Les professionnels du transport touristique tirent la sonnette d’alarme et dressent une série de propositions pour sauver le secteur.
« La situation des entreprises du transport touristique s’aggrave de jour en jour ». En tout cas c’est ce qu’explique le secrétaire général de la fédération nationale du transport touristique au Maroc (FNTT Maroc) dans un courrier adressé au président du comité de veille économique, Mohamed Benchaaboun.
Les recommandations de la FNTT
Mohamed Bamansour, revient au sujet des chiffres avancés par le GPBM et l’APSF. Selon lui, ces données publiées par les deux organismes ne concernent pas uniquement les transporteurs touristiques. «La majorité des 57.000 dossiers concerne un autre secteur, la location des voitures sans chauffeurs. Surtout que le nombre des entreprises du transport touristique ne dépasse pas 1650 et le parc de véhicules national avoisine les 12000 unités », détaille t-il. Au début de la pandémie, le CVE a décidé la mise en place d’un moratoire concernant le remboursement des crédits au profit des entreprises de transport touristique. Mais, pour Mohamed Bamansour, les banques et les sociétés de financement ne respectent pas la clause 7 du contrat programme, qui précisait que les reports seront activés sans intérêts et sans pénalités. « Les conditions de report actuelles sont calculées sur la base du taux d’intérêts initial contractuel de chaque dossier quand la demande de report est acceptée. Ce qui alourdit énormément la dette des sociétés emprunteuses qui sont déjà complètement à l’agonie ». Ainsi, le secrétaire général de la FNTT Maroc préconise « un report avec un taux unique et solidaire garantit par la CCG à l’instar des crédits « Damane Oxygène » et « Relance » qui ne sont pas adaptés à notre activité ». Il ajoute aussi que « ce taux doit être appliqué par tous les organismes de prêts et doit couvrir toute la période affectée par l’état d’urgence sanitaire du fait de la pandémie de COVID19 et ce jusqu’au rétablissement de l’état normal du secteur ». Autre recommandation : maintenir l’indemnité forfaitaire mensuelle COVID jusqu’à la fin de la pandémie, et revoir les conditions de son octroi de façon à intégrer les employés exerçant de manière saisonnière ou ayant perdu leurs emplois avant Février 2020.
Ouverture d’un dialogue
Sur le volet des impôts, Mohamed Bamansour appelle le président du CVE à donner des directives afin d’activer la suspension de tout prélèvement ou paiement d’impôt ou charges fiscales dus durant la période affectée par l’état d’urgence sanitaire et ce jusqu’au rétablissement de l’état normal du secteur. Le secrétaire général de la FNTT Maroc, précise par ailleurs, que des demandes et requêtes ont été déjà adressées aux parties prenantes, mais sans aboutir à des résultats concrets. «ces actions recommandées permettront la préservation du secteur, la protection des intérêts des investisseurs et le soutien des milliers d’employés et leurs familles », note Mohamed Bamansour qui appelle à l’ouverture d’un dialogue dans le but d’étudier les contraintes du secteur afin de trouver des issues lui permettant de sortir de ce marasme et mettre fin à la tension qui règne entre les différentes parties.
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via Abdo El Rhazi Etat d’urgence. Le transport touristique agonise
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