Saturday, March 20, 2021

Covid-19 un an après : Les mots qui nous ont marqués

A cause de ses effets dévastateurs, la crise sanitaire que connaît le monde depuis maintenant plus d’un an marque, à jamais, les esprits. Les mots génériques qui lui sont liés permettent d’en retracer l’évolution.

Wuhan

Cette ville chinoise de quelque 9 millions d’habitants est devenue mondialement connue, en début de l’année dernière, pour avoir été désignée comme le « berceau » du nouveau coronavirus. Les premières informations explicatives de l’émergence de ce mystérieux virus localisaient les premiers cas de contamination au monde dans le marché de cette capitale de la province du Hubei, en Chine centrale. C’est de là qu’est partie la pandémie Covid-19.

 

Covid-19

CoronaVirus Disease 2019 » ou Covid-19. Le nom du nouveau coronavirus est lié à la « couronne » que forment à sa surface certaines protéines et à la pathologie virale qu’il provoque. 2019, parce que ce virus a été détecté en décembre 2019 en Chine. Appelé par les scientifiques, SARS-CoV-2, il est historiquement le septième coronavirus pathogène pour l’Homme. Ce virus est appelé couramment corona. En tout cas, l’erreur commise dans le nom stigmatisant de la « grippe espagnole » a été évitée puisque rares sont les gens qui font comme Trump en appelant la Covid-19, virus chinois.

N.B : L’Académie a tranché concernant Covid-19 en adoptant le féminin puisque c’est de LA maladie provoquée par le coronavirus qu’il s’agit.

Mesures barrières

Pour se protéger du nouveau coronavirus, l’une des barrières essentielles reste l’hygiène corporel avec en premier le bon nettoiement des mains au savon ou au gel hydro-alcoolique, en plus du port du masque. Pour rappel, au début de la pandémie, certains préconisaient plutôt le port de gants et mettaient en doute l’efficacité du masque. L’humanité a rapidement trouvé ses marques… protectrices. Mais, c’est humain, les gestes barrières sont de moins en moins respectés plus les cas de contamination à la Covid-19 diminuent.

 

Pandémie

Officiellement, le ministère marocain de la Santé qualifie d’épidémie et non de pandémie la situation sanitaire liée à la Covid-19 dans le royaume. Personne ne sait pas à quel niveau de mortalité on peut parler de pandémie, mais partout ailleurs, on ne parle que de cela. Au 16 mars 2021, la Covid-19 a fait près de 2,7 millions de morts dans le monde et a affecté au total près de 122 millions d’individus. Au vu de ces chiffres, le Maroc s’en sort plutôt bien. Selon le ministère de la Santé, à la même date, le pays totalise 489.622 cas des contaminations depuis le premier cas signalé en mars de l’année dernière, tandis que le nombre des personnes rétablies est de 476.727, soit un taux de guérison de 97,4%. Le nombre total des décès est de 8.737, ce qui équivaut à un taux de létalité de 1,8%.

 

État d’urgence

Pour endiguer la propagation de la Covid-19, le gouvernement a décrété l’état d’urgence sanitaire au Maroc par Décret-loi n° 2-20-292 du 23 mars 2020. Principales mesures imposées sur la base de ce texte :

  •  Interdiction aux personnes de quitter leurs lieux de résidence ;
  • Le déplacement de toute personne en dehors de son lieu de résidence ne peut avoir lieu que dans des cas d’extrême nécessité ;
  • Interdiction de tout rassemblement, attroupement ou réunion d’un ensemble de personnes ;
  •  Fermeture des centres commerciaux et de tout établissement destiné à recevoir du public durant la période de l’état d’urgence sanitaire.
  • Principales sanctions prévues en cas d’infraction des dispositions de ce texte : une peine d’un à trois mois d’emprisonnement et/ou une amende allant de 300 DH à 1300 DH sans préjudice de la peine pénale la plus lourde.

Les Marocains se sont habitués à voir l’état d’urgence prorogé de deux semaines à chaque fois. Théoriquement, la dernière prorogation en date devra prendre fin le 20 avril 2020 à 18 heures. Mais, tout prête à croire qu’il sera prorogé au moins jusqu’à la fin du moins du ramadan.

 

Fonds spécial

Sur décision Royale, un Fonds spécial a été créé aussitôt après le déclenchement de la crise sanitaire au Maroc. Après avoir servi à apporter des aides d’urgence aux catégories professionnelles les plus impactées par la crise sanitaire, ce Fonds sert aujourd’hui à acheter les vaccins dont le pays a besoin. Contrairement à certaines allégations, son solde demeure positif. C’est ce que vient de préciser le ministre de l’Économie et des finances. Mohamed Benchaâboun estime à près de 3,5 milliards de dirhams la la trésorerie nette disponible dans ce Compte d’Affectation Spécial.

Tests PCR-sérologiques

Avec les tests rapides, ce sont les tests PCR qui ont été les plus utilisés pour la détection des cas de contamination à la Covid-19. On se rappelle, le rush sur les laboratoires agréés lors du pic des contaminations au Maroc. Il n’en est rien maintenant que la peu du coronavirus semble s’estomper dans le pays.

 

Confinement

C’est l’une des phases les plus sombres de la crise sanitaire au Maroc. Le fait d’avoir été assigné à résidence du 20 mars jusqu’au 20 juin 2020, sans pouvoir sortir de chez soi, sauf pour faire ses courses ou se soigner, soi n’est pas passé sans laisser des séquelles chez de nombreux marocains ayant eu à subir cette situation inédite et l’ont scrupuleusement respectée. Personne n’est prêt à la revivre et chacun se dit bien chanceux de ne pas vivre en France ou en Italie qui se reconfinent.

Respirateurs

C’est surtout le respirateur 100% marocain qui a fait beaucoup parler de lui et qui n’a pas encore été homologué jusqu’à présent. Le ministre de l’Industrie vient encore de confirmer qu’il tient à l’aboutissement de ce projet dont la réalisation a été rendu possible grâce aux 8 millions de dirhams de contributeurs privés, volontaires. Ces derniers ont même refusé l’aide que leur a proposé l’État, selon Moulay Hafid Elalamy. Ce dernier a juré, mardi 16 au rendez-vous de l’industrie consacré à l’aéronautique qu’il « ne lâchera rien ! ».

 

Vaccins

Le Maroc a surpris les Marocains eux-mêmes et les étrangers par sa bonne gestion de la campagne de vaccination lancée par le Roi Mohammed VI qui a donné l’exemple en se faisant vacciner, le premier. D’abord, le Royaume a su s’imposer dans la course folle aux vaccins qui a été lancée dans le monde et a pu acquérir des lots en nombre suffisants pour bien démarrer sa campagne. Ensuite, les doses acquises auprès d’AstraZeneca et de Sinopharm ont fait l’objet d’une parfaite organisation qui a même créé une sorte de « complexe du Maroc » chez certains commentateurs médiatiques français. Ces derniers se sentent insultés de voir le Royaume exceller ainsi en figurant dans le top ten des nations ayant pu administrer le plus grand nombre de doses de vaccins anti-Covid-19 alors que leur pays, grande puissance qui plus est, reste à la traîne et multiplie les improvisations.

Au mardi 16 mars, le nombre des personnes vaccinées au Maroc (première dose) a atteint 4.236.386, alors que 1.960.996 ont reçu la deuxième dose du vaccin, selon le ministère de la Santé.

AstraZeneca

Le Maroc maintient l’utilisation du vaccin du laboratoire britannico-suédois AstraZeneca alors qu’une série de suspensions de son utilisation a été observée en Europe. La décision du royaume a été prise suite à l’avis rendu, mardi 16 mars, par les membres du Comité National Scientifique en charge de la stratégie vaccinale contre la Covid-19.  Ces scientifiques se sont surtout focalisés sur la survenue d’événement thromboembolique chez les patients, qui est la principale cause des suspensions ailleurs.

«Pour le moment, 30 cas de maladies thromboemboliques ont été rapportés en Europe pour 5 millions de doses de vaccins d’AstraZeneca (0,06 pour mille). Au Royaume Uni, 35 cas ont été rapporté pour 9,7 millions de doses de vaccins (0,03 pour mille). (EudraVigilance). Selon le comité scientifique, ces chiffres sont bien en dessous de l’incidence annuelle de la maladie qui est de 1 cas pour 1.000 en Europe et en Amérique du Nord où plus de 200.000 nouveaux cas d’événement thromboembolique surviennent chaque année aux Etats Unis.

Au Maroc, à la date 15 mars 2021, après administration de 5.992.783 doses de vaccins (dont 4 628 695 AstraZeneca et 1 364 088 Sinopharm), le Centre National de Pharmacovigilance (CAPM) a reçu les notifications de 4 cas d’événements thromboemboliques, souligne le Comité. Et d’ajouter : «Après analyse approfondie des cas signalés : La maladie thromboembolique n’a pas été retenue dans 1 cas, Dans 2 cas le lien entre le vaccin et l’événement thromboembolique n’a pas été établi et 1 cas est en cours d’investigation». En conséquence et en conformité avec les déclarations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), de l’Agence européenne des médicaments (EMA) et les données nationales de pharmacovigilance, le comité préconise le maintien de la vaccination par le vaccin AstraZeneca. Aux dernières nouvelles, l’OMS, elle aussi, recommande la poursuite de l’utilisation d’AstraZeneca.

 

Passeport vaccinal 

Il sera impossible, demain, de voyager sans devoir présenter un document prouvant que son porteur n’est pas contaminé par la Covid-19, voire par d’autres virus qui pourrait arriver. C’est pour cela que l’idée d’un « passeport vaccinal » a fait son chemin puisque, théoriquement, quand on a reçu ses doses immunisantes, on ne présente plus alors aucun danger. Mais cette idée ne fait pas l’unanimité. Du coup, chaque espace régional tente de régler le problème à sa façon. L’UE a tiré la première en optant pour un passeport sanitaire dit passeport vert. Cette solution pourrait faire des émules, mais il faudra qu’elle soit adoptée au sein de l’Union d’abord.

Variants

Les variants issus de la Covid-19 sont les nouveaux épouvantails du monde. On parle du variant britannique, d’un autre brésilien et d’un autre encore, sud-africain, qui serait plus ravageur. La France, craint ces jours-ci son variant breton. Celui-ci est venu s’ajouter aux autres, venus d’ailleurs, au point que certains ont la méchanceté de surnommer le ministre français de la Santé, Olivier Variants, parodiant ainsi son prénom (Véran). Cependant, à cause des variants, une sérieuse menace de reconfinement pèse désormais sur la France où «l’épidémie joue les prolongations», selon son Premier ministre, Jean Castex, qui a évoqué, pour la première fois devant les députés de son pays, mardi 16 mars, le risque d’une 3e vague.

Conscients d’un tel risque et par mesure de précaution, le Maroc multiplie les décisions de fermeture de son espace aérien. Ces décisions concernent désormais à 20 pays. Les derniers concernés sont l’Argentine, la Bosnie-Herzégovine, le Botswana, le Cameroun, la Croatie et le Mozambique.

 

Immunité collective

La délivrance approche au Maroc, à en croire le ministre de la Santé. Khalid Aït Taleb a déclaré, en février dernier, que le royaume aspire à achever l’opération de vaccination dans 3 à 5 prochains mois, en vue d’atteindre l’immunité collective et assurer un retour à la vie normale. Le ministre s’exprimait à Béni Mellal en marge de sa visite à plusieurs centres de vaccination dans cette région. Arithmétiquement, toujours selon Aït Taleb, l’immunité collective sera atteinte au niveau national quand environ 30 millions de citoyens marocains, soit 80 % de la population, seront vaccinés.

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via Abdo El Rhazi Covid-19 un an après : Les mots qui nous ont marqués

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