Aussitôt après sa nomination par le Souverain à la tête du Conseil de la concurrence, Ahmed Rahhou est déjà entré en action.
Deux jours après sa nomination, le nouveau président du Conseil de la Concurrence a pris les commandes de cette institution stratégique dans le pays. En lui passant le relais, mercredi 24 mars, son prédécesseur l’a félicité de la confiance placée en lui par le Roi Mohammed VI. Driss Guerraoui mesure le poids du poste qu’il quitte. L’ancien président a salué, par la même occasion, la compétence des cadres du Conseil qui s’acquittent de leurs missions avec rigueur et engagement. D’ailleurs, la composition du Conseil n’a pas été touchée, en total respect des prérogatives de cet organe d’alerte et de recours et des lois le régissant.
La nomination d’un nouveau président de la stature d’Ahmed Rahhou va surtout dans le sens de la consolidation de l’indépendance du Conseil et le renforcement de son efficience.
D’ailleurs, le nouveau responsable hérite du lourd dossier des ententes présumées entre les société pétrolières et le Groupement des pétroliers du Maroc. Selon les observateurs, Ahmed Rahhou est l’homme de la situation. Il saura gérer ce dossier comme il l’avait fait au sein de la CIH qu’il a pu placer sur la voie de la croissance durable et comme il a dû le faire dans son travail, délicat, de diplomate à Bruxelles.
Concernant le dossier des hydrocarbures, le Souverain a bien montré son attachement à l’indépendance du Conseil de la concurrence, seule habilitée à prononcer des décisions dans cette affaire. Mais au-delà de cette question litigeuse, le nouveau président poursuivra les actions structurelles menées par Driss Guerraoui qui a remis le Conseil sur orbite après une longue période d’hibernation.
D’emblée, Ahmed Rahhou a rappelé, au micro de la MAP, que le Conseil de la concurrence est une brique pour bâtir une économie libérale solide, ouverte sur le monde et qui permet de renforcer la confiance des investisseurs.
« Il n’y a pas une économie solide si les règles en matière de respect de la concurrence et de la composition des prix ne sont pas respectées », a-t-il affirmé, en insistant sur la protection des investisseurs contre les pratiques qui mettent à mal leurs investissements ».
« Notre rôle est celui de la régulation par rapport aux lois relatives à la protection du consommateur, à la fixation des prix et à la concentration. C’est le rôle dont est investi le Conseil par la Constitution et par les lois qui lui sont rattachées », a-t-il conclu.
Le polytechnicien diplomate
Né en 1958 à Meknès, Ahmed Rahhou est titulaire de deux diplômes d’ingénieur de l’École polytechnique de Paris (1980) et de l’École nationale supérieure des télécommunications à Paris (1982). Il a occupé plusieurs postes, dont celui de responsable du service informatique à la Royal Air Maroc (octobre 1982-mai 1985) et directeur général adjoint au Crédit du Maroc (1994).
De 2003 à 2009, il avait dirigé Lesieur Cristal, avant d’être nommé à la tête du CIH. Après avoir accompli sa mission au sein de cette banque dont il a modernisé les structures et les services, il a est devenu, en juin 2009, le représentant du Maroc auprès de l’Union Européenne et de la Communauté européenne de l’Énergie Atomique. C’est riche de toutes ces expériences qu’Ahmed Rahou dirige désormais le Conseil de la concurrence Θ
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via Abdo El Rhazi Conseil de la Concurrence : L’homme de la situation
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