Monday, November 30, 2015

Med Radio fêtera son 6ème anniversaire avec un gros bonus

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Les auditeurs de Med Radio ont offert à leur station préférée le meilleur des anniversaires. A fin novembre ce sera son sixième. Ils l’ont classée première des chaînes privées et deuxième toutes chaînes confondues derrière la radio Mohammed VI. La part d’audience de Med Radio pour le troisième trimestre de cette année a atteint 11,55%.



via Abdo El Rhazi Med Radio fêtera son 6ème anniversaire avec un gros bonus

Les coulisses de la COP 21

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via Abdo El Rhazi Les coulisses de la COP 21

Fatima Mernissi n’est plus…

Fatima Mernissi

La sociologue et écrivaine marocaine Fatima Mernissi s’est éteinte aujourd’hui 30 novembre. Née en 1940 à Fès, Fatima Mernissi était professeur à l’Institut universitaire de recherche scientifique de l’université Mohammed-V à Rabat et membre du Conseil d’université des Nations Unies.

Jeune, elle s’inscrit dans l’une des premières écoles privées mixtes du pays et poursuit ses études à Rabat, puis en France et aux USA. En mai 2003, elle reçoit, avec Susan Sontag, le prix Princesse des Asturies en littérature. Après avoir milité longtemps pour le féminisme dans la société civile marocaine, elle fond les « Caravanes civiques » et crée en 1981 le collectif « Femmes, familles, enfants ».



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Friday, November 27, 2015

Grazia Maroc bientôt dans les kiosques

grazia

Référence dans le monde de la mode depuis plus de 75 ans, le magazine italien Grazia fera son entrée dans les kiosques marocains dès la fin du mois de novembre avec sa 25e édition internationale. Et c’est la société marocaine Anna Press, qui sera l’éditeur de l’édition marocaine puisque la licence vient de lui être accordée par le célèbre groupe Mondadori International Business et éditeur de la revue.

Pour la couverture de son numéro pilote, la revue a choisi la chanteuse Hindi Zahra, ainsi des rubriques “bien-être“, “beauté“ et “déco“ en plus de la mode, ligne éditoriale principale de l’hebdomadaire.

Magazine de mode prestigieux, Grazia est devenu au fil du temps une véritable référence de la presse internationale. D’abord en Italie, où le magazine accompagne depuis plus de 75 ans l’évolution des styles et des tendances. Depuis 2005, ce sont aussi 23 éditions de Grazia qui sont nées aux quatre coins de la planète, témoignant du succès de ce magazine féminin, frais et unique, qui mêle mode et actualités, beauté et lifestyle…

Avec une ligne éditoriale similaire à celle de ses prédécesseurs, Grazia Maroc, dont la rédaction en chef sera assurée par Aïda Semlali, se propose de couvrir mensuellement les sujets chers au cœur de lectrices avides de s’informer et d’exprimer leur style. Elles pourront ainsi découvrir chaque mois diverses thématiques dédiées à la mode, l’actualité,  la beauté, la culture.

Grazia Maroc entame son aventure sous une bonne étoile, accompagné par l’expérience de Mondadori. Avec plus de 17 millions de lecteurs dans le monde entier chaque mois, Mondadori International Business regroupe 49 éditions internationales, dont 25 éditions de Grazia (Italie et Maroc inclus), 4 éditions du magazine d’intérieur Interni, 3 éditions du magazine de décoration Casaviva, 3 éditions du magazine de mode, des arts et de la culture Flair, 2 éditions du magazine masculin Icon, et plusieurs autres éditions. Les magazines du Groupe  Mondadori sont représentés sur 35 marchés dans le monde, à travers des licences et des coentreprises.

 

La version web est déjà en ligne avec des rubriques mode, beauté, people, culture, société, lifestyle et blogs.

Pour toute demande d’information : contact@graziamaroc.ma



via Abdo El Rhazi Grazia Maroc bientôt dans les kiosques

Hamid El Kasri, dans un état comateux

Hamid Kasri

Véritable référence de la musique Gnawa au Maroc, le Maâlem Hamid El Kasri a été grièvement blessé lorsque la voiture qu’il conduisait a percuté un arbre.

L’accident s’est produit mercredi à 6 heures du matin sur l’autoroute Casablanca-Rabat. Il a été transporté directement à l’hopital Cheikh Zaid de Rabat dans un état comateux et il est possible qu’il devienne lourdement handicapé.

Ironie du sort, le passionné du gembri venait à peine de participer à l’hymne « Tkayes », lancé par Renault, une œuvre musicale pour la prévention du risque routier.



via Abdo El Rhazi Hamid El Kasri, dans un état comateux

« Tkayes », un hymne engagé pour prévenir le risque routier

Tkayes Renault

‘Présenté par Renault Maroc le mardi 24 novembre 2015, l’hymne « Tkayes » pour la prévention du risque routier réunit dix artistes de renom au service d’un message de sensibilisation engagé et engageant : « Kafana Soukout ».’

 « Kafana Soukout », un hymne engagé, touchant et énergique

En présence de Jacques PROST, D.G du Groupe Renault Maroc, M’Hamed TAZI, Directeur de la Communication et de la Responsabilité Sociale de l’Entreprise du Groupe Renault Maroc, Younes BOUMEHDI, Président de la Fondation Hiba et DJ Van, Directeur artistique du projet, s’est tenue le mardi 24 novembre 2015 la cérémonie de lancement de l’hymne « TKAYES » pour la prévention du risque routier.

La soirée, animée par Kaoutar BOUDARAJA, fut l’occasion de présenter cette création originale, réalisée en partenariat avec la Fondation Hiba et Magic Castle Entertainment, et en collaboration avec dix artistes de la chanson marocaine. De cette mobilisation est né l’hymne « KAFANA SOUKOUT». 

10 artistes, 1 seul engagement

Fidèle à ses engagements, le Groupe Renault Maroc propose un projet de sensibilisation inédit et novateur qui prend la forme d’un hymne dans lequel ont participé dix artistes marocains engagés, issus de styles musicaux différents (Variétés, Rap, Gnaoua, Raï et Musique Hassani) et représentants différentes régions du Royaume (Nord, Sud, Centre et Oriental). Les artistes ont mis leur créativité et leur talent au service d’un message uni pour la prévention du risque routier.

Cette volonté de Renault Maroc de soutenir et d’accompagner l’effort public de lutte contre le risque routier ne pouvait se concrétiser sans l’investissement des artistes et des personnalités de la société civile et l’aide des structures partenaires du dispositif.

 

Artistes participants : DJ Van, Asma Lmnawar, Ahmed Soultane, Don Bigg, Rachida Talal, Ahmed Chaouki, Douzi, Nabyla Maan, Hamid Elkassri et Khansa Batma.

 

La force de l’image pour interpeller et faire évoluer les comportements

« Kafana Soukout » est une nouvelle manière d’aborder les questions d’insécurité routière et d’interpeler le grand public en lui offrant un message clair et compréhensible en arabe, amazigh et français. Elle se veut également un appel pour mobiliser les acteurs associatifs, institutionnels et les entreprises privées.

Des testimoniaux ont été réalisés en marge de cet évènement où acteurs, réalisateurs, artistes, models, animateurs TV et radio, ont tenu à partager leurs expériences personnelles, des anecdotes et des conseils autour du risque routier.



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Eradiquer le terrorisme. quelle stratégie ?

Ahmed CHARAI

Ahmed CHARAI

Suite aux attaques contre Paris, les lignes ont bougé. La perspective d’une alliance internationale véritable se précise. La Russie n’est plus exclue, par rapport à sa position envers le régime d’al-Assad, elle est même courtisée. Les pays Européens sont tous sollicités pour une plus grande coopération sécuritaire. C’est un vrai changement. La réaction militaro-sécuritaire est en marche. Frapper Daesh en Syrie et en Irak, les deux à la fois, est enfin accepté par tous les Etats, alors que certains ne voulaient pas, objectivement, se retrouver dans le même camp qu’al-Assad et son régime meurtrier. Mais deux questions continuent à se poser : Qui finira le travail au sol ? Et ensuite, quelle solution politique pour la Syrie ? Les grandes puissances de manière unanime ne veulent pas d’un nouvel Afghanistan. Elles ne veulent pas d’une présence sur le terrain, sans une perspective politique. En même temps, l’expérience irakienne a prouvé que sans une issue politique, l’action armée pouvait être désastreuse. Tous les pays européens, la France en tête, se dirigent vers un renforcement de l’arsenal juridique, permettant à l’aspect sécuritaire de devenir le plus prégnant. Mais ce n’est en rien une stratégie face au terrorisme, il faut une stratégie globale. L’aspect sécuritaire est le plus immédiat. Conforter la sécurité intérieure, par des lois, attaquer Daesh, plus fortement, sont des décisions de bon sens. Mais pour éradiquer le phénomène, il faut s’attaquer à ses origines. Le problème de l’intégration dans les pays d’accueil n’est pas simple. Il faut être réaliste, la troisième génération de l’immigration maghrébine en France, ne se sent pas française. C’est un drame. Il faut trouver les voies d’immigration plus réussie, tout en respectant les différences culturelles. C’est un enjeu principal pour les pays d’accueil, il faut que le drapeau soit l’étendard de toutes les cultures. Les pays musulmans sont en première ligne. Ils ne peuvent pas continuer à accepter la Salafiya et le Jihadisme, comme des nuances acceptables en islam. L’islam du «Nous» contre «Eux» n’est plus viable, parce qu’il est source de conflits meurtriers, qui tendent à exclure les musulmans de l’humanité. Ces pays ne peuvent plus se proclamer modérés, porteurs de lumières, et accepter la présence de discours jihadiste. La bonne stratégie ne peut être que mondiale. Elle est sécuritaire, d’abord, parce qu’il y a urgence. Mais elle est aussi, économique dans les pays d’accueil et culturelle partout dans le monde. L’islam radical et le rejet des autres ne doivent être acceptés nulle part.



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Wednesday, November 25, 2015

L’aide du Maroc à la France dans le National Interest

L’influent magazine américain, National Interest, spécialisé dans les questions géostratégiques internationales et de défense, a mis en avant, dans sa dernière livraison, l’aide précieuse fournie par le Maroc à la France et au peuple français, au lendemain des attentats terroristes ayant pris pour cible la ville de Paris et fait 130 morts et des centaines de blessés.



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40 ans après, Juifs Marocains sur les pas de la Marche verte

josh+nicole+jacky

Deux générations, deux visions. Invités aux commémorations du quarantenaire de la Marche verte à Laâyoune, le jeune américain d’origine marocaine Joshua Cohen  et l’écrivaine juive marocaine Nicole Elgrissy nous racontent leurs impressions. Carnet de voyage haut en couleurs. 
Joshua Kohen, étudiant 

J’ai été convié par la Fédération Femmes Marocaines et Femmes du Monde, qui cherchait à inviter un panel représentatif de la diversité marocaine. J’ai accepté l’invitation sans hésiter. Depuis le hublot, alors que l’avion qui nous ramenait de Casablanca s’apprêtait à atterrir, c’était impressionnant de voir Laâyoune surgir telle une perle des sables, belle et inattendue. A notre arrivée, nous avons été accueillis dans un grand bivouac sur les rives de la Saguia el Hamra. Depuis notre atterrissage mercredi 4 novembre à l’aéroport Moulay El Hassan Ier et jusqu’à notre départ le dimanche 8 novembre, les chants patriotiques n’ont pas cessé. J’ai été tout de suite emporté par cette ferveur et cette liesse populaires. L’emblème national flottait partout aux rebords des fenêtres des maisons et des bâtiments publics, porté haut par des Sahraouis de tous âges et toutes classes sociales, accroché aux khimats où tous ensemble on dansait et chantait. Les gens qui m’ont reconnu sont venus me saluer, prendre des photos en ma compagnie et me dire combien ils sont fiers de voir un américain aux lointaines racines marocaines défendre le Sahara avec autant de fougue et de sincérité. Nous avons aussi partagé notre repas de shabbat avec nos amis musulmans en plein désert. Cette atmosphère m’a donné la chair de poule. J’étais très honoré, heureux et ému de participer à ces fêtes marquant les 40 ans d’un évènement historique. Ma présence et celle des autres Marocains de confession juive, était, je pense, très symbolique. 50 ans après le grand départ de 1967 et alors qu’il ne reste qu’une minorité de juifs au Maroc, nous sommes revenus rappeler notre attachement à cette terre et à son histoire à laquelle nos aïeux ont contribué. Laâyoune est une ville moderne, vivante et chaleureuse, un joyau en plein désert. Elle est à l’image du Maroc, plurielle et unie. Je ne comprends pas que certains puissent dénier sa marocanité au Sahara. Ceux-là sont une minorité et nos voix doivent porter beaucoup plus haut que les leurs car l’Histoire est avec nous et personne ne réussira à la pervertir.  Je suis né et je vis aux Etats-Unis, je suis juif américain, seule ma grand-mère paternelle est d’origine marocaine et je n’ai pas de passeport vert comme on dit.  Aminatou Haïdar est musulmane, elle est née et vit au Maroc, elle a la nationalité marocaine. Pourtant, elle passe son temps à sillonner le monde pour salir l’image du Royaume et nier la marocanité du Sahara, alors qu’elle sait pertinemment que cette terre était marocaine bien avant l’arrivée des Espagnols et des Français. Après avoir vu Laâyoune et rencontré les Sahraouis, j’ai encore plus de mépris pour cette femme. Tout cela pour vous dire que le sentiment d’appartenance à un pays ne vient pas d’un papier mais du cœur. Le message que j’ai voulu adresser aux jeunes marocains de ma génération, où qu’ils soient dans le monde et quelque soit leur confession, c’est de se lever pour défendre les couleurs du drapeau national, pour raconter au monde le Sahara marocain, son histoire, sa richesse et sa beauté. Pour cela, les anciens doivent accepter de passer le flambeau de cette cause nationale aux générations montantes, en invitant par exemple des jeunes juifs et musulmans d’origine marocaine des quatre coins du monde à des séminaires ou des voyages organisés dans les provinces du Sud, les emmener découvrir Laâyoune, Dakhla ou Smara. Il s’agit de semer en eux un sentiment de fierté patriotique en leur faisant découvrir l’histoire, le présent et l’avenir du Sahara marocain. En les laissant tout simplement s’imprégner du parfum et de l’âme de cette terre qu’ils transmettront à leur tour à leurs enfants…

josh+hayat
Nicole Elgrissy, écrivaine

Mon enfance comme celle de tous les Juifs marocains de ma génération était tapissée des portraits des regrettés Mohammed VI et Hassan II. A la Fête du Trône, ma mère me mettait mon caftan et lors de chaque discours royal à la télévision, ma grand-mère maternelle Mama Rahel nous demandait à mes frères et moi d’ajuster nos tenues et de nous tenir droit car il fallait honorer et respecter le Sultan. J’avais 17 ans à la Marche Verte. J’ai été impressionnée de voir autant de Marocains, jeunes et moins jeunes, hommes et femmes, se mobiliser pour s’en aller à la reconquête du Sahara sur un simple appel du Roi. Cet évènement historique m’a énormément marquée et je suis encore imprégnée de son essence et de ses airs patriotiques. Je n’oublierai jamais non plus le jour où les mokhaznis sont venus remettre le wissam alaouite à mon père, alors qu’ils ne savaient pas qu’il venait de décéder la veille, le vendredi 3 mai 1980.  J’ai encore gravé dans ma mémoire l’image de ma mère pleurant et criant que son Robert est mort avant d’avoir pu voir sa médaille d’honneur. Pendant 7 jours, maman a déposé le wissam sur le manteau de papa tandis que du haut de mes 20 ans, je suivais ce rituel mâtiné d’amour pour son époux défunt et son Maroc. Tous ces évènements ont fait de moi la marocaine patriote que je suis aujourd’hui. C’est donc sans hésitation, pour la mémoire de feu Hassan II et celle de mon père, que j’ai accepté l’invitation à ce quarantenaire de la Marche Verte. Quand je suis arrivée à l’aéroport de Laâyoune ce mercredi 4 novembre 2015, les souvenirs de mes 17 ans ont ressurgi d’un coup lorsque j’ai entendu chanter « Laâyoune aïniya ». Je me suis aussitôt mise à la chanter à mon tour. Je n’avais jamais vu le Sahara auparavant. Ce premier contact avec la terre pour laquelle les générations marocaines précédentes se sont battues et sacrifiées a été un chamboulement émotionnel pour moi. Je pense que les Juifs sahraouis devraient être plus loquaces sur leurs souvenirs et s’investir davantage dans la défense de la marocanité du Sahara et dans son développement. Aujourd’hui, ils vivent pour leur grande majorité loin du Maroc, mais l’absence physique ne doit pas leur faire oublier que leurs aïeux reposent ici et qu’en leur nom et au nom des 2500 ans de présence juive sur cette terre bénie, ils doivent se montrer  plus combattifs. L’amour pour notre Roi devrait aller de pair avec l’amour pour le Sahara…



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Des masterclasses prestigieuses au FIFM 2015

Rendez-vous incontournable du festival du film de Marrakech, les Masterclasses offrent, encore une fois, une chance inouïe aux professionnels, aux étudiants et aux cinéphiles d’écouter les faiseurs du cinéma.

Abbas KIAROSTAMI

Abbas KIAROSTAMI

Trois grands maîtres du cinéma international assureront ces masterclasses d’exception : Abbas Kiarostami, l’un des maîtres incontestés du cinéma iranien et auteur mondialement reconnu. Il fut récompensé dans les plus grands festivals : Palme d’or à Cannes pour le Goût de la cerise et Prix spécial du jury à Venise pour Le vent nous emportera… Grand ami de Marrakech, le festival lui avait rendu hommage en 2005, animant par la même occasion un atelier à l’intention des jeunes cinéastes marocains. En 2009, il préside le jury de la neuvième édition. Aujourd’hui, il revient à la ville ocre pour parler de sa conception du cinéma déclinée à travers une œuvre devenue universelle par son écriture qui mêle subtilement poésie, force et fragilité.

PARK Chan-wook

PARK Chan-wook

Park Chan-wook, cinéaste et scénariste sud-coréen, présent à Marrakech pour l’hommage qui lui sera rendu interviendra également en masterclasse. Auteur d’une œuvre forte, récompensée à travers le monde, à Cannes par exemple où il décroche le Grand prix en 2004 et le Prix du jury en 2009 ; une œuvre qui dit avec élégance et émotion, la cruauté et la complexité des relations humaines. Son film Stoker (2013), son premier film à Hollywood, est un modèle de mise en scène, revisitant Hitchcock à sa manière.

Fatih AKIN

L’autre masterclasse sera donnée par un ancien membre du jury du FIFM 2013, le cinéaste allemand d’origine turque, Fatih Akin. Véritable enfant prodige du cinéma allemand ; issu de la banlieue ouvrière et populaire de Hambourg, Akin a d’abord rêvé d’être acteur à La Bruce Lee avant de passer derrière la caméra réalisant des films qui attirent très vite l’attention. C’est ainsi qu’il décroche l’Ours d’or à Berlin en 2004 pour Head-on. Loin de s’enfermer dans une approche identitaire sclérosée, son cinéma aborde la réalité multiculturelle des sociétés modernes avec fougue dans le sillage du cinéma de Martin Scorsese dont il est un grand admirateur. En 2014, il aborde dans The Cut, un sujet tabou dans le pays de ses parents, le génocide arménien.  Grand cinéphile, Akin aime le cinéma dans toute sa diversité géographique et esthétique.



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La 40e symphonie de Mozart

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‘Du 5 au 10 décembre 2015 à Tanger, Casa & Rabat’

Pour la 2e année consécutive, l’Orchestre Philarmonique du Maroc invite Jean-François Zygel dans le cadre des son cycle « A la Rencontre d’une Œuvre ». Fabuleux musicien et pédagogue hors-pair, J.F. Zygel, accompagné de son piano et des musiciens de l’OPM, nous invite cette année à redécouvrir la 40e symphonie de Mozart, une des œuvres les plus emblématiques du répertoire classique.

Grâce à son savoir à unir le verbe et la musique, Jean-François Zygel explorera et commentera le détail des mouvements de la 40e symphonie, interprétée progressivement par l’orchestre, pour en faire ressortir la structure, les thèmes mélodiques et les variations. Il offrira également un nouveau portrait du compositeur, en nous livrant plein d’anecdotes sur sa vie.

Le Cycle  « A la Rencontre d’une œuvre » avec Jean-François Zygel est soutenu par CDG Capital et l’Institut Culturel Français du Maroc.



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Etat d’alerte en Belgique : Une faille de la bonne foi

Notre envoyé spécial à Bruxelles raconte comment il s’est trouvé, sans avoir été bien identifié, face au Premier ministre belge et à d’autres membres de son gouvernement.

imageLe dimanche 22 novembre 2015 dès 17H, rue de la Loi à Bruxelles. Des journalistes, des photographes et des caméramans commençaient à affluer vers le siège du gouvernement fédéral. C’est là que le Premier ministre belge allait donner une conférence de presse qui était très attendue. Le pays entier voulait savoir si l’état d’alerte maximum, qui a privé la région bruxelloise de ses métros, du concert de Johnny Halliday et même du marché du Midi, allait être maintenu.

Me trouvant à Bruxelles pour une enquête que j’ai entamée en France suite aux attentats du 13 novembre à Paris, je ne pouvais pas rater la conférence. Mais j’étais loin de deviner qu’en étant journaliste étranger, non préalablement inscrit sur une quelconque liste, je pouvais me trouver face au Premier ministre belge et à d’autres ministres de son gouvernement avec une aussi grande facilité. En arrivant à la rue de la Loi, juste après ma visite des endroits les plus sensibles de Molenbeek (quartier où vivaient les terroristes qui venaient d’endeuiller la France), je m’attendais à un contrôle serré, surtout en voyant des militaires et des policiers patrouiller, arme à la main, le long de cette rue.

Peu avant 17H, je me suis dirigé d’un pas pressé vers la porte d’accès au lieu de la conférence. Je me suis vite trouvé derrière l’une des deux barrières peintes en jaune qui tenaient les journalistes à bonne distance, pour libérer le passage aux officiels. Des ministres commençaient à arriver. En apercevant le ministre belge des Affaires Étrangères, Didier Reynders, je l’ai interrogé sur la possible coopération maroco belge en matière de lutte anti-terroriste, mais il est entré avant de répondre à ma question.

En discutant avec un confrère belge, j’ai appris que le Premier ministre, lui, n’allait arriver que vers 18H30. J’avais donc suffisamment de temps pour aller acheter mon billet de TGV pour Paris à la gare du Midi et revenir pour la conférence.

Me voyant quitter les lieux, une policière m’a demandé si j’étais journaliste. J’ai répondu par l’affirmative en lui expliquant que j’allais vite revenir. Elle a demandé à voir ma carte de presse (ndlr, marocaine) et je le lui ai présentée. Elle me l’a vite rendue en précisant qu’à mon retour, elle devra voir ce qu’il y avait dans mon sac. C’est effectivement ce qu’elle a fait. Mais en remarquant qu’il y avait un appareil photo dans mon sac, elle n’a pas poussé sa fouille plus loin. Il n’en fallait pas plus pour que je puisse entrer au siège du gouvernement fédéral.

En franchissant la porte principale, j’ai trouvé un registre posé sur un bureau en bois et je m’y suis inscrit comme d’autres l’avaient fait avant moi. Personne n’était là pour vérifier ni mon identité, ni ce que je transportais.

En franchissant le seuil d’une deuxième porte, je me suis trouvé face à deux militaires. La couleur orange de leur habit du haut du corps frappe les yeux. Après m’avoir demandé si je m’étais inscrit sur la liste, l’un d’eux m’a indiqué que je devais prendre l’ascenseur vers le niveau -2 pour aller à la salle de conférence. C’est ce que j’ai fait. Je me suis trouvé, peu de temps après, dans la salle de conférence où j’ai pu poser ma question sur la coopération maroco-belge au Premier ministre belge, Charles Michel. Ce dernier répondait aux questions en ayant à ses côtés une partie de son gouvernement (Voir la vidéo à la fin de cet article).

En sortant, je me suis posé cette question que je rumine encore : Dans une Belgique en situation d’état d’alerte maximum que son Premier ministre venait d’ailleurs tout juste de prolonger en annonçant même la fermeture des écoles et des universités, comment n’a-t-on pas supposé qu’une carte de presse pouvait être falsifiée et utilisée par une personne mal intentionnée ? Un complice de Salah Abdeslam, par exemple…

 

 



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Tuesday, November 24, 2015

Pré-opening d’Azembay resort

AZEMBAY RESTO -04112015-122

Azembay Resort, un projet signé «Earth», annonce sa pré-ouverture et celle de son Restaurant Carpe Diem à partir du dimanche 29 novembre. A partir de cette date, les résidents et les membres pourront profiter des innombrables options de détente et de loisirs du nouveau concept de club privé de luxe. Activités sportives, culturelles et sociales pour tous les âges sont au programme, grâce à la carte «Club Access» rechargeable en Smiles ! Situé à seulement 45mn au Sud de Casablanca dans la région d’El Ouelja, le resort bénéficie d’un emplacement de choix en front de mer et bordé d’une forêt séculaire de 940 ha. Offrant un lieu idéal de villégiature, cette nouvelle résidence bioclimatique est la première en son genre au Maroc. Le projet offre 3 types de logements disposés autour d’un Country Club: 51 «Villas de la Forêt », 18 «Villas du Parc» ainsi que 25 appartements de 1 chambre et 2 chambres.



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Hommages vibrants au Festival de Marrakech

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La 15e édition du Festival International du film de Marrakech rendra hommage à des personnalités de grand talent et de divers horizons. Avec une carrière riche de plus de 80 films, le comédien américain Willem Dafoe s’est imposé au firmament des acteurs par Martin Scorsese dans La Dernière Tentation du Christ, tourné dans les décors sublimes du sud marocain. Il n’a cessé depuis de montrer l’étendue de son talent à travers des rôles exigeants, passant avec la grâce d’un aigle, d’une interprétation sulfureuse ou dramatique à celles toutes en nuances et en subtilité. Au fil du temps, il a su se mettre au service des auteurs les plus exigeants comme Lars von Trier, Abel Ferrara, Wes Anderson, David Lynch,mais aussi Sam Raimi, Oliver Stone ou Kathryn Bigelow. Pour sa part, le comédien et réalisateur américain Bill Muray, viendra à Marrakech pour un hommage qui salue une figure originale du cinéma américain. Après des rôles très importants dans des films de comédie ayant rencontré de grands succès (SOS Fantômes par exemple), il est devenu une figure iconique du cinéma d’auteur américain (Wes Andersson, Jim Jarmuch, Tim Burton). Les cinéphiles gardent encore en mémoire sa prestation sobre et émouvante dans Lost in translation de Sophia Coppola. Un hommage particulier sera également adressé au réalisateur, scénariste et producteur coréen Park Chan-Wook. Auteur d’une oeuvre riche, singulière et reconnue internationalement (Grand Prix à Cannes), il est l’une des figures de proue du dynamisme et de la créativité du cinéma coréen. Sera également hommagée la star indienne Madhuri Dixit. Comédienne, danseuse, récompensée et célébrée dans son pays, elle est devenue mondialement connue après sa prodigieuse interprétation dans Devdas, grand succès du box office international. Le Maroc sera représenté par le directeur photo, Kamal Derkaoui, issu d’une famille de cinéma. Le festival de Marrakech a rendu hommage à son père Mostafa Derkaoui en 2007, doté d’une solide formation à Moscou notamment avec le directeur de photo de Tarkovski, le célèbre Vadim Loussov, et un regard nourri de la lumière du pays du soleil couchant, il est devenu très jeune une valeur sûre en matière d’image. Son talent reconnu et consacré au Maroc, il travaille aujourd’hui au Canada, tout en gardant ses multiples attaches, professionnelles notamment, avec son pays d’origine ✱



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Monday, November 23, 2015

Quand la Justice parle, il faut écouter

Ahmed CHARAI

Ahmed CHARAI

Le directeur du quotidien arabophone Akhbar Al Yaoum vient d’être sanctionné par la Justice marocaine. Le tribunal de première instance de Casablanca l’a condamné suite à une plainte portée contre lui par deux professionnels des médias : Richard Miniter, journaliste et écrivain américain et Ahmed Charaï, directeur de publication de L’Observateur du Maroc et d’Afrique et Pouvoirs d’Afrique et président de Med Radio.

Toufiq Bouachrine a été condamné à un mois de prison avec sursis et deux fois 10.000 DH d’amende en plus de 800.000 DH à chaque plaignant comme dommages. Pour Ahmed Charaï, il ne s’agissait pas de se défendre contre un travail journalistique, mais « contre le colportage d’informations infondées, qui ont été déjà diffusées auparavant par des services étrangers, contre mon engagement personnel ». Au-delà de cette affaire, A. Charaï espère que ce jugement « imposera un vrai débat sur notre métier ». Peut-on relayer, demande-t-il, toutes les rumeurs qui traversent le Net ? « Peut-on toucher à l’honneur des gens, sans même recueillir leurs points de vue ? Un journaliste a-t-il le droit de porter des jugements définitifs sur des individus, avant l’intervention de la Justice et sans la moindre preuve, juste sur la base d’un « on a dit » virtuel ? ». Autant de questions qui doivent trouver des réponses définitives.

Par rapport au dossier en question, A. Charaï affirme avoir toujours soutenu qu’il défend ses idées en toute transparence, en l’occurrence son soutien aux avancées démocratiques et à la souveraineté sur le Sahara. « Maintenant qu’un journal marocain, relaye une intox d’un service étranger, sans la moindre précaution, m’a poussé à porter l’affaire devant la justice » argumente-t-il.

Un fait retient l’attention. Selon A. Charaï, la police judiciaire française a établi, que le compte ″Chris Coleman″, celui qui a divulgué les faux emails qui lui ont été attribués, est installé en Algérie. « C’est un fait qui doit faire réfléchir tous ceux qui sont tombés dans cette opération d’intox, visant ma personne et des journalistes occidentaux qui n’ont fait que leur travail, de la manière la plus honnête » dit-il.

« Ce jugement me conforte dans une idée essentielle : Nous devons avoir un vrai débat sur la corrélation entre la liberté et la responsabilité dans l’exercice de notre métier » suggère-t-il. « N’oublions jamais que notre premier devoir c’est de vérifier l’information, avant de la diffuser. Sinon nous serions pareils aux internautes qui n’ont aucune obligation légale et qui s’amusent à diffuser des informations totalement fabriquées pour nuire à des personnes, des entreprises, des pays… Car l’intox peut mener à la guerre », soutient l’éditeur.

Mais, à la fin, Ahmed Charaï trouve une satisfaction dans ce jugement qui « a rétabli la vérité sur mon action, en tant qu’éditeur et citoyen, engagé, mais démocrate, acceptant toutes les opinions, mais refusant les amalgames et surtout le mercenariat médiatique ». Lorsqu’il a été confronté à une affaire pareille, il avait respecté la décision de la Justice espagnole qui avait donné raison à un grand homme d’Etat, qui, ayant considéré la position internationale d’A. Charaï, avait accepté une grande réduction de l’amende. Et pourtant la main de la Justice n’était pas légère avec près de 1,2 million de dirhams. L’affaire s’était conclue, néanmoins, dans un grand respect de part et d’autre. Malgré le montant faramineux de l’amende, A. Charaï n’a accusé ni la Justice espagnole, ni l’Espagne de traitement partial, de racisme ou d’anti-marocanisme primaire. Il n’a pas non plus accusé le plaignant de chercher à le fragiliser. Mais peut-être qu’il y a une question de style et de …niveau.



via Abdo El Rhazi Quand la Justice parle, il faut écouter

Le Maroc mène la guerre au terrorisme

Le Président de la République française a remercié le Roi Mohammed VI pour l’assistance efficace apportée par le Maroc à la suite des attentats de vendredi 13 novembre. L’efficacité des services marocains a rendu à la France un grand service dans la lute antiterroriste. La Belgique qui se trouve actuellement sous le coup de menaces  qualifiées de très sérieuses, voudrait en bénéficier également. Le Roi Philippe de Belgique a appelé le roi Mohammed VI pour lui demander l’aide de ses services. Sur instruction royale, le ministre de l’intérieur Mohamed Hassad a contacté son homologue belge et les services se renseignement marocains ont été mis à contribution.

En Angleterre on semble suivre la même démarche. Jeudi 19 novembre, devant le parlement britannique, le premier ministre David Cameron a formé le souhait de voir son pays bénéficier de l’expérience marocaine dans le domaine de la formation des imams.

A l’occasion d’une réunion urgente des ministres de l’Intérieur et de la Justice de l’Union européenne, à Bruxelles, (vendredi 20 novembre) le ministre espagnol de l’Intérieur, Jorge Fernandez Diaz a tenu à saluer la coopération avec le Maroc dans le domaine sécuritaire qu’il a qualifiée d’excellente.

Depuis 2005, le Maroc a réussi à aider au démantèlement de nombreuses cellules terroristes liées à AQMI et des réseaux spécialisés dans le recrutement et l’embrigadement de combattants voulant rallier les rangs de l’organisation « l’Etat islamique » (EI) en Syrie et en Irak.



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Sunday, November 22, 2015

Exclusif-Bruxelles : L’état d’alerte maximum maintenu dans la capitale de l’Europe

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Écoles, collèges, lycées et universités gardent leurs portes fermées ce lundi 22 novembre en Région bruxelloise et à Vilvoorde (11,5 km de Bruxelles). Dans ces zones, l’état d’alerte de niveau 4 (le plus élevé en Belgique), décidé le samedi 21 novembre 2015, a été maintenu pour aujourd’hui. Quant aux autres Régions du pays, le niveau d’alerte reste de niveau 3. Le niveau 4 signifie qu’il y a une menace «sérieuse et imminente» et le niveau 3 prévient d’une menace «possible et vraisemblable».
Ces décisions ont été prises lors d’une réunion d’urgence du Conseil national belge de sécurité tenue en fin de journée du dimanche 22 novembre 2015 sur la base de l’évaluation effectuée par l’organe de coordination et d’analyse de la menace (Ocam).
Au terme de cette réunion, le Premier ministre belge a donné une conférence de presse au siège du gouvernement fédéral. Charles Michel a confirmé que son pays redoute des attaques similaires à ceux qui ceux perpétrés récemment à Paris. «Nous avons des indications qui nous laissent penser que les cibles potentiels sont des endroits fort fréquentés. Nous pensons, par exemple, aux centres commerciaux, aux rues commerçantes ou encore aux transports publics», a-t-il détaillé. D’où le renforcement des effectifs policiers et de militaires déployés notamment à Bruxelles.
Autre décision prise : le maintien de la consigne déjà donnée aux autorités locales pour l’annulation des événements attirant beaucoup de monde. C’est d’ailleurs pour cette raison que le concert que devait donner Johnny Halliday le samedi 21 novembre au Palais 12 du Heysel à Bruxelles a été annulé. Idem pour le marché du midi qui se déroule normalement tous les dimanches.
Par ailleurs, le Premier ministre belge a souligné qu’une attention particulière est donnée aux transports. Les stations de métro restent aussi fermées ce lundi à Bruxelles.
A une question posée par L’Observateur du Maroc et d’Afrique pour savoir si le Maroc coopère actuellement avec la Belgique dans sa guerre antiterroriste en cours, comme il le fait avec la France, le responsable belge a répondu que tout est mis en œuvre pour les services de sécurité et le réseau diplomatique belges afin qu’il y ait une coopération avec tous les pays qui peuvent soutenir les efforts contre le terrorisme. Il avait au préalable souligné qu’il ne pouvait pas donner tous les détails puisqu’il s’agit d’une affaire encore en cours.
La Belgique reste donc en état d’alerte et cette situation d’exception durera tant que Salah Abdeslam n’aura pas été retrouvé et mis hors d’état de nuire. Il était parmi les auteurs des derniers attentats de Paris et a réussi, malgré tout, à prendre la fuite et pourrait se trouver à Bruxelles.



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Saturday, November 21, 2015

Exclusif/Paris : Dispositif de sécurité déclenché à Orly

Les voyageurs ont été momentanément bloqués.

Les voyageurs ont été momentanément bloqués.

Ce samedi 21 novembre 2015 à environ 11H (heure française), de nombreux voyageurs arrivés à l’aéroport de Paris-Orly ont  été bloqués à une trentaine de mètres des portes de vérification des passeports. Cette opération a été interrompue à cause du déclenchement du dispositif de sécurité après la découverte d’un bagage que centrains policiers mobilisés sur place disent « abandonnés », quand d’autres le qualifient de « suspects ». Des démineurs sont arrivés aussitôt et une dénotation s’est fait entendre à 11H27. Les passagers ont repris leur place devant les contrôleurs des frontières. « Ce genre d’opération devient malheureusement courant », commente un policier.



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Friday, November 20, 2015

Nous sommes tous des Parisiens

Ahmed CHARAI

Ahmed CHARAI

L’horreur, l’horreur absolue s’est abattue sur la plus belle ville du monde, Paris. Des restaurants, des bars, une salle de spectacles ont été attaqués. Tout ce qui fait le charme de Paris, depuis des siècles, ville de liberté, de créativité, de joie d’être. Nous, sud-méditerranéens, souvent de culture musulmane, aimons cette ville, pour ce qu’elle représente en termes de valeurs, en plus de ces apports culturels, patrimoniaux. Plus d’une centaine de morts et des dizaines de blessés, d’innocentes victimes, la peur sur la ville mais aussi ces formidables gestes de solidarité, ces gens qui accueillent les rescapés, cette force de conviction de ces rescapés qui déclarent ne pas vouloir céder face aux lâches, de continuer à sortir, à vivre normalement, c’est cela la France que nous aimons. Ce n’est ni le moment des analyses, ni celui des pronostics, mais celui de l’émotion et de l’Union. Ceux qui lient la nuit de terreur à l’intervention française au Moyen-Orient, se trompent. La France est attaquée parce qu’elle est l’étendard de valeurs d’égalité, de liberté et de fraternité. Nombreux sont les Marocains qui ont passé une nuit blanche devant leur téléviseur, très nombreux, des dizaines de milliers certainement. Certains ont des enfants, des membres de la famille vivant à Paris. Mais en majorité, ce sont des gens qui aiment la France, Paris, qui sont acquis à ses valeurs. « Nous sommes tous des Parisiens », parce que le vrai enjeu ce sont les valeurs qui nous inspirent dans notre quête de démocratie, de liberté, d’égalité, d’une société plus juste et d’un monde meilleur. L’écueil à éviter, et cela sera difficile, c’est de renforcer les clivages ethniques, confessionnels et de tomber dans le jeu des terroristes, qui appellent de leurs voeux un choc des civilisations. Le fait que les dirigeants des pays musulmans, le Roi du Maroc Mohammed VI en tête, proclament leur soutien au peuple français, est important. Mais l’onde de choc est plus forte, toute la population soutient la France, sans aucune réserve. C’est la preuve que face à la barbarie, il y a une humanité, une et indivisible et que ceux qui sont de culture musulmane en font partie de manière indistincte. Bien évidement, la traduction de cet acte de foi en politiques publiques, de ce consensus aux stratégies, ouvrira la voie à des débats. Mais aujourd’hui, pour nous, habitants du flanc sud de la Méditerranée, comme pour les Parisiens, l’heure est au deuil. Il est plus difficile pour nous, parce que les barbares croient agir en notre nom. Nous pleurons à chaudes larmes les victimes, et sommes tout à fait solidaires de la France éternelle, celle de la liberté, l’égalité et la fraternité.



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Tuesday, November 17, 2015

Achraf Ouchen, champion du monde de karaté

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Originaire de Nador, le jeune Achraf Ouchen a décroché la médaille d’or dans la catégorie juniors aux derniers Championnats du monde de karaté.

Le jeune sportif a décroché une médaille d’or aux 9èmes Championnats du monde des jeunes de karaté qui se sont disputés à Jakarta. Agé de 18 ans, il concourrait dans la catégorie juniors de plus de 84 kilos.

A noter que le Maroc s’est classé 6e nation parmi 91 pays participants grâce à trois médailles gagnées : Yassine Sekouri (14 ans) et Khawla Ouhmad (19 ans) ramènent tous deux une médaille d’argent.

« On espérait mieux parce qu’il faut toujours placer la barre très haut mais les résultats sont très satisfaisants, c’est la première fois que nous gagnons des médailles dans cette catégorie », déclare un responsable de la Fédération Royale Marocaine de Karaté, qui compte plus de 35 000 licenciés.



via Abdo El Rhazi Achraf Ouchen, champion du monde de karaté

Aziz Jaouad, Le savoir-faire du fer

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‘Artiste engagé, le sculpteur, peintre et créateur de meubles Aziz Jaouad nous dévoile sa passion pour la sculpture de fer, l’art du recyclage et son penchant pour le style figuratif, abstrait et surréaliste’

Né à Meknès en 1953, Aziz Jaouad, suit des études d’ingénierie à l’ENSAM (Ecole Nationale Supérieure d’Arts et Métiers) à Paris, avant de s’essayer à la sculpture et la peinture en côtoyant des artistes confirmés en France, en Belgique et en Hollande. En 1989, il rentre à Casablanca pour embrasser une carrière de directeur technique au sein de multinationales prestigieuses qui durera une quinzaine d’années. Puis, décide de tout plaquer pour se consacrer entièrement à l’art. Résolument modernes et originales, ses sculptures d’animaux en fer sont pleines de vie et d’émotion. Au-delà du coté esthétique, l’ensemble de son oeuvre interpelle et communique des histoires, réelles ou imaginaires. Derrière la matière, l’ingéniosité de la technique et la précision du geste artistique, se matérialise un concept, une idée ou une histoire qui enchante, révolte ou répugne, à l’image de sujets auquel il est particulièrement sensible comme le printemps arabe, le viol des enfants, le droit à l’avortement ou la peine de mort…

L’observateur du Maroc et d’Afrique . Comment est née votre passion pour la sculpture ?

Aziz Jaouad : J’ai commencé à faire de la sculpture dans les années 80, je faisais des études d’ingénierie en parallèle. Cela dit, je fais de la peinture depuis l’âge de 9 ans, comme on avait peu de moyens, je fabriquais les jouets de mes amis, j’étais un peu l’artisan du quartier Zitoun à Meknès. J’avais la maniabilité des mains, et à 13 ans, l’envie de faire de la sculpture me rongeait déjà. Ce qui me plait le plus, c’est la création et le côté tridimensionnel de l’oeuvre. Quand on dessine, ça reste un travail sur un plan, or, en sculpture, il faut maîtriser la notion d’espace et pouvoir travailler en 3 dimensions. La sculpture, c’est du réel et j’ai choisi pour cela des métaux pas faciles à dompter, comme le fer, le bronze ou l’aluminium.

Le fer, c’est votre matériau de prélidection ?

C’est le métal le plus noble qui puisse exister, sauf que l’ingratitude de l’être humain a fait de lui ce qu’il est aujourd’hui. C’est grâce au fer que l’homme a survécu et s’est développé.

Le style qui vous parle le plus ?

Au Maroc, je fais beaucoup de figuratif, je pense que si on fait de la peinture ou de la sculpture, on ne peut pas commencer par de l’abstrait. Aujourd’hui, tout le monde prétend faire de l’abstrait et du contemporain ! On ne peut pas reproduire ce qu’il y a en Europe et prétendre faire du contemporain, on ne doit pas brûler les étapes. Tout le monde s’improvise peintre, et malheureusement, un artiste plasticien aujourd’hui, c’est le métier de celui qui n’a rien à faire. Du coup, le rendu manque cruellement de créativité et d’inspiration. Je fais aussi de l’abstrait et du surréalisme.

Et votre goût pour les oeuvres monumentales ?

Je crée des sculptures impressionnantes parce que c’est difficile à reproduire. J’ai même fait une girafe de 6 m, qui pèse une tonne de fer, d’une valeur de 180 000 DH et qu’on m’a volé à la Cathédrale Sacré coeur de Casablanca en 2013 ! Au Maroc, les règles de jeu ne sont pas claires et il n’y a pas de transparence.

En tant qu’artiste engagé, quels sont les sujets qui vous inspirent ?

Je m’inspire beaucoup des animaux en mouvement et du corps de la femme. En chacun de nous, il y a la femme, l’homme et l’enfant, il y a une dualité qui s’exprime en permanence. La femme, c’est la beauté, l’affection, l’amour, les sentiments, la sécurité, l’infini, la transparence.

L’actualité est au coeur de vos oeuvres.

Oui, c’est un moyen d’expression par exellence. J’ai une sculpture qui symbolise le printemps arabe et qui véhicule un message de paix. Et pour la réaliser, j’ai utilisé des matériaux de récupération, des déchets recyclables. Je suis très attiré par l’art du recyclage, j’aime l’idée de transformer un déchet en quelque chose de beau, il y a dicton japonais qui dit : « Dans tout ce qu’on jette, il y a toujours de l’utile ».

Vous vivez de votre art ?

Non mais je vis dignement. Avant, je gagnais bien ma vie, en tant que directeur technique, aujourd’hui, je vis de mes économies,… Souvent, je préfère garder des oeuvres que de les brader. Il faut être un artiste digne, je connais des artistes au Maroc qui sont morts de pauvreté !

Qu’est ce qu’il faut faire pour améliorer la situation des artistes plasticiens au Maroc ?

Nous avons des artistes plasticiens de calibre international qui sont mis à l’écart. Le ministère de tutelle ne fait rien pour l’art plastique, c’est à la tête du client ! Il faut éliminer les associations d’artistes qui existent parce qu’elles ne défendent que les intérêts personnels de quelques « vampires » qui refusent de céder la place aux jeunes créateurs, et qui ont soudoyé plusieurs critiques d’art. Il faut éduquer les gens dès leur plus jeune âge et créer des espaces d’exposition ; chez nous, les meilleurs tableaux sont reproduits avec des imprimantes numériques et se vendent à 15 DH. En somme, il faut une vraie structure qui défende les droits des artistes plasticiens. Aussi, ce qui tue l’art c’est l’art commandé, moi, je trouve un plaisir à extérioriser mes folies, même si mon oeuvre ne plait pas dans l’immédiateté, un jour, quelqu’un lui donnera sa vraie valeur, la création, c’est des moments de souffrance qu’on extériorise et qu’on calque sur une toile.

La souffrance est-elle finalement un gage de créativité ?

En quelque sorte. La souffrance n’est pas forcément la misère, Sartre disait : « ce n’est pas la peine de vivre si on vit pour soimême ». L’autre, ça fait partie de toi en tant qu’artiste. La différence entre l’artiste et l’autre, c’est que l’artiste a des degrés de sensibilité plus accentués que les autres.

Les artistes qui vous inspirent ?

Rodin, Giacometti, Michel Ange, Jacques Brel,… Abdelkrim El Ghattass, c’est un artiste qui s’investit, qui ose et qui ne travaille pas sur commande. J’aime Binebine et Zaghloul, un peintre méconnu à Casablanca.

Des projets ?

J’ai un projet du plus grand cheval au monde, il devrait mesurer 18 m au Garot, soit 23 m de hauteur, il pèsera entre 8 et 10 tonnes d e fer, et nécessitera un budget de 800 000 DH. Malheureusement, par faute de moyens, j’ai du mal à le finaliser. J’ai déjà réalisé la tête , on m’a fait une offre en Hollande et en Algérie. Au Maroc, je n’ai reçu aucune aide ! ✱



via Abdo El Rhazi Aziz Jaouad, Le savoir-faire du fer

Luxe-YVES SALOMON ouvre sa première boutique à Casablanca

Salomon boutique Casa

Située 44 rue Point du Jour et arborant un design conçu par le cabinet d’architectes BIENENSTEIN CONCEPTS, la boutique est à l’image des collections luxueuses d’Yves Salomon, d’environ 70 m2, et consacre des espaces dédiés aux différentes lignes : Yves Salomon, Météo, Army et Yves Salomon Kids.

Salomon fourure

Le concept novateur en termes de conception de boutique, fusionne une enveloppe architecturale tout en volumes et surfaces pures avec les textures des matières riches et chaudes. L’accent est mis sur les meubles sur mesure en laiton satiné, élégants et décoratifs pour mettre en avant la richesse et la volupté des fourrures et des peaux exclusives. La finition matte des larges dalles du sol en marbre continue l’aspect minéral des volumes muraux. Des larges tapis en laine tissés main de couleur bleu-vert, réchauffent et soulignent l’atmosphère luxueuse et féminine.

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Après les 3 boutiques parisiennes, Saint-Tropez, les 2 boutiques de Moscou et depuis peu New York, Casablanca est la 8e boutique Yves Salomon.

Salomon 3



via Abdo El Rhazi Luxe-YVES SALOMON ouvre sa première boutique à Casablanca

Net recul de la mortalité maternelle au Maroc

Maternité

Selon un rapport de l’Organisation mondiale de la santé sur la mortalité maternelle, 99% des décès maternels surviennent dans des pays en développement, la mortalité maternelle est plus élevée en milieu rural et dans les communautés les plus pauvres et près de 800 femmes meurent chaque jour dans le monde de causes évitables liées à la grossesse et à l’accouchement.

Si, depuis 1990, les décès maternels ont reculé de 45% à l’échelle mondiale, au Maroc, ce taux est de 61,8%, à raison d’une baisse de 3,8% par an durant cette période. En Afrique du Nord, les décès des mères a reculé de 59%, et de 3,6% par an entre 1990 et 2015. Lors de ces 15 dernières années, le taux des mères qui meurent durant l’accouchement en Tunisie a été de 52,7%, tandis qu’en Algérie, il avoisine les 35,2%.

Au Maroc, le nombre de décès de mères a connu une baisse conséquente, passant de 317 pour 100.000 naissances en 1990, puis 257 en 1995, 221 en 2000,  190 en 2005, 153 en 2010 et  121 en 2015. La situation est acceptable au Maroc, dit l’OMS, car le Sida n’entre pas en ligne de compte et semble être maîtrisé, contrairement à bien des pays du continent.

Et même si le taux fixé dans le cadre des Objectifs du Millénaire (75%) n’est pas atteint par le Royaume, les experts s’accordent à dire que la politique suivie en matière de santé dans le pays est plus que convenable pour les décès des mères en accouchement.



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Zouheïr, ce Marocain qui a évité un carnage au stade de France

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Devenu en l’espace de quelques jours une vedette dont le nom est disputée par les plus gros titres des médias internationaux, dont le Washington Post, le Wall Street Journal, Zouheir, membre du staff chargé de la sécurité du stade de France ignorait que son acte héroïque allait sauver des milliers de vie lors des attentas de Paris.

Le jeune marocain assurait le guet à l’entrée de du complexe sportif où le président français, François Hollande, avait pris place à la tribune d’honneur, en présence de milliers de spectateurs venus assister au match amical France-Allemagne, quand l’un des trois kamikazes se pointe. Muni d’un billet dûment payé, le quidam, arrivé un quart d’heure après le premier coup de sifflet, devait accéder «normalement» au Stade de France. Mais il n’a pas pu y accéder car Zouheïr a senti que c’était un peu louche.

Cité par le Wall Street Journal, et le Washington Post «Le kamikaze enfilait une veste d’explosifs», a constaté Zouheir, qui, en découvrant la veste piégée, a repoussé le terroriste, qui s’est fait exploser directement après.

Selon le procureur de Paris, l’explosion perpétrée à côté de la porte du Stade de France, a provoqué la mort du kamikaze et d’un civil. Le terroriste, qui était équipé d’un système d’explosif primaire (TATP) et d’un détonateur actionné par un bouton poussoir, aurait pu commettre un réel carnage parmi les spectateurs s’il avait pu accéder à l’intérieur du Stade de France !



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Le Jihad expliqué par le Conseil supérieur des Oulémas

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Suite aux attentats abominables perpétrés vendredi 13 novembre à Paris, et à la série d’actions terroristes commises récemment au Liban, en Egypte et en Turquie, le Conseil supérieur des Oulémas (CSO) a émis ce weekend une fatwa expliquant et détaillant ce qu’est le Jihad en islam. Ce texte intervient après que l’organisation dite « Etat islamique » ait publiée, samedi 14 novembre, un texte de revendication des attentats de Paris, citant en le détournant un verset coranique.

La fatwa du CSO stipule que la violence est proscrite en islam mais que le Jihad répond à des critères bien précis et des conditions soigneusement définies. Les Oulémas se fondent sur deux versets du Coran : « N’attaquez pas, Dieu n’aime pas ceux qui attaquent », et « celui qui tuerait un homme non coupable d’un meurtre ou un délit sur la terre, c’est comme s’il avait tué tous les hommes ».

Le Conseil explique clairement ce qu’est le Jihad et ce qui ne l’est pas. Le Jihad se décline dans les conditions suivantes :

  • Le Jihad contre soi-même à travers l’éducation, l’épuration de l’âme et sa préparation à assumer la responsabilité.
  • Le Jihad par la pensée à travers le façonnement de l’esprit de manière à servir les intérêts de l’humanité.
  • Le Jihad par l’écriture, à travers la publication d’ouvrages et d’articles utiles contrant les fausses accusations à l’encontre de l’Islam et des musulmans.
  • Le Jihad par l’argent, à travers la dépense généreuse en faveur du bien et la contribution au développement socio-économique.

Toute autre forme de Jihad est donc assimilée à de la violence et un non-respect des dispositions coraniques expliquées par les exégètes. Le Jihad par les armes est un ultime recours pour les musulmans qui n’y ont alors recours qu’en cas d’extrême nécessité, que lorsqu’ils sont attaqués par leurs ennemis et que toutes les voies pacifiques échouent. Et même dans ce cas, on ne doit prendre les armes que quand le Grand imam l’y autorise. « L’islam ne permet, par conséquent, à aucun individu ou groupe de proclamer le jihad de leur propre chef », indique la fatwa, dans une allusion directe aux troupes de Daech et à leur « calife » autoproclamé, Al-Baghdadi.

Cet avis rendu par le CSO est appuyé par un communiqué du ministère des Habous et affaires islamiques qui appelle « les prêcheurs,  les prédicateurs et Imams » du Maroc à poursuivre la « mobilisation, la prédication et le recours aux arguments qui font valoir la légitimité religieuse et la raison pour éclairer les citoyens ». Mettant en garde à ce que « l’image de l’Islam ne soit dénaturée par ceux qui lui portent préjudice », le ministère appelle les prédicateurs et imams à « éclairer » les concitoyens en « leur démontrant que toutes les formes de violence et de contrainte ne relèvent nullement de la religion et de la prédication ».



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Monday, November 16, 2015

Cauet en rodage au Maroc

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Cauet, l’animateur-producteur de radio et de télévision, également DJ, humoriste, imitateur et chanteur, présente son nouveau spectacle Cauet en rodage, en tournée.

Son spectacle précédent a réuni 300 000 spectateurs en trois ans et 270 dates. L’humoriste sera de retour  sur la scène du Théâtre du Studio Des Arts Vivants le jeudi 26 Novembre, c’est l’occasion de découvrir toutes les facettes de la personnalité de cet homme aux multiples casquettes.

Un spectacle surprenant, émouvant,  hilarant et tellement vrai ! A ne manquer sous aucun prétexte.



via Abdo El Rhazi Cauet en rodage au Maroc

Attentats à Paris: 34 islamistes radicaux expulsés

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Suite aux attentats perpétrés à Paris le vendredi 13 Novembre, et qui ont fait 129 morts et 352 blessés, la France a décidé de déchoir de la nationalité française six islamistes radicaux vivant sur son territoire et d’expulser  34 personnes soupçonnées de terrorisme.

Selon  Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, les autorités judiciaires ont effectué, depuis le drame, près de 168 perquisitions dans 19 départements français.

23 personnes ont également été arrêtées et un lot de 30 armes à feu dont des kalachnikovs a été saisi. 6 sites électroniques véhiculant la propagande djihadites ont aussi été fermés. «Au stade actuel, cinq terroristes tués ont été identifiés», a déclaré B. Cazeneuve.



via Abdo El Rhazi Attentats à Paris: 34 islamistes radicaux expulsés

Abdel Abaaoud, l’homme responsable des attentats français

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Francophone le plus recherché de Syrie, il a joué un rôle central dans des attentats et tentatives perpétrés en France depuis dix huit mois. Il serait également derrière les attaques à Paris de vendredi soir.

Originaire du quartier bruxellois de Molenbeeck, l’homme âgé de 27 ans, est l’un des amis intimes de Salah Abdeslam ; l’un des membres présumés et toujours en fuite du large commando qui a visé le Bataclan, le Stade de France, et plusieurs commerces du Xe et XIe arrondissement de la capitale le vendredi 13 novembre.

Arrivé en Syrie il y a environ deux ans, Abaaoud aurait gravi les échelons dans la hiérarchie de Daesh, avant de devenir un rouage essentiel de l’organisation, chargé du recrutement, de l’entraînement de jeunes combattants et de la planification d’attentats en Europe – et plus particulièrement en France. Réputé pour être un tueur sanguinaire dans la région syrienne de Raqqa, l’homme diffuse une vidéo de propagande où on l’aperçoit tirer des corps attachés au 4×4 qu’il conduit.

Selon les témoignages d’un jeune français prénommé Réda H. interpellé en région parisienne à son retour de Syrie, il s’est vu confier la mission de cibler des salles de concerts en France.

Au cours des dix huit derniers mois, il aurait été en contact  Sid Ahmed Ghlam et Ayoub El-Khazzani, le tireur du Thalys.



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Les clients de la RAM devront se présenter 3h avant leur départ

Aéroport

La Royal Air Maroc (RAM) a invité sa clientèle à se présenter aux guichets d’enregistrement au moins trois heures avant l’heure du départ prévue.

Cette annonce survient suite au durcissement des mesures de sécurité au niveau de tous les aéroports du monde après les attentats terroristes de Paris.

Pour tout renseignement, les clients peuvent contacter le centre d’appel de la compagnie au : 0890000 800.



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Urgent. Un projet terroriste avorté par la sécurité marocaine

Le Bureau centrale d’investigations judiciaires (BCIJ), relevant de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), vient encor une fois de démanteler une cellule terroriste à Béni Mellal en liaison avec l’organisation de l’Etat islamique. Selon le ministère de l’Intérieur, les quatre membres de cette cellule étaient engagés dans un « plan terroriste dangereux, menaçant la stabilité et la sécurité du Royaume, utilisant des explosifs». Selon les investigations du BCIJ, le chef de cette bande était en relation avec des Marocains membres de Daesh, pour obtenir le soutien logistique nécessaire à l’exécution de ces projets terroristes.



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Contrôles resserrés aux aéroports

Désormais, il faudra plus de temps aux voyageurs pour embarquer dans les avions en partance du Maroc. La Royal Air Maroc a prévenu ses clients, qu’ « en raison du durcissement des mesures de sécurité au niveau de tous les aéroports du monde suite aux attentats terroristes de Paris », la compagnie invite ses clients à se présenter aux guichets d’enregistrement « au moins trois heures avant l’heure du départ ». Le durcissement dont il est question est la conséquence des attentats terroristes qui ont fait 132 morts et plusieurs blessés vendredi dernier dans la capitale française Paris.



via Abdo El Rhazi Contrôles resserrés aux aéroports

Friday, November 13, 2015

Le carton, une comédie où l’on déballe tout

Visuel Le Carton

‘Le Jeudi 19 Novembre 2012 au Mégarama de Casablanca’

Après le succès de la 1ère pièce de lancement de la 6e édition des théâtrales de Casablanca, Top events Production vous annonce la date de sa 2e pièce « LE CARTON ».

A travers 7 personnages, la pièce raconte un déménagement qui n’était pas prévu. Enfants de Feydeau et de Friends », ils ne sont jamais au bon endroit au bon moment.

Une comédie où l’on déballe tout, entre les cartons à faire et les comptes à régler.



via Abdo El Rhazi Le carton, une comédie où l’on déballe tout

James Bond fait entrer le Maroc dans le Guiness

James Bond Imax

Le tout dernier James Bond « Spectre » vient de remporter le record du monde (Guinness World Record) de la plus grosse explosion cinématographique jamais réalisée, tournée à Erfoud.

James-Bond-Morocco-Erfoud-Maroc

 

Le film « 007 – Spectre » du réalisateur Sam Mendes est d’ailleurs diffusé à l’Imax Morocco Mall depuis le 12 Novembre. Plusieurs célèbres acteurs partagent l’affiche avec Daniel Craig, notamment Léa Seydoux et Monica Bellucci.

James Bond

Les spectateurs de l’Imax Morocco Mall pourront ainsi découvrir le dernier volet des aventures de James Bond en qualité Imax, une expérience inédite pour un film culte.



via Abdo El Rhazi James Bond fait entrer le Maroc dans le Guiness

Série d’attentats en France : Plus d’une centaine de morts…

Nuit de terreur à Paris...

Nuit de terreur à Paris…

A l’heure où nous mettons en ligne ces informations, la France compte encore ses morts. Des attaques terroristes viennent d’être perpétrées au cœur de Paris. Les médias français rapportent qu’il y aurait eu plus d’une centaine de morts, en plus de plusieurs dizaines de blessés (les chiffres donnés sont encore imprécis).

Les attaques ont visé notamment le Bataclan, le bar Le Carillon et également l’entrée du stade de France au moment où s’y déroulait un match amical de football qui opposait la sélection française et celle de l’Allemagne, en présence du Président français. Evacué en urgence, ce dernier a prononcé une allocution télévisée et annoncé que l’état d’urgence sera décrété sur l’ensemble du territoire français, avec fermeture des frontières. «Des attaques terroristes d’une ampleur sans précédent sont en cours dans l’agglomération parisienne. Il y a eu plusieurs dizaines de tués et beaucoup de blessés», a confirmé le chef de l’Etat français, soulignant qu’il s’agit d’«une terrible épreuve».



via Abdo El Rhazi Série d’attentats en France : Plus d’une centaine de morts…

Giles Pargneaux, eurodéputé : « Nous réclamons que l’ONU aille dans le sens de la proposition d’autonomie »

Giles_Pargneaux eurodéputé et président du groupe d’amitié UE-Maroc

Giles_Pargneaux, président du groupe d’amitié UE-Maroc

L’eurodéputé socialiste français Gilles Parngneaux est à l’initiative de la création du groupe d’amitié Maroc-UE en 2011. Les députés européens de ce groupe sont issus de plusieurs tendances politiques. Ils effectuent régulièrement des visites au Royaume, notamment dans les provinces du sud.

Entretien réalisé par Noufissa Charaï

L’Observateur du Maroc et d’Afrique : Votre dernière visite dans les provinces du sud du Maroc avec l’Union européenne remonte à avril 2015. Qu’avez-vous constaté ?

Gilles Parngneaux : Très régulièrement, en tant que président du groupe d’amitié UE- Maroc, je me rends à Laâyoune ou à Dakhla, avec des députés européens, membres du groupe d’amitié et de sensibilités politiques différentes. Ces visites nous ont permis de voir sur place l’ampleur du développement des provinces du sud grâce et en vertu des mesures prises par le Royaume. Le constat d’un développement exponentiel en matière économique mais aussi sociale.

Le Royaume investit massivement dans ses provinces du sud, notamment pour les énergies renouvelables ? A la veille de la Cop 21, on parle du lancement d’une plateforme électrique au niveau de la région euro-méditerranéenne. Quel rôle peut jouer le Maroc dans la coopération énergétique entre les pays du sud et l’UE ?

Le Maroc est devenu le hub africain en matière d’énergie renouvelable. Le Sahara marocain est propice au développement de l’éolien et grâce à la nappe phréatique, il est propice à une agriculture écologique conforme à ce que nous voulons pour la Cop. Les énergies renouvelables, solaires, éoliennes mais aussi thermiques et hydrauliques, présentes dans le Sahara marocain sont un atout pour l’ensemble du Maghreb. Tout le monde va en profiter. Je suis favorable au développent, dans les provinces sud marocain, des énergies renouvelables. Pour avoir été présent à la signature de la plateforme électrique entre l’UE et le Maroc, je peux vous dire que 15% de la consommation énergétique européenne viendra de l’énergie produite par le Maroc dans les années à venir.

En plus des interconnexions électriques, il y a aussi le projet d’interconnexion électrique par câble entre le Maroc et l’UE. Cette énergie renouvelable va profiter à la consommation énergique européenne mais aussi à toute la région, ce sont des enjeux économiques et écologiques forts avant la Cop 21 et 22.

Un rapport de l’Office européen de lutte anti-fraude (OLAF) a révélé que les aides financières accordées par la Commission européenne au Polisario pour les camps de Tindouf ont été détournées. Où en est l’enquête ?

Madame Ingeborg Grässle, responsable du contrôle budgétaire au Parlement européen, une proche d’Angela Merkel, est venue avec moi au Sahara. Elle a mis en avant les détournements concernant Tindouf. Cela fait des années maintenant que l’UE finance le Polisario alors qu’avec l’enquête de l’OLAF on a eu une preuve que les fonds ont été détournés au profit de la « nomenklatura » du Polisario. Nous avions proposé en 2013 avec les sociaux-démocrates d’aller à Tindouf. Nous sommes allés en Algérie et là, l’Etat algérien à la dernière minute, nous a expliqué qu’il y n’avait pas d’avion pour aller jusqu’à Tindouf. Ce n’est pas étonnant. L’Etat algérien ne voulait pas que des partenaires objectifs y aillent. Il ne voulait pas qu’on voit la misère des camps. Des observateurs de l’ONU disent que les conditions de vie à Tindouf sont pires que celles de certains réfugiés au Liban, en Turquie ou en Jordanie. C’est un problème humanitaire très grave.

Le Maroc demande un recensement de la population présente dans les camps. Quelle solution préconisez-vous pour venir en aide à ces populations ?

Le combat continue concernant Tindouf. Nous souhaitons une plus grande transparence, il faut connaitre la traçabilité des fonds, il faut que ces derniers arrivent bien à destination. Deuxièmement, nous avons demandé que l’aide soit conforme au nombre de personnes présentes sur place. Il est en effet important de savoir combien elles sont! Troisièmement, il faut avoir la possibilité d’aller à Tindouf! J’ai réclamé que nous puissions nous y rendre avec une délégation européenne. Récemment, il y a eu de graves inondations à Tindouf où des Sahraouis vivent dans des conditions déplorables. Nous sommes dans une situation humanitaire d’urgence, c’est une des populations les plus fragilisées dans le monde. C’est pour cela que nous réclamons que les Nations Unies aillent dans le sens de la proposition d’autonomie telle que le Maroc la préconise.

La mission du la Minurso (Mission pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental) a été prolongée d’un an. Comment expliquez-vous, qu’après 40 ans, la situation du Sahara ne soit toujours pas débloquée au niveau des Nations Unies ?

Nous sommes dans une période décisive. D’ici au 30 avril prochain il y a la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU sur le Sahara. Il faut faire un certain nombre d’actions d’ici là pour monter en pression. Il faut que le Conseil prenne les bonnes décisions pour les populations qui vivent de façon misérable à Tindouf. L’ONU doit aussi permettre les retrouvailles du peuple sahraoui, de ceux qui sont à Laâyoune, à Dakhla avec ceux qui sont de l’autre côté. Ce sont des familles entières qui sont séparées et déchirées.

Le Polisario est soutenu par l’Etat algérien, l’Algérie souhaite que rien ne change. Il faut rappeler à l’Algérie que la réconciliation avec le Maroc est nécessaire pour développer des partenariats économiques avec l’Europe. L’union du grand Maghreb reste un objectif pour le développement économique de la région. Cette séparation pénalise les deux pays, l’Algérie doit voir autre chose.

Avoir une région autonome, organisée c’est aussi permettre à l’Algérie de connaitre un développement économique, compte tenu des relations qu’elle pourrait avoir avec le Maroc.

Le Sahara marocain doit aussi faire face à un enjeu sécuritaire. Le plan d’autonomie proposé par le Maroc peut-il participer à la stabilisation de la région du Sahel ?

Je crois que c’est « LA » solution qui permettra aux sahraouis de vivre leur quotidien de la meilleure façon qui soit. Elle permettra également aux habitants de Tindouf de sortir de cette situation humanitaire déplorable. La solution d’autonomie est nécessaire pour la sécurité de la zone. Les groupes terroristes sont à proximité, ils pullulent dans le Sahel. Selon des informations militaires, le borgne Mokhtar Belmokhtar, leader d’un groupe terroriste avant d’être tué, avait des complicités à l’intérieur des camps de Tindouf. Au moment où la France a donné un coup au terrorisme, notamment au Mali, le groupe de Belmokhtar avait quitté le Niger et le Mali pour se réfugier dans les camps de Tindouf.

Quel jugement portez-vous sur les droits de l’homme au Maroc et plus particulièrement dans le Sahara ?

Le Conseil National des droits l’homme (CNDH) dispose d’une antenne côté marocain. Nous avons reçu ses membres. Certains ont parlé de répressions policières disproportionnées. Mais je le dis et redis, parfois on a une répression identique en France. Il ne s’agit pas d’un phénomène anormal. Au Maroc, nous ne sommes pas dans une dictature. Les droits de l’homme sont respectés au Maroc et notamment dans les provinces du sud. Le CNDH fait un travail de suivi.



via Abdo El Rhazi Giles Pargneaux, eurodéputé : « Nous réclamons que l’ONU aille dans le sens de la proposition d’autonomie »

L’anthropologue française Dounia Bouzar : « Daesh est plus proche du nazisme que des frères musulmans »

Dounia Bouzar, anthropologue française, vient de publier « La vie après Daesh »

Dounia Bouzar vient de publier « La vie après Daesh »

Dounia Bouzar est cette combattante sans arme qui ramène les jeunes vers la vie quand Daesh les pousse vers la mort. Elle nous parle de sa stratégie de « guerre »…

Dans « La vie après Daesh » (Editions de l’Atelier), Dounia Bouzar dévoile le travail exceptionnel qu’elle fait avec son équipe du Centre de Prévention des Dérives Sectaires liées à l’Islam (CPDSI). Mandaté par le ministère de l’Intérieur en avril 2014, ce Centre vient en aide aux jeunes approchés par les groupes djihadistes. Cette association, dirigée avec brio par Dounia Bouzar, tente une approche psychosociale qui consiste à interroger les mécanismes d’embrigadement. Dans le cadre de sa mission, l’experte en laïcité organise des rencontres entre des jeunes « repentis » et des « embrigadés ». Une méthode qui a fait ses preuves.

Au total, le CPDSI a été contacté par près de 600 familles. Une cinquantaine de jeunes ont été «désembrigadés ». Dounia Bouzar transmet aujourd’hui son expertise du terrain aux préfectures et aux parents afin des les aider à détecter les premiers signes de radicalisation. L’ancienne éducatrice propose dans son nouveau livre des solutions pour lutter contre l’endoctrinement et le lavage de cerveau. Mais le succès a un prix. Celle que les terroristes désignent comme « La kafira au bandeau » vit désormais sous protection judiciaire.

Dans son nouvel essai, l’anthropologue du fait religieux raconte aussi l’histoire de jeunes radicalisés. Dounia Bouzar décrit avec une pointe de romantisme le désenchantement de ces adolescentes qui, en rejoignant « DaeshLand », pensaient trouver un monde idyllique. Elle relate le parcours de ces jeunes filles « miraculées » qui, comme Hanane, ont réussi à fuir Daesh, mais aussi celui de jeunes filles qu’elle n’a pas pu sauver comme Aïda qui est « complètement daeshisée ».

Dans « La vie après Daesh », Dounia Bouzar qui parle d’elle à la troisième personne, sans doute par pudeur, se confie aussi sur les violences conjugales qu’elle a subies. « Tout ce qu’on fait c’est grâce aux familles, elles m’ont tout raconté de leur vie. J’ai réalisé que les gens me voyaient tous comme une femme forte qui ne s’est jamais écroulée. Pour les jeunes filles, je suis tata Dounia, le modèle. Je voulais leur dire que moi aussi, je traînais mon lourd passif. Pendant des années, je me suis sentie comme une moins que rien et puis je me suis redressée. Je voulais qu’elles sachent qu’il n’était jamais trop tard. (…)Il a fallu que je subisse les premières violences pour que je me rattache à un prophète, à une religion. J’ai choisi alors l’islam car c’est la dernière religion monothéiste. Je me suis beaucoup retrouvée dans la sunna », confie-t-elle.

Aujourd’hui, sa mission, elle la vit comme son « djihad ». Elle veut sauver ces jeunes de l’emprise de Daesh comme elle a été sauvée de l’emprise de son ex-mari. Sa force ? Elle ramène les jeunes vers la vie quand Daesh les pousse vers la mort.

Notre correspondante à Paris, Noufissa Charaï, l’a rencontrée.

L’Observateur du Maroc et d’Afrique : Vous avez fait le choix de relater principalement des témoignages de jeunes filles embrigadées par Daesh, pourquoi ?

Dounia Bouzar : Ce sont les parents des jeunes filles qui nous appellent le plus souvent. Les filles sont, en général, issues de la classe moyenne, n’ont pas connu l’immigration et sont plutôt, de référence catholique ou athée. Ce sont des filles de professeurs, de fonctionnaires, d’avocats, de médecins…Nous avons aussi des filles d’origine maghrébine mais ce n’est pas la majorité. Nous avons 3% de jeunes filles issues de familles juives. C’est pour cela que le débat liant la radicalité à l’intégration, c’est du n’importe quoi !

Qu’est-ce que ces jeunes filles ont en commun ?

Une grande sensibilité et des valeurs humanistes. Les rabatteurs les repèrent en faisant des recherches avec des motsclés. Elles ont toutes marqué sur Twitter et Facebook qu’elles voudraient être infirmières, médecins, assistantes sociales. Elles sont altruistes, elles voulaient toutes exercer des métiers qui auraient permis un monde plus juste.

Comment se déroule l’embrigadement ?

En France, l’embrigadement s’est individualisé. Les rabatteurs sont nés en France et connaissent la culture française. Ils leurs font miroiter plusieurs mythes qui ne sont pas des mythes de terroristes. Il y a « le mythe de mère Theresa » qui s’adresse aux filles qui veulent aller sauver des enfants gazés par Bachar al-Assad. Il y a aussi « le mythe de Lancelot » pour des garçons qui ont besoin de servir à quelque chose et qui vont partir là-bas croyant vraiment faire du bien et éventuellement, combattre les soldats de Bachar al-Assad. Ils ne pensent pas du tout qu’il y a de la cruauté.

Au début, on ne leur parle pas de meurtre, c’est à la fin de l’embrigadement qu’ils finissent par regarder des vidéos de décapitation. Les rabatteurs utilisent des techniques de dérives sectaires. Ils font en sorte que le jeune oublie qui il est. Ils lui ôtent tous ses souvenirs et lui intègrent une grille paranoïaque dans la tête. Ils le persuadent qu’il y a un complot contre les rares musulmans qui connaissent le vrai islam. Ils expliquent aux jeunes que s’ils sont mal dans leur peau c’est parce qu’ils sont élus par Dieu.

Avec la « tribu numérique », c’est-à-dire, les adultes qui leur parlent toute la journée, il y a une fusion qui se crée. Les jeunes embrigadés finissent par avoir l’impression qu’ils ressentent les mêmes sensations que ce groupe, contrairement aux autres. Pour eux, les parents ne peuvent pas comprendre, les professeurs sont payés pour les endormir comme tous les politiques et les médias. Avec cette grille paranoïaque, ils n’ont plus confiance en personne et du coup, ils se coupent des informations qui pourraient les protéger. Les seules informations qu’ils reçoivent viennent du groupe. Daesh se met à penser à leur place et ils entrent en dépendance.

livre_BouzarDans votre livre, vous parlez du rôle que joue internet dans cet embrigadement, qu’en est-il des mosquées ?

En France, c’est spécial. Tous les musulmans savent, depuis une dizaine d’années déjà, qu’il y a des micros dans toutes les mosquées. Les gens qui travaillent sur le terrain répètent sans cesse aux politiques que les radicaux sont partout, sauf dans les mosquées. Par contre, ce qui est inquiétant dans ces lieux de culte, ce sont des imams qui se prétendent salafistes et qui habituent le jeune à ne pas penser son islam, à ne pas se demander ce qu’il comprend de son Coran.

Pensez-vous que la formation des imams et des oulémas comme le propose le Maroc, peut éviter la radicalisation via les mosquées ?

Je ne suis pas contre. Seulement, ce n’est pas ça qui va arrêter le radicalisme. Quelqu’un qui veut rejoindre aujourd’hui Daesh, part du principe que tous les autres sont des égarés. Il aurait fallu le faire avant, pour que justement, l’ensemble des jeunes ait une connaissance minimale de l’islam. Il faut qu’il y ait une philosophie commune. Je pense qu’il faut former les imams comme les professeurs, les magistrats et les flics, à faire la différence entre ce qui relève de la liberté de conscience et la spiritualité, et le début de l’embrigadement. Il y a des imams qui m’appellent pour me dire : « j’ai laissé passer, j’ai cru qu’il passait par une crise un peu orthodoxe et là, il est parti il y a deux jours ».

Ne pensez-vous pas qu’il serait nécessaire, pour prévenir la radicalisation, d’étendre vos actions à des pays également touchés par ce phénomène, comme le Maroc ?

Je pense que dans chaque pays, les rabatteurs s’adaptent aussi à la culture locale. Les rabatteurs ont affiné leurs techniques d’embrigadement. Je n’ai pas assez étudié le cas de ces pays mais la France est le seul pays où l’on trouve autant de petites embrigadées (âgées de 14 à 16 ans) !

Vous parlez de mères orphelines pour celles dont les enfants ont rejoint le djihad. Comment aider les parents à reconnaître les signes de radicalisation?

Ce sont des mères orphelines parce qu’il y en a beaucoup qui ont perdu leurs enfants et puis, même quand elles ne les ont pas perdus, ils sont là sans y être. Chacune de ces mères vous raconte que son enfant a « les yeux dans le vide, qu’il a une espèce d’anesthésie affective ». Ce sont des signes. Les mamans sont les premières qui sauvent leurs enfants. Tout le système de prévention et de dé-radicalisation que je suis en train de mettre en place est possible grâce aux parents.

C’est quoi « les petites madeleines » de Dounia bouzar ?

Avec les parents, nous avons commencé à réfléchir et avons pensé qu’il fallait rappeler aux jeunes les bons moments qu’ils avaient passés avec leurs familles avant l’embrigadement. Nous demandons aux parents de refaire, avec leurs enfants, les activités qu’ils faisaient avant et avoir des gestes d’affection. Tout ça pour se reconnecter et c’est vrai que ça fonctionne très bien. Quand l’enfant est touché malgré l’embrigadement, il se rappelle de quelque chose. Quand le parent essaye de le raisonner «Tu ne vois pas qu’on te bouffe le cerveau, mais réveille toi! », là c’est fini.

Vous dites que le problème au fond en France, en tout cas, c’est que l’on fait mal la différence entre islam et radicalisme, entre un musulman et un islamiste. Comment expliquez-vous ce manque de compréhension ?

C’est plus qu’un amalgame. On a tapé sur les musulmans pratiquants pendant des années. Il faut l’avoir suivi pour le croire. Les mamans voilées qui voulaient accompagner les enfants aux sorties scolaires en ont été empêchées. Symboliquement, c’était très agressif. On s’est acharné notamment sur le foulard alors qu’il fait partie de l’islam depuis 14 siècles et nous ne pouvons pas dire que ce n’est pas l’islam, qu’on n’y adhère ou pas. A côté de ça, les radicaux, eux, ont fait leurs lois. Ils ont fait croire que la mixité était complètement interdite. Ce comportement radical, lui, a été accepté. Je pense que la plupart des gens ont gardé une vision très négative de l’islam.

C’est dans le même esprit que vous rejetez l’expression de « musulman modéré » ?

Le chrétien qui ne coupe pas de têtes, on ne dit pas qu’il est modéré, on dit juste qu’il est chrétien. Donc ça va dans le même sens. Ça les rend presque laxistes de penser que les musulmans seraient des gens archaïques. Dans le livre, je raconte l’histoire de ce père qui coupe la tête des poupées de sa fille et qui en obtient la garde. Le juge a noté noir sur blanc que le papa « coupe la tête des poupées et ne veut pas que sa fille joue au parc ». Donc, pour le juge, c’est un monsieur « très musulman »! C’est presque à mourir de rire, mais c’est très grave. Ça fait dix ans que je dis aux interlocuteurs français du gouvernement : « vous ne vous rendez pas compte, mais vous avez la même définition intégriste de l’islam que les radicalistes ! ».

Vous écrivez que « continuer à véhiculer une mauvaise image de cette religion mène à la fois au laxisme et à la discrimination », comment expliquez-vous la mauvaise image de l’islam en France ? à qui la faute ?

La France a une histoire particulière avec les religions. Il y a eu la colonisation, avec l’inconscient français qui pense avoir apporté la civilisation aux autres et ensuite, il y a eu une mauvaise gestion politique de la droite et de la gauche qui a perduré. Mais personnellement « c’est MA question, votre question ». Ça fait dix ans que je ne comprends pas et je me demande à qui peut profiter cette confusion. Il y a aussi les monarchies wahabistes du golfe qui donnent une piètre image de l’islam.

Vous écrivez dans votre livre que vous vous battez pour que l’on reconnaisse qu’il s’agit d’un problème d’endoctrinement et non d’islam. Pourquoi est-ce que le mot secte n’est pas plus souvent associé à Daesh dans le débat public ?

Je l’ai beaucoup employé au début quand j’ai découvert que le rabatteur français était Omar Omsen (qui est peut être mort cet été). Il utilisait vraiment des dérives sectaires dans ses vidéos, j’ai bien repéré ça. Je me suis fait attaquer parce qu’on considérait que quand je parlais de dérives sectaires, je déresponsabilisais les gens. Or, quand je parle de « dérive sectaire », ça veut dire que le rabatteur n’est pas dans la spiritualité, même pas dans le projet politique. Moi je distingue Daesh des frères musulmans. Daesh ne mélange pas la politique et la religion, Daesh a le projet d’exterminer tous ceux qui ne lui font pas allégeance. C’est plus proche du nazisme que des frères musulmans. Les frères musulmans mélangent la politique et la religion. Il y en a des pacifiques et des violents mais ils ne veulent pas exterminer le reste de la planète. Daesh, ce n’est pas qu’une politisation de l’islam, nous sommes quand-même dans autre chose.

Ce qui est perturbant c’est votre empathie envers les jeunes filles. Vous faîtes la différence entre un « terroriste barbare et sanguinaire », et « une pauvre ado embrigadée par des salauds », pourquoi certains sont « victimes » quand les autres sont « coupables » ?

On n’a pas affaire à ceux qui font partir les jeunes et lorsque c’est le cas, « on se retire ». Les 600 jeunes que nous avons traités en un an ignoraient tous que Daesh tuait tous ceux qui ne lui faisaient pas allégeance. Ce projet que moi j’appelle « purification interne et extermination externe », les jeunes l’ignoraient. Finalement, ce sont des jeunes « désembrigadés » qui, en témoignant de ce que fait réellement Daesh, aident les autres, en phase de désembrigadement, à sortir de leur zone de brouillard.

Mais comment ces jeunes passent-ils de l’envie de sauver des vies à celle de tuer, une fois là-bas ?

Ils partent au départ pour sauver des enfants gazés par Bachar al-Assad. Le discours djihadiste finit par les cristalliser sur ces victimes et elles en deviennent obsédées. Elles se disent que les musulmans sont massacrés dans l’indifférence. Les vidéos de propagandes accumulent la Centrafrique, la Birmanie, la Palestine, la Syrie. Quand je fais des formations en préfecture, j’ai des extraits de ces vidéos et à chaque fois, j’ai les larmes aux yeux et le coeur qui se serre tellement ces images sont dures. Ces vidéos amplifient la paranoïa. À force de haïr tous ceux qui ne s’engagent pas, ces jeunes recrues finissent effectivement par se sentir prêts à tuer tous ceux qui ne sont pas dans le même camp qu’eux. c’est là que le glissement se fait.

Pour votre équipe de travail de «désembrigadement», vous avez laissé tomber les gens « surdiplômés »pour des gens qui ont vécu des situations similaires. Comment se passent vos actions de « déradicalisation » ?

Pour eux, nous sommes ceux qui empêchent« la chair fraîche »d’arriver chez al-Nosra ou chez Daesh. Généralement, nous ne voulons pas que le jeune sache qu’il vient dans des séances de désembrigadement. Ça se passe dans différents endroits pour ne pas être repérés. Nous travaillons comme les alcooliques anonymes avec des repentis sauf que nous les appelons « désembrigadés ». Nous mettons dans la même pièce des jeunes désembrigadés qui ont vécu la même chose et qui ont le même profil que le jeune auprès duquel nous intervenons. Du coup, celui qui est embrigadé entend son histoire de la bouche de quelqu’un d’autre et c’est ainsi qu’il se réveille. Au départ, j’avais formé mon équipe de personnes diplômées, mais elles n’avaient pas le mental pour affronter des cas assez atypiques. En plus, quand vous avez quelqu’un qui a fait bac+6 en psychologie ou en sécurité intérieure, il pense que la problématique du radicalisme va rentrer dans sa science. Alors que pour ce travail il faut être humble et pluridisciplinaire.

Vous avancez que « ceux qui s’échappent ne sont pas les plus dangereux »? Mais combien de temps peut durer « la zone grise »qui correspond à l’étape durant laquelle les jeunes font le deuil d’une utopie »?

C’est le plus dur. Au départ, ils ont tous rêvé d’un monde meilleur. Arrivés à l’âge adulte, ils se rendent compte des injustices de la vie. Daesh leur propose une utopie. Il leur parle d’un monde très fraternel, où il n’y a pas de pauvre, pas de violence, d’un « DaeshLand ». Faire le deuil de cela est difficile. Les empêcher de partir c’est détruire leur château de cartes et les projeter subitement dans le monde réel dans toute sa cruauté.

Que font aujourd’hui les jeunes que vous avez aidés ? Vous avez le temps de tous les suivre ?

On coache les parents de ceux qui sont déjà là bas en les réunissant par groupes ou lors de séances individuelles et des conversations téléphoniques. Les jeunes que nous suivons de manière intense sont des mineurs et de jeunes majeurs, ils sont une cinquantaine et sont tous bénévoles aujourd’hui, la plupart d’entre eux veulent passer leur bac. Lorsqu’un jeune s’en sort, son ambition première est de ne pas voir les autres tomber dans ce piège, c’est ce que je raconte dans ce livre. Hélas, ce n’est pas aisé pour eux de trouver un job car dans leurs casiers judiciaires, ils sont fichés comme terroristes. Beaucoup attendent leur procès et risquent la détention.

Que répondez-vous à ceux qui vous accusent de faire de la « psychologie de bazar » ?

Je pense que j’ai fait violence à l’extrême gauche lorsque j’ai démontré que ce n’était pas que des gens issus de l’immigration qui répondaient à l’appel de Daesh. Merah et Kouachi étaient certes des cas de radicalisation à cause de la discrimination sociale. Mais ça, c’est l’ancienne génération. Quand j’ai commencé à dire que 50% de ces jeunes étaient issus de familles catholiques de classe moyenne et supérieure, les politiciens ne m’ont pas crue. Le gouvernement est venu les voir dans mes séances pour y croire. Les gens pensaient que je racontais n’importe quoi pour défendre l’islam. Je n’avais encore jamais été attaquée en 14 ans mais, depuis que je travaille pour le ministère de l’Intérieur, je n’ai pas été épargnée car les gens imaginent qu’il y’a un gain à travailler en mission publique, ce qui est débile, à mon avis. D’ailleurs, je compte retourner à mon cabinet le plus vite possible. J’estime qu’aujourd’hui, je suis en mission, c’est mon djihad à moi.

« La chaine de la vie contre la mort », c’est un peu votre slogan ?

Oui c’est pour conter cette phrase de Daesh : « on gagnera puisqu’on aime la mort plus que vous n’aimez la vie ». Avec les gamins qu’on voit, on montre le contraire, c’est-à-dire qu’on vit grâce à Dieu, qu’on reste en vie grâce à Dieu et que c’est Dieu qui décide et non pas Daesh.



via Abdo El Rhazi L’anthropologue française Dounia Bouzar : « Daesh est plus proche du nazisme que des frères musulmans »