Wednesday, July 1, 2020

Syndicats et ministre du travail se chamaillent et oublient le risque de catastrophe à venir

Encore une fois, ce round de dialogue social entre "partenaires sociaux" a bien mérité son nom.

Encore une fois, ce round de dialogue social entre « partenaires sociaux » a bien mérité son nom.

 

Pour la énième fois et malgré la grave crise socio-économique causée par le nouveau coronavirus, il n’a été principalement question dans le round du dialogue social de la semaine dernière, entre Amekraz et les représentants des syndicats, que du dialogue social lui-même. 

 

Au Maroc, des milliers d’entreprises et donc d’emplois sont menacées de faillite. D’autres ont déjà mis la clé sous le paillasson. Pendant ce temps, le ministre du Travail et de l’insertion professionnelle et les syndicats prennent tout leur temps pour se perdre dans d’interminables joutes sur la philosophie du dialogue social. Mohamed Amekraz a passé, mercredi dernier 24 juin 2020, pas moins de quatre heures à discutailler ce sujet avec les représentants des syndicats.

Il était pourtant convenu que le ministre entame la réunion par un aperçu chiffré sur la grave crise que traverse le Maroc à cause de la pandémie Covid-19. Ensuite, les représentants de la CGEM devaient intervenir. C’est à la fin que les syndicats pouvaient déclarer leurs positions. Cet ordre ayant déplu aux syndicalistes, le ministre s’est perdu dans leur verbiage sur la forme du dialogue au lieu de se concentrer sur les solutions à trouver aux graves problèmes posés. Au vu des dangers qui guettent le Maroc à cause de l’aggravation du chômage et le ralentissement de la création de richesse, c’est criminel de perdre autant de temps aussi bêtement.

La seule idée valable issue de ce round, qui a encore une fois bien mérité ce nom, est la proposition des syndicats de créer une Commission de veille sociale. Pour eux, n’ayant pas été associé à la Commission de veille économique, celle-ci ne suffirait pas. Soit, cela devait prendre 15 minutes. Le reste du temps, et tout le temps des réunions pour lesquelles les ministres et tout autre commis de l’Etat sont payés de la poche des contribuables, doivent être consacrés à la résolution des problèmes d’urgence du pays. A moins de provenir d’une autre planète, tout le monde doit être conscient que l’heure est grave. Il y a vraiment péril en la demeure !

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via Abdo El Rhazi Syndicats et ministre du travail se chamaillent et oublient le risque de catastrophe à venir

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