Saturday, February 27, 2021

Sinopharm. 200.000 doses font la fête en Algérie

Fête algérienne de la réception des vaccins chinois. 200.000 doses.

Ces Chinois savent faire quelque chose de rien. Ils ont offert 200.000 vaccins Sinopharm à l’Algérie et en ont fait une fête en présence de deux ministres (Santé et Communication). Sur fb certains Algériens ne tarissent pas d’éloges et de remerciements au pays ami, « le vrai ami ». Un pays pétrolier et gazier!

Les Algériens du Hirak pensent la honte. Ce pays ne mérite pas d’être réduit à attendre la charité d’autres pays qui ne font rien sans contrepartie. Et il y a toujours un vieux militaire pour crier que l’Algérie est la plus grande puissance d’Afrique.

Et pendant ce temps, le président Tebboun reçoit le chef du Polisario pour qui il dépense plus qu’il n’en faut pour vacciner la moitié de l’Afrique. Recevoir de la main droite et offrir de la main gauche, belle stratégie de développement d’une « puissance » régionale.

Le président Tebboun reçoit le chef du Polisario

 

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via Abdo El Rhazi Sinopharm. 200.000 doses font la fête en Algérie

PJD. Ramid menace, El Othmani tremble

Elothmani et Ramid. L’orange des écharpes ne veut pas dire que tout est rose.

Mustapha Ramid démissionnaire? Pourquoi? Qu’est-ce qui se passe? Qu’est-ce qu’on risque? Rien d’extraordinaire, le ministre des droits de l’homme qui est aussi en charge des relations avec le Parlement (on va voir que c’est important dans l’histoire) a envoyé sa démission au chef du gouvernement, qui est aussi son chef au parti islamiste PJD.

Cause invoquée dans la lettre: maladie qui l’empêcherait d’accomplir sa « haute » mission, plus un placard qu’une véritable charge. Normal, un malade doit s’occuper de da santé.

Puis le lendemain, badaboum! Ramid revient sur sa demande d’être déchargé. Il aurait reçu les excuses de son double patron. Excuses pour quoi? Notre confrère le 360 explique que le chef du gouvernement n’aurait pas informé son ministre, responsable, qui plus est, des relations avec le Parlement de la convocation d’une session extraordinaire du Parlement.

C’est grave, c’est Ramid qui fait le lien entre le gouvernement et le Parlement. Toujours selon le 360, l’entourage de Saadeddine Elothmani a expliqué que le chef du gouvernement n’a pas informé son ministre parce qu’il ne voulait pas le perturber sachant qu’il était malade. Une petite affaire de famille, en somme. Là, le chef du gouvernement doit reconnaître qu’il se prend pour un véritable patron omnipotent. En tout cas, il doit savoir ce que peut signifier la colère de Ramid. 

Voilà toute l’histoire. Mais finalement, les excuses du chef du gouvernement ont agi comme la potion magique sur son ministre qui ne démissionne plus, qui n’est donc plus malade au point de ne plus pouvoir bosser.

Ramid n’a pas démissionné suite au scandale de l’exploitation abusive de sa secrétaire, dévoilé après le décès de celle-ci. Elle a travaillé plus de 20 ans sans droits sociaux chez l’avocat qui deviendra ministre de la Justice puis, pire encore, ministre des droits de l’homme. En tout cas, une chose est sûre, Mustapha Ramid adore la position du démissionnaire.

Un parti sans justice et développement. La Justice et le développent sans parti.

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via Abdo El Rhazi PJD. Ramid menace, El Othmani tremble

« Le Green Energy Park est le fruit de l’intelligence collective marocaine »

Badr Ikken, Directeur Général IRESEN

 

Passionné par l’innovation, Badr Ikken a les yeux qui brillent quand il s’évertue à partager sa passion avec des jeunes du Maroc et d’ailleurs qu’il rencontre au sein du Green Energy Park. Un « bijou » dont il parle dans cet entretien avec grande fierté.

Entretien réalisé par Fatima-Zohra Jdily

 

L’Observateur du Maroc et d’Afrique : Qu’est-ce qui caractérise le Green Energy Park par rapport aux autres centres de recherche ?

Badr Ikken : Nous sommes très fiers de ce projet de plateforme de recherche dédiée aux technologies solaires et la recherche appliquée. C’est un véritable pont entre le monde académique et le monde socio-économique. Nous avons ici la possibilité de tester des technologies, de les optimiser, de les valider. Il y a des FabLab (ndlr, laboratoire de fabrication) et des laboratoires de prototypage électronique pour pouvoir, justement, développer de nouveaux produits qui vont pouvoir être ensuite commercialisés. Donc c’est une plateforme permettant de passer de la recherche à l’innovation.

Nous en sommes très très fiers parce que c’est le fruit d’un partenariat entre l’Université Mohammed VI Polytechnique et l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles. Cette intelligence collective a permis la création de cette structure unique en son genre au niveau continental, intégrant plusieurs laboratoires de recherche de pointe. Les installations dont dispose le Green Énergie Park permettent de proposer des travaux pratiques aux étudiants de l’Université Mohammed VI Polytechnique, mais aussi à toutes les Universités du Royaume et également aussi à nos partenaires.

Le Green Energy Park est-il ouvert aux étudiants subsahariens ?

Il y a de nombreux étudiants et ingénieurs de pays subsahariens qui viennent ici pour être formés, suivre des travaux pratiques et effectuer des recherches. C’est ce qui permet également à nos jeunes d’acquérir le savoir et le savoir-faire nécessaires pouvant leur permettre d’innover et de passer de la recherche à l’innovation, puis ensuite au marché. Nous nous trouvons à Benguérir au cœur de cette la nouvelle ville verte. Il y a la magnifique Université Mohammed VI Polytechnique qui a développé un écosystème autour d’elle. Cet établissement d’excellence a intégré différents centres de recherche et différentes plateformes qui commencent déjà à incuber de nouvelles solutions technologiques qui sont 100% marocaines et africaines. C’est pour nous une réelle fierté.

Nous avons été honorés par l’inauguration de la plateforme en janvier 2017 par Sa Majesté le Roi que Dieu l’assiste. Elle s’inscrit dans le cadre de la dynamique et de la Vision Royale pour développer les énergies renouvelables et les technologies propres. C’est un instrument évoluant dans un environnement favorable pour nos jeunes, pour qu’ils puissent développer de nouvelles technologies africaines pour l’Afrique, voire réaliser le rêver de créer la ville intelligente de demain.

Quelle est la capacité d’accueil du Green Energy Park ?

Le Green Energy Park peut accueillir de 150 à 200 ingénieurs, chercheurs et doctorants. Nous accueillons annuellement plus d’une centaine de stagiaires qui viennent des différentes universités du Royaume. C’est une plateforme de recherche qui est ouverte à toutes les Universités. Les jeunes ont la possibilité de venir développer encore plus leur expertise, pouvoir voir, toucher et travailler sur différents équipements solaires, photovoltaïques, thermodynamiques et sur les sujets relatifs aux réseaux intelligents, à la gestion de l’énergie. C’est ainsi que nous allons les encourager pour qu’ils deviennent des responsables, des dirigeants d’entreprises ou des entrepreneurs innovants.

L’écosystème créé à Benguérir est celui du savoir, du savoir-faire et de l’innovation. Je suis vraiment ravi de voir qu’après 10 ans d’existence de l’IRESEN, grâce au travail acharné et l’engagement de jeunes ingénieurs et chercheurs marocains, avec le soutien de notre ministère de tutelle en charge de l’Énergie et le Groupe OCP, et le partenariat très fort avec l’Université Mohammed VI Polytechnique, un bijou a été créé au service du monde académique, mais qui va accompagner fortement aussi le monde socio-économique.

Pourrait-on voir des bijoux similaires dans d’autres régions du pays ?

C’est ce que nous avons déjà commencé à faire puisqu’il y a de nouvelles plateformes qui sont en cours de construction et de développement. Le modèle créé à Benguérir avec son écosystème est également en train d’être dupliqué même à l’extérieur de notre pays, dans des pays frères africains. C’est le cas notamment en Côte d’Ivoire où nous sommes en train de finaliser la construction d’un Green Energy Park local, similaire à celui de Benguérir. La nouvelle plateforme va permettre aux étudiants ivoiriens et aux entreprises ivoiriennes de développer aussi de l’expertise et de commencer à utiliser des technologies marocaines et à s’en inspirer. C’est tout l’esprit de la vision et de l’approche Royale en faveur de la coopération Sud-Sud.

Que représente pour vous, personnellement, le Green Energy Park de Benguérir ?

Pour moi, c’est le fruit de l’intelligence collective, de l’ingéniosité, du sens très développé, des potentialités innovantes de nos jeunes et plus généralement des Marocains, de toutes nos forces vives. Elle est l’illustration du passage d’un concept à la création d’une structure de recherche qui est, aujourd’hui, en train d’incuber des entreprises, de développer de nouveaux produits.

Je terminerai par cet exemple quasi anecdotique. Je vous ai montré tout à l’heure le produit hautement technologique que sont les Smart Flowers. C’est une installation solaire en forme de fleur sur un surplus de 3 mètres de diamètre, qui a été développé par un designer autrichien. Elle a été fabriquée en Europe avec beaucoup de technologies et des investissements de plusieurs millions d’euros. Lorsque nous étions en train de l’installer ici dans le cadre d’un projet de partenariat, il y avait un technicien qui suivait nos programmes d’installation. Il nous a alors demandé si nous étions prêts à installer à la même place une installation similaire qu’il allait essayer de fabriquer. Effectivement, il l’a fait avec des matériaux locaux et des moteurs et des différents composants qu’il a trouvés localement. Sa solution fonctionne aussi au solaire pour l’éclairage et c’est là un exemple très inspirant. Il a suffi que ce créateur soit soutenu, un tant soit peu, pour qu’il donne la preuve de son génie. Cette histoire nous montre qu’il est important qu’on se soutienne encore beaucoup plus les uns les autres et qu’on crée un environnement favorable pour lever les obstacles. Je suis sûr qu’ensuite, nos jeunes pourront aller très loin et contribueront à faire de notre pays un pays phare en ce qui concerne les énergies renouvelables et l’innovation.

 

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UM6P : Une Université de classe mondiale

Avec l’UMP6 et le Lydex, la ville de Benguérir a érigé le savoir en catalyseur d’une synergie territoriale inédite.

 

Trônant au cœur de la « ville apprenante » de Benguérir, l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) frappe l’esprit par son architecture ultra moderne arborant fièrement les couleurs locales. Son ouverture sur son environnement fait de ses espaces et dépendances spacieux, qui s’étalent sur 7 hectares, un lieu de savoir convivial où l’enseignement est, et c’est là de grands enseignants ayant foulé son sol, « de qualité égale à celle des plus grandes universités mondiales ».

« Ici, la pratique est totalement liée aux théories et l’apprentissage se fait sur le principe du ‘learning by doing’ », nous confient quelques étudiants de l’Université, contactés dans le cadre de la préparation de ce dossier. Provenant de milieux modestes, ils ont conscience de la chance qu’ils ont en étant étudiants de l’UM6P dont ils se disent tellement fiers. « Nous avons eu l’opportunité d’avoir des explications pratiques sur des questions pointues de la part de certains des meilleurs praticiens au monde venus directement de grandes firmes comme Facebook, par exemple », détaille l’une de nos interlocutrices. Son grand espoir est de voir les universités marocaines s’inspirer du modèle de son université.

L’enseignement au sein de l’UM6P est un véritable apprentissage pratique où l’on inculque aux apprenants les fondamentaux, mais on lui donne aussi les moyens d’en expérimenter les usages pratiques en l’invitant de les améliorer par les recherches et l’innovation. C’est ainsi que l’université de son propre hub innovation et entrepreneuriat s’étalant sur 3.000 mètres. Dans cet espace se côtoient et s’entraident étudiants et chercheurs universitaires, startupers et ténors de l’entrepreneuriat.

Dans cet esprit, l’Université multiplie les partenariats avec les CRI pour aider, encore davantage, aux collaborations créatrices d’innovation. La porte de l’UM6P est ouverte également aux jeunes porteurs de projets du Maroc et de l’Afrique qui ne peuvent rêver meilleure pépinière pour faire grandir leur business.   

Ce n’est pas tout. L’UM6P, fidèle à son attachement à l’excellence a inauguré, vendredi 19 février, son nouveau Data Center abritant le plus puissant « SuperCalculateur » du continent.

Le 98e plus puissant calculateur au monde

« C’est un formidable outil en faveur des compétences marocaines et africaines dans de nombreux domaines, dont l’Intelligence artificielle et le Big Data », a commenté le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Économie Verte et Numérique dans un tweet après cette inauguration. Moulay Hafid Elalamy y a participé aux côtés du ministre de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Said Amzazi et d’autres personnalités. Toutes ont été agréablement surprises de découvrir le « SuperCalculateur » qu’abrite le nouveau DataCenter qui est le plus puissant du continent et le 98e plus puissant au monde.

Fruit d’un partenariat avec la prestigieuse université de Cambridge, ce « SuperCalculateur » a été baptisé
« Toubkal ». Sa mise en marche permet au Maroc d’effectuer une fulgurante ascension dans le classement mondial en termes de puissance de calcul. Le Royaume accède désormais au 26e rang.

Le Data Center qui contribue à la préservation de la préservation des données des entreprises sur le sol national s’inscrit dans le prolongement d’autres grandes réalisations. Pour rappel, le 11 février de l’année dernière, l’Université avait inauguré le premier Centre Interactif Digital au Maroc (IDC Morocco), en partenariat entre EON Reality, leader mondial du transfert de connaissances et de compétences basées sur la réalité augmentée et virtuelle pour l’industrie et l’éducation, l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID), avec le soutien du ministère de l’Industrie, du Commerce, de l’Economie Verte et Numérique, du ministère de l’Education Nationale, de la Formation Professionnelle, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, de l’Agence de Développement du Digital
(ADD) ainsi que de l’Université Mohammed V de Rabat.

Nouveau centre d’excellence

D’autres projets ont été lancés pour permettre à l’université de continuer sur sa lancée. Il s’agit notamment du Centre de recherche dédié aux thématiques des réseaux intelligents dont les premiers coups de pioches ont été effectués le 15 janvier denier. Cette future structure est le fruit d’un partenariat entre l’UM6P et l’IRESEN, avec le soutien du ministère et l’appui technique et financier de l’Agence Coréenne de Coopération internationale (KOICA).

La mise en place de ce Centre marque ainsi le coup d’envoi de la troisième et dernière phase de la plateforme de recherche internationale « Green & Smart Building Park».

Ledit Centre est composé de trois laboratoires : Un laboratoire de modélisation, de simulation et d’optimisation des systèmes électriques, un autre d’automatisation de contrôle de qualité du réseau électrique et un laboratoire de micro-réseau, de gestion de flux et d’analyse du réseau, doté d’un émulateur électrique ainsi que d’un simulateur permettant de modéliser le réseau électrique d’une grande ville de la taille de Casablanca.

Hautement technologique, le Centre est unique au niveau continental grâce au couplage de la simulation des réseaux au sein des laboratoires avec les réseaux électriques du village solaire de Benguérir, l’objectif étant de développer des solutions technologiques adaptées aux contextes national et continental afin d’accompagner la stratégie de l’efficacité énergétique et de couvrir toutes les problématiques liées à la ville intelligente et durable de demain, ce qui contribuera à positionner le Maroc comme hub continental de l’innovation dans ces domaines.

 

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«La Ville Verte Mohammed VI de Benguérir est un exemple exceptionnel»


Saïd Mouline, Directeur Général de l’Agence marocaine de l’efficacité énergétique (AMEE)

 

Personnalité incontournable dans les domaines des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique, Saïd Mouline fait le point sur certaines avancées réalisées.
Le patron de l’AMEE s’arrête aussi sur l’exemple exceptionnel que représente la ville nouvelle de Benguérir. 

Entretien réalisé par Fatima-Zohra Jdily

 

L’Observateur du Maroc et d’Afrique : La transition énergétique est au centre des priorités au Maroc. Pourriez-vous nous parler de la stratégie mise en place pour réussir cette transition ?

Saïd Mouline : C’est une stratégie qui a été décidée au plus haut niveau de l’État en 2009. La lettre royale était très claire : priorité aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique. Cette vision a été déroulée ensuite sous forme de textes de loi, de réglementations sur les énergies renouvelables et sur l’efficacité énergétique. Des agences dédiées ont été créées. Je vous rappelle que l’AMEE, l’Agence marocaine pour l’efficace énergétique, est l’ancienne ADEREE que notre pays avait décidé d’instaurer en 1982 après le deuxième choc pétrolier. Il s’agit d’un centre dédié aux énergies renouvelables. Comme vous pouvez le constater, il y a une histoire derrière tout cela. Mais surtout depuis 2009, une politique d’efficacité énergétique dans cinq grands secteurs a été lancée. Il s’agit de l’industrie, du transport, du bâtiment, des villes avec l’éclairage public et de l’agriculture. Dans tous ces secteurs, il était important d’avoir une action pour arrêter de gaspiller de l’énergie. Cette démarche s’inscrit dans notre stratégie nationale de développement durable.

Je signale, que très récemment, notre Agence est passée sous la tutelle du ministère de l’Industrie, du commerce, de l’économie verte et numérique où elle est, aujourd’hui, en charge de l’économie verte, de l’efficacité pratique tant en ce qui concerne la mobilité durable que la production propre dans l’industrie. C’est très important aujourd’hui de voir que tout le monde est concerné par l’efficacité énergétique et par cette transition vers une économie verte et vers des économies décarbonées.

Qu’en est-il du degré d’adhésion des différents départements ministériels à cette stratégie ?

L’AMEE a signé plusieurs conventions avec différents ministères, dans un esprit d’exemplarité de l’État. Tout bâtiment public et toute flotte de l’administration doivent être mis à niveau. D’où l’engagement des ministères dans la stratégie nationale de développement durable. Nous accompagnons aujourd’hui un certain nombre d’entre eux. Il est très important de montrer que tout le monde est gagnant dans ce schéma. Quand on consomme mieux, c’est qu’on gaspille moins et on baisse donc la facture énergétique. Même économiquement, c’est important. Au-delà de l’aspect environnemental, il ne faut pas perdre de vue l’aspect social puisque des emplois se développent. Donc on gagne à tous les niveaux.

Quid du secteur privé ?

Il y a en effet trois acteurs : le secteur public, le privé et la société civile. Tous sont concernés. J’ai eu la chance de présider la commission du partenariat public-privé lors de la COP22 et j’ai pu constater le haut degré d’engagement du secteur privé. Au sein de la CGEM, il y a une commission dédiée à l’économie verte avec qui nous travaillons, en tant qu’AMEE, en étroite collaboration. Nous voyons que les différentes fédérations sont toutes concernés par cette transition vers l’économie verte. C’est un modèle pour tout le monde et tout le monde y a intérêt. L’avantage aujourd’hui, avec l’efficacité énergétiques, avec les énergies renouvelables qui deviennent de moins en moins chères, c’est qu’elles aident notre industrie à être décarbonnées, tout en renforçant sa compétitivité grâce à une baisse conséquente de la facture énergétique. Il y a aussi ce point important concernant en particulier le secteur financier privé : l’AMEE a signé plusieurs conventions avec des banques locales. Sur cette base, il y a, aujourd’hui, des lignes dédiées à la transition vers l’économie verte. Il y a un programme que nous avons mené avec le ministère de l’Industrie et Maroc PME qui s’appelle « Tatwir Vert » pour aider toutes les entreprises à opter pour des investissements verts, avec des subventions importantes. Il y a aussi des lignes dédiées qui ont été mises en place avec nos partenaires européens et des banques locales.

Y a-t-il une place dans la stratégie verte du Royaume pour la recherche et le développement ?

Tout a été prévu dans la stratégie nationale, aussi bien le volet financement, que celui industriel. Aujourd’hui, 70% des composantes d’une éolienne sont fabriqués au Maroc. Et il y a bien sûr la R&D qui est très important. C’est pour cela qu’a été créé l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN) dans le but d’établir le lien entre les universités, les acteurs privés et l’État qui accompagne avec des bourses de projets. L’AMEE est membre du conseil d’administration de cet institut, avec bien d’autres partenaires.

Des résultats concrets ont été déjà réalisés. Il n’y a pas longtemps, au ministère de l’Industrie, nous avons inauguré la borne de recharge électrique marocaine, développée par l’IRESEN, pour les voitures électriques. D’autres produits ont été fabriqués localement pour réduire nos importations.

Quel regard portez-vous à la Ville Vertes Mohammed VI de Benguérir ?

Nous avons dans notre pays plusieurs villes phosphatières. Toutes, aujourd’hui, ont vu naitre des projets exceptionnels grâce au groupe OCP. Le développement d’une région ne se réalise pas seulement par l’industrie minière, mais par le savoir, par la recherche et le développement. C’est un tout. Vous avez cité la ville verte de Benguérir, et c’est un exemple exceptionnel. Il y a un peu plus de dix, on ne voyait pas du tout ce qui allait donner ce projet et on voit aujourd’hui les résultats aux niveaux de la formation et de l’éducation. Du lycée d’excellence jusqu’aux nouvelles façons de former, c’est, encore une fois, exceptionnel à tous les niveaux.

J’ai eu la chance de visiter, récemment, une présentation du groupe OCP et de l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P), c’est vraiment exceptionnel ! c’est un exemple édifiant donné dans notre pays qui conforte l’engagement sociétal du groupe OCP.

Regardez ce que fait également ce groupe à Boukraa, à Laâyoune, à Khouribga, ou encore à Youssoufia. Je ne vais pas citer toutes les villes, mais il est clair que la responsabilité sociale et environnementale des entreprises, ce n’est pas juste un mot. Lorsque c’est fait correctement, nous pouvons avoir des résultats exceptionnels avec une forte implication de la jeunesse de notre pays, et c’est très important.

Revenons à Benguérir, on ne peut pas ne pas parler du Green energy Park…

Le Green Energy Park c’est l’OCP avec l’IRESEN où l’AMEE, comme déjà souligné, est membre du conseil d’administration. Nous accompagnons donc toutes ces initiatives dont les bienfaits dépassent le cadre national.

Je donne à titre d’exemple le Solar Decathlon qui avait réuni des jeunes de toute l’Afrique à Benguérir. Ils ont pu à cette occasion montrer leur capacité à bâtir des maisons du futur. C’est là une démonstration du génie marocain et africain dans un continent où il y a encore 600 millions de citoyens sans électricité. Donc, l’orientation marocaine portée au plus haut niveau de l’État, et bien expliquée lors du Sommet des chefs d’États africains qui a eu lieu lors de la COP22, nous invites, nous citoyens africains, à prendre notre destin en main pour créer de nouvelles solutions en matières d’énergie, d’agriculture, de lutte contre la déforestation et de la désertification. Notre continent a d’énormes atouts et c’est ce qu’on a montré à partir de Benguerir et donc du Maroc. Aujourd’hui, des solutions nouvelles peuvent être déployées sur tout le continent, à condition d’abord de renforcer les compétences locales. Et c’est là tout l’esprit fondateur du centre de l’UM6P. C’est dans ce même esprit que nous avons lancé, en tant qu’AMEE et en prtenariat avec l’Unesco, un centre à Marrakech pour le développement de l’énergie solaire en Afrique. C’est un lieu de formation des jeunes qui apprennent à installer correctement des pompes solaires et à les entretenir correctement. En somme, lorsqu’on a une volonté politique lorsqu’on a des institutions, lorsqu’on a une gouvernance, et lorsqu’on a les modèles de formation, nous arrivons à atteindre les objectifs que nous escomptons. Grâce à la vision Royale, notre pays montre l’exemple aujourd’hui à son continent.

 

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Ville Verte Mohammed VI de Benguérir: Capitale écolo de l’innovation

 

La ville nouvelle de Benguérir s’érige en modèle avec son urbanisation de nouvelle génération dans laquelle se côtoient écologie et innovation.

 

La ville verte de Benguérir a complètement changé. Elle est méconnaissable pour quiconque ne l’aurait pas visitée ces dernières années. Comme l’ont été certains membres de l’équipe de L’Observateur du Maroc et d’Afrique qui l’ont découverte, pour la première fois, en cette dernière semaine de février, ses nouveaux visiteurs seront surpris dès qu’ils foulent le sol de son entrée.

Les nouveautés sautent aux yeux à travers les constructions harmonieusement agencées de ses quartiers, le cachet architectural mariant l’historique au moderne, la verdure luxuriante et dominante qui serpente à travers ses vastes allées et la cité du savoir qui fait désormais sa renommée au-delà des frontières nationales…

Le climat sec, revigorant, domine dans la ville même en cet hiver particulièrement pluvieux qui fait clapoter les oueds Bouchane et talwegs traversant la ville sans la menacer, après avoir été savamment recalibrés.

En découvrant la ville verte de Benguérir, dont la première pierre a été posée par le Roi Mohammed VI en 2009, on ne peut s’empêcher de s’interroger sur le secret de son intrigante métamorphose.

La réponse est dans les nombreux « projets intégrés » qui ont permis sa genèse. Si ce mot valise, si galvaudé, n’a aucun sens ailleurs, ici sa signification est étonnamment visible, palpable, concrète.   

Initiée par le groupe OCP, la nouvelle ville s’étend sur 1000 ha. A juste une trentaine de kilomètres minutes de Marrakech, c’est un havre de paix où « il fait si bon vivre », confient des habitants rencontrés sur place. Casablanca paraît si lointaine et pourtant, l’autoroute qui dessert la ville verte réduit le temps de parcourt à près d’une heure et demie. Les liaisons autoroutières menant à Safi et à Béni Mellal donnent à Benguérir une centralité qui en fait un carrefour d’avenir.   

La ville porte bien son nom

La ville nouvelle est organisée autour de la bande paysagère appelée « coulée verte » qui constitue sa colonne vertébrale. Étalée sur 4 kilomètres, cette coulée fait mériter à la ville son nom en la pourvoyant du nord au sud d’une verdure éclatante. Cinq oasis, aménagés en centres de loisirs bien équipé, l’agrémentent d’une atmosphère adoucissante, reposante, récréative à volonté. Ils donnent, avec la « coulée verte » son cachet particulier à la cité qui mérite l’honneur qui lui a été fait de porter le nom du Roi Mohammed VI.

Des matériaux bioclimatiques utilisés dans la construction aux énergies renouvelables utilisés partout pour l’éclairage, tout a été pensé pour faire de la nouvelle ville un lieu de vie d’exception où l’on peut travailler, apprendre, s’approvisionner, sortir et se promener sans stresser, sans promiscuité, sans pollution. La coulée verte est le symbole du lien intelligemment créé entre les habitants et la nature. Elle facilite le vivre ensemble entre les habitants eux-mêmes.

S’inscrivant dans la démarche de certification environnementale «LEED» (Leadership in Energy and Environmental Design), la ville verte Mohammed VI obtient bien des « certifications » spontanées et gratifiantes de ses visiteurs marocains et étrangers, tant elle donne l’exemple de la ville modèle où tout un chacun, jeune ou moins jeune, rêve de vivre.

Unique en son genre en Afrique, l’éco-cité est aussi une ville de savoir qui abrite des établissements, eux aussi, uniques en leur genre : l’Université Mohammed VI Polytechnique et le lycée d’excellence (Lydex). Deux établissements qui offrent certains des meilleurs cursus du pays à des lycéens et à des étudiants qui sont issus, pour la plupart, de milieux défavorisés.

«Ville apprenante », à l’instar de Laâyoune, la ville verte Mohammed VI de Béngérir se présente aussi comme laboratoire pluridisciplinaire à ciel ouvert puisqu’elle abrite des centres d’excellence dans différentes disciplines de recherche et d’innovation, la hissant au rang de hub technologique hors pair.

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Reportage. Agriculteurs du Kif, la misère grandeur nature

 

Note de la rédaction : A l’occasion de l’examen du projet de loi 13-21 relatif à l’usage légal du cannabis au Maroc au dernier Conseil de gouvernement, nous republions un reportage réalisé en novembre 2018 au Rif, auprès des cultivateurs du kif des tribus de Ghomara. Un arrêt sur image sur le vécu mal connu de cette population.    

 

Si vous êtes de ceux qui croient que les agriculteurs du Kif vivent dans l’opulence grâce aux revenus faramineux de leurs plantations juteuses… Détrompez-vous ! Sur les hauteurs du Rif, la misère règne en maître absolu. Reportage

 

DNES Hayat Kamal Idrissi

 

En cette matinée pluvieuse de fin octobre, le village de Khmiss louta  des tribus de Bni Salmane est presque désert. Les crêtes des montagnes alentour sont déjà couvertes d’une  neige précoce et le froid se fait ostensiblement glacial. Un silence religieux règne en cette matinée du dimanche. Seul un son de battements réguliers et harmonieux vient perturber la quiétude du village. C’est la saison de l’extraction de la résine de cannabis. La plupart des villageois sont occupés en ce moment à récolter le fruit d’un travail assidu qui dure plus de 7 mois.

 

«nderbou l’baniou»

 

Soulaymane, 21 ans, nous accueille dans sa vieille maison rustique construite avec de la terre. Dans une pièce étroite, ils étaient quatre à battre la mesure sur des sortes de «tam tam» à cannabis. ««nderbou l’baniou», c’est de cette manière que nous faisons l’extraction de résine. C’est un travail qui peut durer jusqu’à 12 heures par jour. En contre partie l’ouvrier reçoit 100 dhs par journée de travail», nous explique le jeune agriculteur. Ayant hérité de la plantation familiale, Soulaymane ne semble pas très content de son legs.

L’air fatigué, le verbe accablé, il ne tarde pas à s’ouvrir à nous en partageant les détails de l’existence éprouvante qu’il mène avec sa mère et sa fratrie. «Il suffit de vous dire que toute la famille trime tout au long de l’année dans les champs, qu’il fasse chaud ou froid, pour collecter au final quelque 10.000 à 15.000 dhs. Ce qui en reste après déduction des différentes charges ne dépasse pas les 5000 dhs», nous explique le jeune garçon. Une somme qui sera partagée entre le coût de la main d’œuvre, le coût des graines et de l’entretien des plants. «Nous vivons pendant 12 mois de ce qui en reste de cette somme modique», nous lance, un sourire résigné aux lèvres, la mère de Soulaymane. Le résultat d’un simple calcul mathématique, nous laisse perplexe : Cette famille de 8 personnes, vit avec moins de 2 dhs par jour par personne ! «Et ce n’est pas un cas isolé. La plupart des agriculteurs du Kif vivent en dessous du seuil de la pauvreté. C’est quasiment la misère», commente Maymoun, gérant du café du village et témoin quotidien du combat  d’une population aux prises avec une pauvreté extrême.

 

Tous les membres de la famille se mettent au travail pour récolter des miettes

 

« Maudites plantations »

 

Des propos qu’une simple visite dans la maisonnette privée d’eau et d’électricité, confirme. Point de doute, l’existence du jeune Soulaymane et de sa famille n’a rien de rose. Dur labeur, conditions difficiles, très faibles revenus pour aboutir à une précarité certaine. «Chaque année c’est la même galère, c’est la même misère, pas de gain juste de la peine. J’en perds tout espoir. J’ai un seul rêve… abandonner ces maudites plantations et partir ailleurs. Mais je n’ai pas le choix, c’est tout ce que j’ai», se lamente le jeune homme devant le regard désolée de sa mère.

De l’autre côté de la pièce, un jeune ouvrier nous lance tout en battant fort sur son tamis à résine : «Mon père l’a fait. Il a abandonné ses terres, délaissé ses plantations et il est parti un jour sans demander ses restes… pour survivre je travaille comme ouvrier chez d’autres agriculteurs», nous raconte-t-il avec détachement. Comme la plupart des jeunes du village, Mohamed n’a d’autres débouchées professionnelles que le travail du kif. «Aucune opportunité d’emploi dans le village ou dans la région en général. Les jeunes travaillent dans les plantations de leurs propres familles sinon ils essaient de gagner quelques sous en travaillant chez les autres pendant la saison d’extraction de résine», rajoute Soulaymane. A 2500 dhs seulement le kilo du produit fini, le travail de toute une saison est si «mal récompensé». Pire, l’activité qui est considérée par la loi marocaine comme illicite, prive ces agriculteurs d’une vie « normale». D’après Abdelmajid Aharaz, activiste des droits de l’homme de Bab Bered, ils sont nombreux les agriculteurs qui vivent retranchés dans les hauteurs  sans papiers. «Des marginaux qui sont doublement sanctionnés par  la loi et pas leur condition misérable que rien ne vient améliorer», regrette Abderazzak le voisin lointain, vivant de l’autre côté du «dcher».

 

Maisonnettes de fortune privées d’eau et d’électricité

 

Des gains et des miettes

 

Né dans un champ du Kif, Abderazzak n’est pas mieux loti. Si sa famille vit plus ou moins confortablement dans la maison accueillante héritée de son grand père, sa vie n’est pas pour autant plus facile. Comme les autres villageois, il essaie tant bien que mal de mener sa barque contre vents et marrées. «Les seuls gagnants de cette affaire sont les grands agriculteurs. Ceux qui ont les moyens de planter de grandes surfaces, d’acheter des nouvelles variétés de gaines «améliorées», de les entretenir et d’installer des systèmes couteux d’irrigation et finalement de distribuer leurs productions. Vient alors le rôle des intermédiaires qui sont les grands bénéficiaires. Ils s’enrichissent sur le dos des pauvres agriculteurs en leur jetant des miettes et en raflant des fortunes», nous explique Abderazzak.

Profitant de la situation hors la loi des agriculteurs, les intermédiaires règnent en maître sur le marché et imposent leur prix et leur propre loi. «Certains agriculteurs se font même arnaqués. Le fruit de toute une saison s’envole lorsqu’ils tombent sur des acheteurs arnaqueurs qui refusent de payer. Comment voulez-vous que le pauvre agriculteur récupère son argent s’il ne peut pas faire appel aux autorités vu que lui-même est considéré comme exerçant une activité hors la loi», s’insurge Noureddine, jeune agriculteur du dcher mitoyen. «Mais le pire c’est que les plantations du kif surtout les nouvelles variétés de graines sont avides de soin. Si toutefois on arrive à s’approvisionner en ces graines couteuses,  c’est toute la famille qui s’y applique pour finalement prétendre à une bonne saison. Nous descendons tous aux champs même mes enfants qui vont à l’école. Si ma mère n’était pas aveugle, elle aurait pu travailler comme chacun de nous», confirme-t-il tandis que «lhajja» approuve, le regard éteint.

Doublement victimes de leur condition misérable et de l’injustice aux  multiples facettes, les agriculteurs du Kif subissent leur infortune en silence. «Ils n’y peuvent rien devant ces puissants barons du Kif. Ils se contentent de cumuler les dettes ici et là, de vivoter par des crédits cumulés chez l’épicier du village ou par les maigres récoltes des potagers aux surfaces très réduites», rajoute, un nœud dans la gorge, Abderazzak sous le regard compatissant de sa femme et ses enfants. Surfaces réduites ravagées par des rochers résistants et pénurie d’eau, les possibilités de varier les cultures ne sont pas légion dans ces contrées. Perché à environ10 km de distance de  la rivière «Oued Kannar», Khmiss Louta n’a pourtant pas d’eau courante dans la plupart de ses habitations. «Une citerne de la commune nous livre une fois par semaine 30 litres d’eau par foyer. Ca suffit à peine à boire et à aux différentes tâches ménagères. Comment peut-on irriguer nos pauvres potagers ou autres plantations ? Creuser un puits coûte plus de 60.000 dhs. C’est une fortune et c’est hors de prix pour les pauvres agriculteurs», explique Soulaymane.

 

L’olivier comme culture alternative s’est avéré un véritable fiasco car inadapté aux conditions climatiques locales

Piégés

 

Si les fellahs de Khmiss Louta arrivent à peine à entretenir leurs petits carrés de patates et autres carottes, comment peut-on leur demander de troquer leur culture «bour» de Kif contre des cultures alternatives ? «Nous ne demandons que ça ! La culture du Kif n’est plus rentable surtout avec l’accablante concurrence des énormes plantations de graines génétiquement modifiées et irriguées aux grands moyens. Mais il fallait au moins nous proposer des cultures adaptées à la particularité du climat et du sol infertile de ces montagnes», regrette Noureddine. Entreprenant et profondément motivé, Abderazzak prend son courage à deux mains et passe à l’action en plantant 200 oliviers. Un sacré investissement pour ce simple fellah mais cette énorme prise de risque ne donnera pas pour autant  de fruits. «Au bout d’un an, il n’en reste que 70 oliviers. La plupart ont été emportés par les glissements de terrain très courant pendant la saison pluvieuse. Les survivants voient leurs fruits abattues par la grêle, le vent fort et le brouillard», nous explique le jeune père de famille. Sa récolte annuelle ne dépasse pas les 150 kg d’olives. Consommés uniquement par ma famille et à peine suffisante», rajoute-t-il un sourire ironique aux lèvres. Culture inadaptée, pas rentable et minant les maigres finances de ces agriculteurs, l’olivier ou l’amandier seraient de mauvaises alternatives selon les fellahs de Khmiss Louta. Si ça peut marcher dans des régions à la géographie et au climat plus clément tels Toaunates et Ouazzane, il n’en est rien pour ces montagnes humides et particulièrement froides du Rif.

Piégés, Abderazzak, Noureddine, Soulaymane, Mohamed et les autres n’ont d’autres choix que de cultiver cette terre infertile et têtue qui n’arrive à produire que du Kif. Résignés, ils continuent de vivoter avec un maigre rendement qui a régressé de 80% en dix ans. Marginalisés, presque abandonnées sur ces hauteurs, ils sont privés de routes, d’écoles pour leurs enfants, d’hôpital pour leurs malades. Sans véritables alternatives, ils survivent en attendant des jours meilleurs.

 

Suicide

Une trentaine de suicides en 2017 auxquels s’ajoute une vingtaine enregistrés en cette 2018. La province de Chefchaouen enregistre l’un des plus grand et plus alarmants taux de suicide au Maroc. Pour Abdelmajid Aharaz, acteur civil en contact direct avec les populations marginalisées à Bab Berred, le problème est multidimensionnel. «J’insiste sur le poids de la marginalisation économique et l’isolement géographique dont souffre cette région sinistrée. Une situation générale lamentable qui impacte négativement le moral de la population et la fragilise considérablement. Ceci est valable pour toutes les catégories d’âge», insiste de son côté Mohamed Azzouz, blogueur et activiste facebbokeur du village Amtar (commune rurale de BabBerred). Pour ces acteurs civils, la province de Chefchoauen est une «zone sinistrée à tous les niveaux». Les populations souffrent en silence de l’isolement, la misère, le manque de structures, d’infrastructures et surtout d’un chômage chronique. «L’addiction aux différentes drogues, l’absence de centres divertissement et de débouchées professionnelles en rajoutent et plongent la jeunesse de la région dans le désespoir» concluent-ils.

 

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Légalisation du kif : Qu’en pensent les agriculteurs ?

 

 

 

 

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via Abdo El Rhazi Reportage. Agriculteurs du Kif, la misère grandeur nature

Marrakech : 29 personnes interpellées dans une villa-casino

 

La soirée arrosée des tenanciers et des clients d’un «casino clandestin» à Marrakech s’est terminée, hier, au commissariat… 9 des 29 personnes interpellées risquent gros. 

 

La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) annonce dans un communiqué que, sur la base d’informations précises fournies par les services de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), 29 personnes, dont 20 de nationalités étrangères, ont été interpellées hier soir, vendredi 26 février, par des éléments la police judiciaire de Marrakech.

Violant l’état d’urgence, elles ont été surprises dans une villa résidentielle, transformée en casino non autorisé équipé de matériel de jeux et doté de bar où les boissons alcoolisées coulent à flot sans la moindre licence.

D’importantes sommes d’argent ont été saisies dans cette opération, souligne la DGSN dans son communiqué. La même source précise que des 29 personnes interpellées, neuf ont été maintenues en garde à vue. Pari elles se trouvent deux citoyens français qui dirigent la «villa-casino», quatre employés de nationalité sénégalaise et trois ressortissants marocains dont l’un était activement recherché. Les autres seront soumis à une enquête judiciaire sous le contrôle du parquet compétent.

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Friday, February 26, 2021

Inwi Days : 3 Jeunes entreprises innovantes consacrées meilleures startups de l’année

La 9ème édition de inwiDAYS s’est clôturée, ce vendredi 26 février, par la consécration de 3 startups marocaines qui se sont distinguées en 2020 par l’innovation de leurs projets et leur soutien à la relance économique dans le contexte de la crise sanitaire.

 

Les gagnants de la 9ème édition de inwiDAYS sont :

· Le prix de l’impact positif de l’année : Santé Connect ;
· Le prix de la meilleure startup à ambition africaine : ShipEx ;
· Le prix coup du cœur du public : classe.ma ;

Voici les déclarations à chaud des startupers champions

Evénement incontournable des startups marocaines, inwiDAYS a débuté hier dans un format digital adapté au contexte particulier de la crise sanitaire. L’année 2020 a été, en effet, marquée par la mobilisation des startups qui, grâce à leurs innovations, ont contribué à la réinvention de métiers et services adaptés ; d’où le choix de la thématique de cette année : « La relance économique via l’innovation digitale : Quel futur pour les Startups Marocaines ?».

Ainsi, lors de cette 9ème édition de « inwiDAYS », des intervenants de renom dont des entrepreneurs et investisseurs à succès ont débattu, aux côtés de personnalités de l’écosystème entrepreneurial digital, de la place de la startup marocaine, et son avenir dans le cadre de la relance économique post-covid.

Cette édition a été marquée par une annonce importante : la signature d’une convention de partenariat avec la Banque africaine de développement. Inwi et la Banque unissent ainsi leurs efforts pour identifier, accompagner et promouvoir les entrepreneurs porteurs de projets digitaux innovants et pérennes.

Lancé en 2019 grâce à un financement du programme de partenariat Dano-Arabe, Souk At-Tanmia ambitionne de renforcer la dynamique entrepreneuriale dans le pays. Le programme apporte un appui holistique aux entrepreneurs incluant la formation, l’accompagnement et le financement. Il vise également le renforcement des acteurs de l’écosystème entrepreneurial et une meilleure coordination en vue d’une plus grande efficacité et efficience.

A travers ce nouveau partenariat, inwi et la BAD visent à élargir l’offre d’accompagnement de l’innovation et de l’entreprenariat et renforcer le flux de projet des startups innovantes et des TPME à fort potentiel.

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Israël est-il légalement tenu de fournir des vaccins aux Palestiniens?

Alors que l’Etat hébreu a vacciné près de la moitié de sa population, pour l’Autorité palestinienne, la situation est tout autre.

 

Par TOVAH LAZAROFF

https://www.jpost.com/arab-israeli-conflict/is-israel-legally-obligated-to-provide-palestinians-with-vaccines-660220

«La puissance occupante, Israël, est responsable de la santé de toutes les populations sous son contrôle», a tweeté cette semaine le sénateur démocrate américain Bernie Sanders, reprochant à Israël le fait de ne pas vacciner massivement la population palestinienne en Cisjordanie et à Gaza.

Il n’est pas le seul d’ailleurs à réprimander Israël dont la campagne de vaccination accélérée a été saluée dans le monde entier. Un succès qui a pourtant eu un effet inverse dans la cour de l’opinion publique internationale, s’agissant du conflit israélo-palestinien.

La capacité d’Israël à vacciner rapidement près de la moitié de sa population, alors que la campagne sanitaire de l’Autorité palestinienne vient à peine de démarrer, témoigne du grand écart en termes d’efficacité entre les deux gouvernements. L’Etat hébreux a par ailleurs mis la question du COVID-19 au cœur du débat sur la responsabilité israélienne à l’égard des Palestiniens en Cisjordanie et à Gaza.

La décision du Premier ministre Benjamin Netanyahu de faire don de 100,000 vaccins répartis en lots de 5,000 à une vingtaine d’alliés, n’a fait que renforcer l’impression qu’Israël pouvait aider les Palestiniens. Mais il a froidement choisi de ne pas le faire.

L’engagement pris par Israël début février de fournir à l’Autorité palestinienne le même lot de 5,000 doses – dont 2,000 ont déjà été reçues – ou encore son plan de vacciner quelque 100,000 Palestiniens travaillant en Israël, n’ont pas pour autant atténué le sentiment anti- Israël, à ce sujet.

«Il est scandaleux de voir que Netanyahu utilise des vaccins inutilisés pour récompenser ses alliés étrangers alors que de nombreux Palestiniens dans les territoires occupés attendent toujours», a tweeté Sanders.

Il n’était pas le seul d’ailleurs à s’exprimer sur la question. Laquelle a trouvé son chemin dans un sketch au programme Saturday Night Live, et aussi dans les couloirs des Nations-Unies où les  représentants de l’Autorité palestinienne ont déclaré qu’Israël pourrait faire plus.

Israël a clairement indiqué que son rôle était de faciliter le passage des vaccins acquis par l’Autorité palestinienne en Cisjordanie et à Gaza. Mais qu’il appartenait à l’Autorité palestinienne de se procurer les vaccins, que ce soit par voie de donation ou d’achat.

Mais derrière le débat d’ordre moral sur la question de savoir si la pandémie oblige Israël à subvenir aux besoins des Palestiniens, a-t-il vraiment une obligation juridique de le faire?

Le cœur de ce débat s’articule autour de deux documents juridiques spécifiques, les Accords intérimaires d’Oslo de 1995 signés par Israël et les Palestiniens, et la Quatrième Convention de Genève qui ont établis un ensemble de règles reconnues sur le plan international en temps de guerre et en territoires occupés

Ceux qui soutiennent qu’Israël n’a aucune obligation légale s’appuient principalement sur les Accords d’Oslo, soulignant que les dispositions d’un accord signé entre deux parties rendent les Conventions de Genève hors de propos dans ce contexte.

Parmi ceux qui partagent ce point de vue, l’ancien conseiller juridique du ministère des Affaires étrangères Alan Baker, qui est actuellement directeur du programme de droit international au Centre des affaires publiques de Jérusalem.

En tant que l’un des rédacteurs des Accords d’Oslo, il attire l’attention sur le passage pertinent, l’annexe III, article 17 relevant de l’accord.

L’article stipule que «les pouvoirs et les responsabilités dans le domaine de la santé en Cisjordanie et dans la bande de Gaza seront transférés à la partie palestinienne, y compris le système d’assurance maladie». Et cela inclut les vaccins, précise le texte.

Baker a par ailleurs déclaré au Jerusalem Post qu’il estimait qu’Israël avait «une responsabilité morale et épidémiologique» envers les Palestiniens sur la question des vaccins, «parce qu’ils sont nos voisins et ils viennent travailler ici». Baker ajoute que : « s’ils sont malades, alors nous le sommes aussi. Il est donc dans notre intérêt de les aider ».

Cependant il n’y a pas d’obligation légale, a-t-il dit, ajoutant qu’Israël n’était pas obligé de fournir des vaccins à tous les Palestiniens en Cisjordanie et à Gaza.

Ce qu’Israël est «obligé de faire», c’est « de coopérer, de partager l’information et de faciliter l’acheminement des médicaments, entre autres ».

Tout cela, a-t-il poursuivit, est défini par les accords d’Oslo, selon lesquels «les pleins pouvoirs et responsabilités en matière de soins sanitaires et de lutte contre les épidémies dans les territoires sont entre les mains de l’Autorité palestinienne. Cela est écrit noir sur blanc. »

Et Baker de préciser que : « dès que nous avons signé les Accords d’Oslo, toutes les dispositions de la Convention de Genève n’étaient plus applicables parce que les Palestiniens aussi bien que les Israéliens ont convenu d’établir un régime spécial qui est défini dans les Accords d’Oslo ».

Il a également noté que la Convention de Genève était censée être appliquée dans le cas où un État donné occupait le territoire d’un autre État existant. De ce fait, Israël soutient que la Convention de Genève ne s’applique pas  puisqu’il s’est emparé de la Cisjordanie  et que la Jordanie a depuis renoncé à toute revendication sur ce territoire.

Une revendication renforcée par le fait que la Jordanie elle-même avait annexé le territoire et que sa brève souveraineté n’a été reconnue que par quelques pays.

Mais l’avocat, de gauche, spécialisé dans la défense des droits de l’Homme Michael Sfard n’était pas d’accord.

« L’Accord d’Oslo n’est pas pertinent« , soutient Sfard, notant qu’il s’agissait d’un accord bilatéral entre deux parties. »

Cet accord n’a jamais été destiné à signaler la fin de l’occupation israélienne de la Cisjordanie et de Gaza, ni à exonérer Israël des responsabilités d’une puissance occupante, explique Sfard.

La création de l’Autorité palestinienne sous Oslo ne dispense pas Israël de ses obligations envers les Palestiniens, «elle permet simplement à Israël de mettre en œuvre sa responsabilité à travers l’Autorité palestinienne», a déclaré Sfard.

Cela ne veut pas dire non plus qu’Israël doit fournir les mêmes services sanitaires aux Palestiniens qu’aux Israéliens en Israël, le long de la Ligne verte. Mais il doit adhérer à une norme adéquate, qui dans ce cas, serait la fourniture de vaccins COVID-19. Israël ne peut pas non plus faire de discrimination entre les Palestiniens et les colons de Cisjordanie dans ce contexte, a-t-il souligné.

Sfard a noté que même le droit interne reconnaissait qu’Israël avait une responsabilité dans ce cas.

Il a d’ailleurs évoqué une affaire à la High Court of Justice avant Oslo en 1991 concernant la distribution inéquitable de masques à gaz pendant la guerre du Golfe. A l’époque, Israël avait fourni des masques à gaz aux colons vivant en Cisjordanie, mais pas aux Palestiniens. Et Sfard de rappeler que le tribunal avait décidé que les masques à gaz devaient être distribués aux deux populations.

Enfin, a-t-il conclut, l’accord intérimaire de 1995 n’était censé durer que cinq ans, donc «cela ne peut pas être la norme aujourd’hui ».

 

 

 

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Energie. Dakhla raccordée au réseau national 

Le Directeur Général de l’Office National de l’Electricité et de l’Eau Potable, Abderrahim El Hafidi a effectué, le 26 février 2021, une visite à Dakhla pour s’enquérir de l’état d’avancement des infrastructures relatives au raccordement de la ville au réseau électrique national. 

Le raccordement, par l’Office National de l’Electricité et de l’Eau Potable (ONEE), de la ville de Dakhla au réseau national de transport de l’électricité s’inscrit dans le cadre du programme de développement intégré de la Région de Dakhla – Oued Eddahab, présenté à Sa Majesté le Roi, en janvier 2016.

Ce grand Projet, qui constitue un des piliers stratégiques du plan de développement du réseau électrique national, a pour objectif le renforcement de la sécurité d’alimentation en énergie électrique des régions Sud du Maroc, notamment les régions de Laayoune, Boujdour, Essmara et Dakhla, l’évacuation de l’énergie renouvelable produite par les parcs éoliens qui seront développés dans ces régions ainsi que l’alimentation en énergie électrique de la future station de dessalement d’eau de mer pour les besoins de l’irrigation et de l’eau potable de la région.

Le coût global Dun projet est de 2,4 milliards de Dirhams, financé à hauteur de 1,5 milliard de Dirhams par l’ONEE, 536 millions de DH par la Région Dakhla-Oued Eddahab et 350 millions de Dirhams par les partenaires privés.

Les retombées positives de ce Projet structurant, qui vise l’accompagnement de la croissance économique de la région de Dakhla portent, notamment, sur la valorisation du potentiel des énergies renouvelables de la région, la valorisation des sites de pêche et le développement des zones situées entre Boujdour et Dakhla, à travers l’amélioration des conditions de raccordement et d’alimentation en électricité des agglomérations et des projets situés à proximité. A signaler également que les études de raccordement d’El Guerguarat au réseau électrique national ont été entamées.

En attendant la mise en service du raccordement de Dakhla au réseau électrique national, la ville est actuellement alimentée en réseau séparé par la centrale Diesel de Dakhla, d’une puissance nominale de 76 MW.

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Mesures anti-Covid. Les petites entreprises étouffent

Limitation de déplacements, couvre feu entre 21h et 6H, fermeture des locaux commerciaux à 20h…les mesures restrictives instaurées depuis fin décembre dernier impactent profondément l’activité économique des TPE et PME déjà fragilisés par la crise sanitaire. La Confédération Marocaine de TPE-PME tire la sonnette d’alarme.

Pour faire face à la crise sanitaire, le gouvernement prolonge le couvre feu nocturne et les mesures restrictives liées aux déplacements et à la fermeture des locaux à 20 heures depuis près de deux mois. Pour le président de la confédération marocaine de TPE-PME, Abdellah El Fergui, les TPE.PME sont les structures les plus touchées par la nécessité d’avoir une autorisation de déplacement signée par les autorités. « Cela handicap de plus la mobilité des entrepreneurs.  Et la prolongation de fermeture (couvre feu) entre 20h et 6h impacte profondément  l’activité économique des petites structures, des commerçants, restaurants, et petits prestataires qui sont déjà fragilisés par leur exclusion du mode de financement instauré par le système bancaire », explique El Fergui. Les TPE- PME représentent plus de 95 % du tissu productif, elles contribuent à 40% des investissements privés et 30% des exportations.  Néanmoins, « aucune mesure spécifique n’ont été décidées pour ces entreprises pendant ces moments difficiles.  Le couvre-feu,  l’immobilité causée par l’obligation d’avoir une autorisation des autorités, l’absence d’un financement adapté, tous ces éléments ne font qu’accélérer la disparition précoce de ces structures », prévient Abdellah El Fergui.

D’après l’étude réalisée en mars – avril 2020 dernier par la confédération marocaine de TPE-PME sur les effets de la crise économique causée par la Covid-19 sur les TPE-PME a montré que plus de 83% de ces entreprises étaient en arrêt total pendant le confinement.  «Les TPE-PME vivent une fragilité structurelle et financière qui est aggravée par la pandémie. En l’absence de programme de soutien adapté à ces structures, le nombre de faillites en 2020 a doublé par rapport à 2019 pour atteindre 20.000 entreprises surtout les TPE », note El Fergui qui appelle le chef du gouvernement et les ministres concernés d’assouplir les mesures restrictives en faveur des TPME qui cherchent à s’en sortir par leurs propres moyens.

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Précisions sur le report des échéances du Transport touristique

Le Groupement Professionnel des Banques du Maroc (GPBM) et l’Association Professionnelle des Sociétés de Financement (APSF) ont tenu plusieurs réunions avec les professionnels du transport touristique pour trouver les solutions appropriées pour un secteur durement impacté par la crise pandémique

Comme annoncé par comité de veille économique il y a quelques semaines, les transporteurs touristiques et les sociétés de location de courte durée, ont bénéficié des mesures de soutien décidées notamment le report des échéances de crédit conformément aux critères d’éligibilité prévus par le comité. Des réunions ont été ténues depuis entre les professionnels du secteur, le GPBM et l’APSF afin de trouver des solutions aux problèmes rencontrés en pratique par les transporteurs touristiques. Selon le GPBM et l’APSF, au regard du nombre important des dossiers à traiter (plus de 57.000 et totalisant un encours de crédits de plus de 5 milliards de DHS), les banques et les sociétés de financement ont déployé au niveau de leurs agences dans toutes les régions du Royaume les moyens humains et technologiques nécessaires pour y répondre. Toutefois, pour les demandes déposées auprès des organismes de financement non satisfaites sur la base des critères prévus et publiés par le C.V.E, le GPBM et l’APSF promettent que le dialogue demeure ouvert avec les professionnels touristiques en vue de débloquer la situation. Concernant les revendications qui ne concernent pas les membres du GPBM et de l’APSF, ces  dernières s’engagent à les soumettre aux instances du C.V.E. pour examen.

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Légalisation du kif : Qu’en pensent les agriculteurs ?

 

Tout le monde parle de la légalisation du kif mais on oublie ses cultivateurs. Qu’en pensent-ils ? Ont-ils été préparés à ce grand changement ? Comment voient-ils l’avenir avec ce nouveau statut légal de leur gagne-pain ? Nous avons demandé à des petits agriculteurs de la Province de Chefchouen qui ont partagé avec nous leur ressenti, leurs inquiétudes et leurs espoirs.

 

Par Hayat Kamal Idrissi 

 

Au lendemain de l’examen du projet de loi 13-21 relatif à l’usage légal du cannabis au Maroc lors du Conseil de gouvernement, tenu ce jeudi 25 février 2021, les cultivateurs du kif, eux, nous affirment qu’ils n’en savent pas grand-chose. « On a entendu parler de ça aux informations à la télévision. Mais nous n’avons qu’une vague idée de cette loi. Personne n’est venu nous expliquer ! », nous annonce au téléphone Hassan Al Achhab, agriculteur du kif à Khmiss Louta dans la province de Chefchaouen.

 

Trimer et vivoter

 

Né d’une lignée d’agriculteurs, Hassan a toujours gagné sa vie en cultivant le cannabis sur les hauteurs de son Rif natal. Tout comme les autres habitants de cette bourgade située à une cinquantaine de kilomètres de la ville de Chefchouen, Hassan Al Achhab et ses voisins vivotent du rendement, de plus en plus maigre, d’une culture devenue trop couteuse et beaucoup moins rentable. « La situation s’est aggravée ces cinq dernières années. Auparavant, une récolte de 10 kg de résine engendrait une cagnotte de 90.000 dhs à 100.000 dhs, ce qui nous permettait de vivre plus ou moins à l’aise pendant toute l’année », nous raconte, nostalgique, Al Achhab. « Mais ces dernières années, le prix du kilogramme a vertigineusement baissé pour atteindre au maximum 1500 dhs. On se retrouve à vivoter avec 10.000 à 12.000 dhs durant toute une année, avec des familles nombreuses de 10 à 20  personnes », décrit de son côté Rachid Bouzid.

Un simple calcul mathématique laisse assez perplexe : A Khmis Louta, dans une famille de 8 personnes, on vit avec moins de 2 dhs par jour par personne. « Ce n’est nullement un cas isolé. La plupart des agriculteurs du Kif vivent en dessous du seuil de la pauvreté. C’est quasiment la misère», commentent Houssine et Maymoun, respectivement gérant de la seule auberge de la région et gérant du café du village. Pour Redouane Al Kaed qui s’occupe de la plantation familiale, la situation n’est guère meilleure. « Ces dernières années nous avons trop souffert de la concurrence déloyale des grands agriculteurs et leurs immenses plantations installées sur les plaines et profitant des gros moyens, de la cupidité des distributeurs mais surtout du control serré des forces de l’ordre. Ce qui a étouffé pour de bon notre culture », se plaint Al Kaed.

 

Inquiétude et espoir

 

Avec des récoltes qui leur restent sur les bras, ces petits agriculteurs ont du céder et faire de douloureuses concessions. « Le prix du kilogramme qui arrivait auparavant jusqu’à 10.000 dhs, il en est aujourd’hui à 1000 dhs seulement. Une misère ! », commente-t-il la mort dans l’âme. Nos interlocuteurs nous décrivent un triste vécu d’une population aux prises avec une pauvreté extrême… Dans des conditions semblables, la légalisation du kif ne serait-elle pas une bonne nouvelle ?

« Ca pourrait être positif pour nous si l’Etat prend en considération l’intérêt des agriculteurs et spécialement des petits. Si on nous propose un prix convenable pour vendre notre récolte, nous sommes plus que partants. On ne demande qu’à travailler dans la lumière », nous lance Hassan Al Achhab. Pour lui et ses amis, 100 dhs ou plus pour le kilogramme de bottes de kif serait le prix convenable. Un prix qui pourrait rentabiliser leur dur labeur aux champs et sauver leurs familles du besoin. « Nos terres sont incultivables : Sol pauvre et rare, brouillard permanent, géographie difficile, manque d’eau… Ici il n’y a que le cannabis qui arrive à survivre. C’est le seul capital de la majorité des habitants. L’Etat doit en tenir compte car sinon ça sera fatal pour Khmiss louta et pour les autres villages des tribus de Ghmara », s’inquiète Redouane Al Kaed.

Réhabilitation

 

De son côté Rachid Bouzid nous affirme que le village s’est déjà vidé de 40% de sa population. Quittant leurs terres, des agriculteurs ont migré vers les villes pour survivre. « Certains partent pour travailler, d’autres pour accompagner leurs enfants qui n’ont pas de collèges ni de lycées sur place, les filles sont envoyées dans les usines de textile ou dans les conserveries à Tanger… Le village se vide petit à petit », regrette Al Achhab. Pour ce dernier, au-delà de la légalisation du kif, l’Etat et les élus locaux doivent penser aux mesures d’accompagnement de la population pour bien jouir de ce nouveau statut légal.

« Nous sommes oubliés sur ces hauteurs : Pas de collèges, pas de lycées, pas d’hôpitaux, pas d’opportunités d’emploi. Pour offrir à cette culture légale le milieu propice, il va falloir penser à équiper les villages et à les réhabiliter pour retenir les populations sur place en créant de l’emploi », propose de son côté Bouzid. Même s’ils ne sont pas au courant des détails de ce projet de loi et de ses différents mécanismes et modalités, les agriculteurs de Khmiss Louta placent de grands espoirs dans l’avenir. Ils commencent déjà à réfléchir à des projets de valorisation du produit, à des projets de tourisme vert vu les potentialités naturelles de la région. « Mais il faut que l’on encourage le sens de l’entreprenariat local en facilitant l’accès au financement, simplifiant les procédures administratives et adapter les lois à la donne locale et à sa particularité », espèrent nos interlocuteurs.

 

Loi 13-21

 

Selon le projet de loi 13-21, une nouvelle filière s’ajoutera aux 19 filières agricoles existant au Maroc. Élaboré par le ministère de l’Intérieur, ce texte légalise enfin la culture du cannabis dans notre pays à des fins médicales et thérapeutiques. Le chapitre n°7 de ce projet prévoit la création de l’Agence nationale pour la légalisation des activités afférentes à cette culture. Cette dernière se chargera de la mise en œuvre de la stratégie de l’État en termes de culture du cannabis en plus de son circuit de production, de fabrication, de transformation, de commercialisation et d’acheminement ainsi que de son export et import à des fins médicales, pharmaceutiques et industrielles.

Considérée comme une solution de la problématique du cannabis et du trafic de drogues, cette légalisation sera appliquée via un système d’autorisation et de réglementation pour le développement de cette filière agricole et industrielle. Un dispositif coopératif sera proposé aux cultivateurs. Les coopératives seront ainsi les intermédiaires entre l’agriculteur de cannabis et les sociétés de production, de transformation ou d’export. Ceci en coupant le chemin aux « intermédiaires/distributeurs» qui s’enrichissaient auparavant aux dépends des agriculteurs.

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via Abdo El Rhazi Légalisation du kif : Qu’en pensent les agriculteurs ?

Flambée des prix, les explications de la FENAGRI

 La FENAGRI alerte sur la hausse des prix de matières premières au niveau du marché international. Le soja et le tournesol font partie de la liste.

D’après la fédération nationale de l’agro-alimentaire, depuis le deuxième semestre 2020, les marchés de matières premières sont ébullition sur le marché international. Dès le mois d’avril, la FENAGRI note une hausse de 45% du cours du blé, de 77% pour le mais et 89% pour le sucre. L’huile de tournesol a rebondi de son côté de plus de 90% et le soja à plus de 80%. « Depuis juin les cours de certaines matières premières agricoles ont accusé une hausse considérable et soutenue dans le contexte climatique relativement défavorable et une reprise fulgurante de la demande chinoise », explique la FENAGRI avant d’ajouter «la production de graines de tournesol en Mer Noire, graines de soja en Amérique du Sud et palme en Asie du Sud-Est a été sérieusement impactée par des conditions climatiques particulièrement inquiétantes ». La fédération prévient qu’une  hausse encore plus considérable est à attendre au cours des mois à venir.

Contrairement à certaines matières premières qui bénéficient des dispositifs mis en place par le gouvernement permettant d’amortir l’impact de la flambée des cours sur les prix au consommateur, la FENAGRI tient à souligner que les graines oléagineuses (soja et tournesol principalement) sont directement exposées aux fluctuations des cours du marché mondial.

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Des bureaux verts à Casanearshore Parc

Ewane, filiale de MEDZ lance la construction d’un ensemble de bureaux à basse consommation de carbone et à faibles émissions de CO2 au sein de Casanearshore Parc

« Le projet comprend 4 bâtiments d’une superficie locative totale de 36 000 m², bénéficiant d’une conception entièrement nouvelle au Maroc », note la société Ewane qui ajoute qui vise la labellisation BBCA et E+C-, qui n’a encore jamais été attribuée au sein du Royaume. En gros, il s’agit de bâtiments à basse consommation de carbone, à faibles émissions de CO2, depuis la phase de construction jusqu’à l’exploitation. « Avec nos partenaires, nous avons dû repenser notre façon de travailler afin de nous adapter aux exigences environnementales requises pour la réalisation de bâtiments bas carbone. A titre d’exemple, une grande réflexion sur les matériaux a été menée, étant donné que leur production, transformation et transport dégagent du CO2. Le choix et la combinaison de ces matériaux a été un élément central dans notre démarche », explique Rachid El Alaoui, DG d’Ewane avant d’ajouter «« Nous avons dû utiliser moins de béton et avons innové pour concevoir de nouveaux matériaux à faible impact environnemental qui n’existaient pas sur le marché, comme les briques en terre crue… De plus, pour réduire les déplacements et limiter les émissions de dioxyde de carbone, il a fallu privilégier des circuits courts d’approvisionnements et avoir recours à des entreprises locales. La conception architecturale a également fait l’objet d’un grand travail d’innovation pour suivre une logique de conception sobre et réfléchie. De son côté Omar Elyazghi, DG de CDG Développement et Président du Directoire de MEDZ tient à souligner que « le développement de ces bâtiments représente un excellent exemple de mise en œuvre de la politique de décarbonisation du Groupe CDG, qui vise à nous orienter vers davantage d’investissements durables et responsables, tout en garantissant la compétitivité de nos parcs, et par conséquent celle de nos clients ».  Autres particularités : des bâtiments à énergie positive qui produisent plus d’énergie qu’ils n’en consomment, le recours à une architecture bioclimatique, une isolation thermique performante, des équipements peu énergivores (ex : la ventilation, la climatisation ou le chauffage), l’utilisation du processus BIM (Building Information Modeling), qui offre de multiples avantages pour concevoir, construire et gérer plus efficacement des bâtiments et des infrastructures…« Ce type de construction devrait également permettre aux clients de réduire leur consommation d’énergie et de réaliser d’importantes économies sur leurs factures », commente Omar Yazghi

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Pologne : Un géant dans la production du café invité à investir au Maroc

L'ambassadeur Abderrahim Atmoun avec le patron de Mokate, Adam-Mokrysz.

L’ambassadeur Abderrahim Atmoun avec le patron de Mokate, Adam-Mokrysz.

 

La diplomatie au service de l’économie nationale. C’est ce qui ressort des actions continues que mène l’ambassadeur du Maroc en Pologne. Abderrahim Atmoun vient de rencontrer un autre grand industriel polonais et lui a présenté les opportunités d’investissement qu’offre le Royaume.

 

L’Ambassadeur du Maroc en Pologne, Abderrahim Atmoun, a tenu une réunion de travail, ce vendredi 26 février, au siège de l’Ambassade du Maroc à Varsovie avec Adam Mokrysz, Président de la société polonaise MOKATE, leader dans la production de café instantané et de thé en Europe centrale, et notamment en Pologne, en République Tchèque, en Slovaquie et en Hongrie.

A cette occasion, le diplomate marocain a présenté à son interlocuteur l’industrie agroalimentaire marocaine, secteur phare du Plan d’accélération industriel qui connaît une forte croissance depuis plusieurs années, et les opportunités que celle-ci pourrait offrir aux entreprises polonaises.

Abderrahim Atmoun a rappelé dans ce cadre la position géostratégique unique du Royaume qui lui permet de se situer aux carrefours de plusieurs civilisations et de se positionner comme un véritable « Hub » euro-méditerranéen-africain donnant ainsi l’accès à un marché aux multiples opportunités, de près d’un milliard de consommateurs.

Cette rencontre, durant laquelle Adam Mokrysz a fait part de sa volonté d’étudier les opportunités d’investissement au Maroc, s’inscrit dans le cadre du plan d’action mis en place par l’Ambassade du Royaume du Maroc pour le développement des relations économiques entre les deux pays.

Carte de visite

Depuis plus de 30 ans, la société MOKATE propose une gamme de cafés, thés, blanchissants, cacao, boissons chocolatées et muesli. Le groupe compte neuf sociétés en Europe centrale : en Pologne, en République Tchèque, en Slovaquie, en Ukraine et en Hongrie. Les produits sont exportés dans plus de 70 pays à travers le monde et plus de la moitié des revenus sont générés par les exportations.

 

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Vidéo – inwiDAYS 2021 : Une 9e édition sous le signe de la relance post-covid

inwiDAYS a démarré, hier jeudi 25 février 2021, sous les chapeaux de roue.

D’emblée, de jeunes starupers ont pu recevoir de précieux conseils de la part d’éminents experts, d’entrepreneurs prospères et de représentants d’entités publiques intervenant dans l’acte d’entreprendre et d’innover tels le CRI de Casablanca et l’Agence de développement du digital (ADD).

Le foisonnement d’idées auquel donne lieu cet événement chaque année est salutaire. Il l’est encore plus en ces moments difficiles de crise économico-sanitaire qui ne découragent pas les startupers ayant pris la parole au premier jour d’inwiDAYS.

Toutes et tous repartent, plus remotivés que jamais, pour aller de l’avant… Immersion dans cette dynamique à travers cette vidéo.

 

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via Abdo El Rhazi Vidéo – inwiDAYS 2021 : Une 9e édition sous le signe de la relance post-covid

L’exigence de la clarté

Ahmed Charaï

 

On peut avoir des divergences fortes avec Abdelilah Benkirane, c’est le cas d’une partie de l’opinion, mais on ne peut que lui reconnaître un sens politique aigu, non dénué d’intérêt et un attachement à la patrie.

Il y a quelques jours, il a rencontré des représentants du syndicat-maison du PJD. Comme d’habitude, il a filmé et posté la vidéo. Il a bien évidemment été question du rétablissement des relations entre le Maroc et Israël.

Rétablissement parce qu’il y avait deux bureaux de liaison dans le sillage de l’accord d’Oslo.

Abdelilah Benkirane a exprimé plusieurs idées.

Selon lui, la décision a été prise par SM Le Roi, en vertu de sa charge constitutionnelle. Le chef du gouvernement a signé parce que son rôle constitutionnel au sein de l’Etat le lui imposait. Le parti, lui, ne change pas de position parce qu’Israël ne change pas de nature, disait-il.

Ce discours ne peut être qu’entendu si Benkirane n’y ajoute pas ses flèches envers les différentes cibles. D’abord, il apprend à son auditoire qu’il avait été informé de la décision par Le conseiller du Roi, avant l’annonce publique et que celui-ci l’a assuré que le Maroc soutiendra toujours la cause du peuple palestinien. C’est une manière de dire « sans poste officiel au sein du parti, je compte ». Il ne s’est pas arrêté à ces considérations intra-partisanes et s’est lancé dans un discours sur les institutions qui est, lui, plus problématique.

Sa référence, ce n’est pas la constitution de 2011. Celle-ci fixe les attributions du Souverain, du gouvernement et du parlement. Selon lui « on surévalue les pouvoirs du gouvernement ». Si cela devait signifier qu’il pense que d’autres institutions  prennent le pas sur l’exécutif, cela n’étonnerait personne, puisque c’est son discours depuis 2016.

Mais il met en cause « des institutions qui ne parlent pas ». Il vise clairement l’appareil sécuritaire qui, selon la constitution, est un outil aux mains de l’Etat et de ses institutions et non pas un pouvoir occulte au-dessus des institutions consacrées par la loi fondamentale.

Ce post de Abdelilah Benkirane nous renseigne sur la vraie difficulté des islamistes à sortir de la duplicité. Un pied dedans, un pied en dehors, ils continuent à maintenir cette ligne, contre toute logique. Ce comportement peut leur être fatal, parce que les Marocains exigent, de tous les acteurs politiques, en premier lieu, une clarté irréprochable.

 

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via Abdo El Rhazi L’exigence de la clarté

Sahara marocain : Des leaders politiques et des élus internationaux écrivent à Joe Biden

 

Des leaders politiques et élus internationaux ont adressé une lettre au président américain Joe Biden pour appuyer la décision US reconnaissant la souveraineté du Maroc sur son Sahara.

 

D’éminentes personnalités internationales, dont des leaders politiques et des élus de plusieurs pays et parlements régionaux, anciens et en exercice, ont adressé une lettre au président américain, Joe Biden, pour appuyer la décision des Etats-unis d’Amérique reconnaissant la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara, affirmant que l’initiative marocaine d’autonomie est la seule solution durable à ce conflit artificiel.

“Monsieur le Président, nous, anciens chefs de gouvernement, anciens ministres, élus, membres de Parlements, avons l’honneur de vous écrire pour vous faire part de notre satisfaction quant à la décision souveraine des États-unis d’Amérique de reconnaître la pleine souveraineté du Maroc sur l’ensemble du territoire du Sahara”, indiquent les signataires de cette lettre, reprise dans un tweet publié par l’ancien ministre italien des Affaires étrangères et ancien ambassadeur aux Etats-unis et en Israël, Giulio Terzi.

Cet appel a pu réunir dans un temps très court 250 signataires, issus de 25 pays dans les quatre coins du monde. Il s’agit de l’Italie, l’Argentine, l’Arménie, la Belgique, la Bulgarie, le Canada, le Chili, la Colombie, le Danemark, la République dominicaine, la République Tchèque, le Salvador, l’Estonie, la Finlande, la France, la Grèce, le Guatemala, le Honduras, la Hongrie, l’Irlande, le Paraguay, le Pérou, Sainte-Lucie, la Serbie, l’Espagne, ainsi que des membres du Parlement européen et des maires de villes et municipalités importantes, en Europe et dans le monde.

Parmi les signataires de cette lettre, il y a l’ancien président tchèque, Vaclav Klaus, l’ancien président guatémaltèque, Jimmy Morales Cabrera, l’ancien Premier ministre bulgare, Gueorgui Bliznachki, l’ancien membre de la MINURSO, Stephan Todorov Davidov, ainsi que plusieurs députés et sénateurs actuellement en exercice.

La décision des Etats-unis intervient à un moment où le processus politique pour le règlement de ce différend a besoin d’un nouveau souffle, estiment les signataires.

L’autonomie, ajoutent-ils, est la seule voie pour mettre fin aux souffrances de la population vivant dans les camps de Tindouf en Algérie, assurer la réconciliation et parvenir à une paix et une stabilité permanentes dans une région stratégique, en en faisant un véritable vecteur de paix, de stabilité et de prospérité en Afrique, voire dans le monde.

“Nous ne pouvons que nous féliciter de la décision des États-Unis de reconnaître l’initiative d’autonomie comme seule base d’une solution au différend régional sur le Sahara, car nous pensons qu’elle ouvre des perspectives concrètes pour orienter le processus politique de l’ONU vers une solution finale”, précisent-ils, se disant convaincus que les États-Unis, sous la présidence de Joe Biden, continueront de faire avancer la question du Sahara vers une solution juste et pérenne grâce à leur soutien continu à l’Initiative marocaine d’autonomie.

“Nous sommes préoccupés par les conséquences que pourrait avoir le prolongement indéfini du statu quo, de l’impasse, par les actes de déstabilisation souvent menés par des milices armées, dans une zone hautement stratégique, et dont la stabilité est intimement liée à la stabilité du continent africain voire même du bassin euro-méditerranéen”, soulignent ces différentes personnalités, à tendances politiques confondues avec une prédominance des partis du centre-gauche.

Les signataires se sont, par ailleurs, réjouis, du développement, tous azimuts, que connait le Sahara marocain, qui enregistre des indices de développement humain honorables, indiquant que ce positionnement a été rendu possible grâce au nouveau Modèle de développement des provinces du Sud lancé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI en 2015 et doté d’un budget de 8 milliards de dollars.

Ce développement porteur d’emplois et de prospérité, poursuivent-ils, est visible dans les infrastructures, hôpitaux, urbanisme, services, établissements d’enseignement, sans oublier les projets économiques de toute sorte: agricoles, industriels, de tourisme et d’économie sociale et solidaire.

Ce développement va de pair avec une gouvernance locale démocratique florissante, sachant qu’en 2015, les deux régions du Sahara ont enregistré le taux de participation le plus élevé lors des premières élections régionales organisées dans l’histoire du Maroc, notent les signataires de la lettre.

“Aujourd’hui, des Sahraouis, dont un ancien responsable du polisario, président les deux conseils régionaux de la région à travers des élections libres et transparentes, en en faisant les seuls représentants légitimes de la population de la région”, soulignent-ils, ajoutant que ces élus proposent, votent et exécutent dans un cadre de contractualisation avec l’Etat, les projets de développement de leurs régions répondant aux aspirations des citoyens.

Et d’ajouter que cette gestion est d’ores et déjà un prélude à la gestion qu’offrirait l’autonomie dans le cadre de la souveraineté marocaine, avec la création d’organes législatifs, exécutifs et judiciaires régionaux.

“Nous pensons que ce n’est pas un hasard si un nombre de plus en plus important de nations, et avec elles les Etats-unis, apportent leur appui à l’initiative d’Autonomie comme solution politique réaliste, praticable et durable qui repose sur le compromis”, insistent les 250 signataires.

Ils indiquent dans ce cadre que c’est vers cette même solution que les dernières 27 résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU ont appelé, précisant que plusieurs envoyés onusiens sont arrivés à la conclusion que “l’indépendance du Sahara n’est pas une option réaliste”.

“Aujourd’hui, le Conseil de sécurité de l’ONU, avec la participation des États-unis, considère l’Initiative marocaine d’autonomie pour la région du Sahara comme une base ‘sérieuse et crédible’ pour une solution politique”, indiquent-ils.

Ces paramètres ne sont pas apparus ex nihilo dans le discours de l’ONU, explique la lettre, ajoutant qu’ils sont le reflet direct de la réalité sur le terrain, ainsi que de la pertinence de l’Initiative marocaine d’autonomie, une démarche audacieuse et courageuse prise par le Maroc après de longues consultations menées aux niveaux national, régional et international, y compris avec les Etats-unis.

Les signataires se sont également réjouis que les Etats-unis aient rejoint 20 autres pays ayant décidé l’ouverture de représentations consulaires au Sahara, dans les villes de Laâyoune et de Dakhla, ce qui représente non seulement un acte de reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur la région, mais aussi une reconnaissance du rôle de la région en tant que trait d’union historique entre l’Europe et l’Afrique et en tant que pôle économique régional porteur de nombreuses opportunités pour les investisseurs du monde entier et des perspectives d’avenir, de connaissances et d’emploi pour la jeunesse du continent africain.

Ils se sont félicités, par ailleurs, du Pacte trilatéral signé entre le Maroc, Israël et les Etats-unis, estimant que ce pacte est de nature à renforcer les perspectives de paix au Moyen-Orient, conformément au rôle que le Maroc a joué historiquement pour faire avancer la paix dans la région.

MAP

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