‘Le président du jury du festival de Marrakech partage avec nous son amour pour le Maroc et s’interroge sur le pouvoir du cinéma à changer le monde.’
L’Observateur du Maroc et d’Afrique : Que représente pour vous le fait de présider le jury de la 15e édition du FIFM?
Francis Ford Coppola : J’aime beaucoup le Maroc, ma grand-mère paternelle qui parlait français, italien, arabe, anglais, me racontait des histoires sur l’Afrique du nord. Le Maroc est un endroit magnifique, c’est une grande opportunité pour moi de présider ce festival, et de passer du temps avec ma famille en votre compagnie.
Comment se fait le choix d’un film?
Généralement, ça se fait selon un consensus entre les membres du jury, des fois, sur certains films, il y a débat avant de se mettre d’accord.
Vous aviez déclaré récemment que vous travaillez sur un projet ambitieux, plus grand que tous les films que vous ayez réalisé. Et aussi qu’il était important de prendre des risques au cinéma. Quels risques prendriez-vous pour celui-là ?
En fait, je n’aime pas beaucoup parler du futur.
Comment le cinéma peut-il changer le monde aujourd’hui?
Vous savez, en grandissant, j’ai découvert que les gens qui dirigent le monde sont ceux qui contrôlent les arts. Et si on se réfère à l’histoire, ça a toujours fonctionné de cette manière, à l’époque médiévale, le pape et les riches aristocrates ont toujours utilisé le mécénat et les dons. Pour changer le monde, le cinéma doit être libéré de toute influence et de la mainmise de certaines personnes. C’est vrai que le public est friand de films violents et commerciaux, et c’est une chose qui ne me dérange pas du tout, mais personnellement, je n’ai jamais voulu faire des films commerciaux, j’ai toujours opté pour des films personnels, il faut être soi-même parce que chaque personne, chaque réalisateur est unique ✱
via Abdo El Rhazi Francis Ford Coppola « Pour changer le monde, le cinéma doit être libéré »
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