avec nous sa passion pour la variété française et sa joie de pouvoir voler de ses propres ailes.
L’observateur du Maroc et d’Afrique : C’est la 1ère fois que vous chantez au Maroc, au concert de la Tolérance à Agadir. Quel est votre sentiment ?
Vianney : Je suis très heureux, très flatté d’avoir été convié à ce concert, c’est un vrai sentiment de joie. Je suis ravi pour le lieu, pour le message qu’il y a derrière tout cela, et pour l’équipe avec laquelle je suis.
Vous avez baigné dans la chanson française depuis tout petit. à l’âge de 12 ans, vous avez commencé à composer des chansons.
Oui, ça venait de mon père aussi, j’écoutais beaucoup la variété française, Joe Dassin, Axel Red, Brassens, Barbara, Thomas Fersen, Dick Annegarn, …
Votre 1er album Idées blanches cartonne depuis sa sortie. Vous vous attendiez à un tel succès ?
Non, pas une seconde, j’étais étudiant quand je préparais cet album, j’allais être styliste, je faisais la chanson parce que c’est ma première passion, depuis toujours, mais je ne pensais pas que ça aurait du succès. J’ai fait un album parce que j’aimais bien les gens avec qui je travaillais, et ça me faisait une trace pour mes amis, ma famille, moi.
Pourquoi « Idées blanches » ?
Parce que c’est un peu l’état d’esprit de l’album, et ça résume mon état d’esprit au quotidien et celui d’avoir les idées claires et positives. Il y a pas mal de sujets amoureux, un peu difficiles ; l’idée, c’était de partir de ça et d’aller vers quelque chose de plus lumineux, de plus positif. Je trouvais qu’Idées blanches résumait bien cette démarche là.
Vous vous inspirez de votre vie quotidienne, de vos expériences personnelles ?
Exactement , c’est tout à fait autobiographique.
Le fait d’être la star préférée des ados, ça vous embête ?
Pas du tout (rires), je ne savais même pas qu’on pouvait dire ça de moi, je suis très content quel que soit le public, mais déjà le d’avoir un public, c’est fantastique. En plus, pour moi, l’adolescence n’est pas si loin aussi, j’ai l’impression que c’était vraiment hier, j’écoutais énormément de musique, je savais l’importance que ça avait dans ma vie, si je devais avoir de l’importance dans la vie de quelqu’un, à travers mes chansons, c’est beau.
Avant, vous faisiez les 1ères parties de Florent Pagny, Jonhy Holliday. Ça vous fait quoi de passer à une autre étape.
Oui, c’est vrai, c’est ma tournée, je suis très content. En fait, les 1ères parties m’ont beaucoup apporté, m’ont beaucoup formé, j’aime cependant l’idée de voler de mes propres ailes, d’être avec mon propre public qui est différent de celui de Pagny ou Johny. C’est une aventure tout à fait nouvelle mais bien plus personnelle. Je vis les choses, je les prends plus à coeur, en fait, la 1ère partie, c’est un challenge qui dure une demi heure, où tu dois convaincre les gens avec tes chansons, il y a une dimension assez sportive, c’est étrange à dire, alors que mes concerts, je me laisse complètement aller, totalement sur mes chansons, ce que je suis, le temps que je veux, ça change tout et je suis très heureux d’en être arrivé là.
à l’instar de la musique, le voyage vous passionne aussi.
j’adore voyager, ce sont des moments où je suis avec moi-même, plus que jamais, quand je suis tout seul, sur une route, que je ne connais pas, que je dors dehors, que j’avance, que je rencontre des gens, je suis seul, bien avec moi-même. Ça me fait beaucoup avancer intellectuellement, et après, je l’évoque un peu dans l’album quand je parle d’envol, de prise de distance avec les choses. Le voyage pour moi, c’était un bon moyen d’arriver à ces fins là, il est très présent en moi et du coup, dans ces chansons, naturellement.
Vous aimez les voyages à la dure, vous entreprenez un tour de France en scooter électrique puis vous partez à Berlin à vélo et vous faîtes le tour d’Israël avec 100 euros en poche ?
Oui, j’aime bien cette idée là d’arriver à un endroit par ses propres moyens, c’est pour cela que j’adore voyager à vélo, à pied, en stop, j’aime bien la notion de débrouillardise un peu avec soi même et de pouvoir s’adapter à son environnement.
Vous êtes aussi autodidacte ?
Au départ, c’était un peu difficile, mais je ne me rendais pas compte tellement j’aimais ça. La guitare, je l’ai aimé tout de suite, quand je pense qu’il y a 5 ans, je jouais moins bien qu’aujourd’hui, mais je m’aimais bien. Quand j’avais 12 ans, j’essayais de trouver des chemins, avec mon instrument, j’essayais des choses, même si la route a été longue mais c’est normal, et elle est encore longue d’ailleurs, je peux toujours progresser, j’aime bien apprendre tout seul.
Vous avez une idée sur le Maroc, sur sa culture ?
Oui, je suis déjà venu une fois à El Jadida, j’avais adoré et du coup, je voulais y retourner à vélo cet été, c’était mon 1er projet, finalement, l’album a bien marché, donc, j’avais moins de vacances, et puis, l’album est sorti à Berlin, donc, je suis allé à Berlin à vélo, cela dit, j’ai toujours cette envie de découvrir davantage votre pays. J’étais hyper heureux d’être à Agadir mais on m’a dit que ce n’était pas la ville authentiquement marocaine. Vous savez, un de mes colocataires est marocain, donc, quelque part, je suis un peu lié, donc, je suis bien ici. J’étais passé aussi à Casa, j’avais beaucoup aimé, j’imagine que c’est une ville particulière au Maroc, il faut juste m’inviter plus.
La musique marocaine, vous connaissez ?
Non, du tout. Cela dit, j’ai déjà chanté aux côtés d’Hindi Zahra lors de la fête de la musique ✱
via Abdo El Rhazi Vianney Un zest de sincérité et de romantisme
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